Politiques et médias
ont fait dériver cette pré-campagne vers la moralité des actes de nos politiques avec Fillon puis Marine le Pen sur la sellette.
Ce sujet est évidemment un sujet qui nourrit l’hystérie collective sur une
morale publique qui n’a pas été bien meilleure sous les Républiques précédentes
où sexe-argent et politique ont souvent fait bon ménage. Aux États-Unis la
bataille pour collusion supposée entre Trump et Poutine fait rage alors que l’enquête
du Congrès n’a rien à mettre dans le dossier pour l’instant. Le nombre de
détournements de marchés publics au profit de proches ou de soutiens financiers
remplirait des salles entières de dossiers de procès, et le cumul des peines
prononcées remplirait les prisons. Les architectes sont souvent les spectateurs
et parfois les acteurs de ces magouilles. Cela vaut du haut en bas de la
pyramide des élus. Les petits marchés communaux sans appel d’offres sont
fréquents et le copinage souvent pratiqué. L’image ci-dessus n’est qu’un rappel
sur un gouvernement qui nous a dirigé au début du quinquennat de Hollande, mais
il n’est pas le seul dans ce cas.
Il n’est
pas question pour moi de cautionner ce genre de pratiques qui doit être condamné
dès qu’il est illégal. Je laisse aux juristes le soin de démontrer les fautes
commises et de les juger. Que la justice passe ! Néanmoins tout ceci était
évidemment connu et pratiqué depuis longtemps, que ce soit les cas Fillon ou
Marine Le Pen. Lorsque que l’on veut détruire l’adversaire, la sortie opportune
d’une affaire est facile, car la plupart des politiques prêtent malheureusement
le flanc à ce genre de dérive. En plus l’écho chez les citoyens, bien renforcé
par les médias aux ordres, soulève facilement la vindicte publique dans un
climat où le mécontentement populaire cherche une raison de s’enflammer. En
plus, alors que la couverture médiatique de Macron est égale à la somme des
couvertures des autres candidats, on a enterré les questions sur l’utilisation
de l’argent public pour sa campagne alors qu’il était au Ministère de l’Economie.
On parle sur les réseaux sociaux de son mouvement des jeunes dont le
financement pourrait bien aussi pomper sur l’argent public. Mais pour lui les
couvertures médiatiques deviennent alors des entrefilets.
L’opinion
publique a depuis longtemps une piètre opinion des politiques même si certains
font honnêtement leur métier. Ils en ont d’ailleurs plus de mérite car il est
difficile de rester intègre dans la pression qui s’exerce sur eux, et le besoin
d’argent, argent nécessaire pour être présent en permanence dans l’esprit de
ses électeurs. Nous assistons à une « Clintonisation » de cette
présidentielle. Hillary Clinton défendait en particulier les intérêts des
grandes banques (Goldman Sachs, JP Morgan, Bank of America, etc.), ceux des
princes Saoudiens (8% des USA leur appartiennent), des méga-compagnies
pétrolières (Exxon et all.) et de tous ceux qui donnaient à sa fondation, soit
tous les grands patrons de compagnies d'assurances, des médias, etc. En France,
on a vu que François Fillon a été "LE" candidat des assureurs et
d'une grosse compagnie de notation, Fitch Ratings qui a appartenu jusqu'en 2016
au patron du magazine "Les Deux Mondes"... ! Pénél hop là boum
! Emmanuel Macron, lui, est le candidat de TOUTES les banques, des autres
assureurs, des agences de notation Standard and Poors et de Moddy's, et, comme
Hillary Clinton, de la très grande majorité des médias papier, radio, télé et
Internet.
Mais
c’est le détournement de l’électeur sur ces sujets, qui sont répétitifs dans
tous les États du monde malheureusement, qui dégrade le déroulement normal de la
démocratie. La confrontation sur les différentes orientations politiques en est
différée voire absente au bout du compte. Il en va de même sur un sujet
particulier qui finit par occulter tous les autres sans être véritablement de
la première importance, ou être à traiter différemment. Ce fut le cas du débat
sur la Sécurité Sociale où, avant d’explorer les propositions et d’en débattre
sereinement, le débat s’est enflammé. Le sujet était le déficit de le Sécu, or
l’on peut savoir facilement que ce déficit est entretenu sciemment par les
gouvernements par détournement des fonds publics qui devraient l’alimenter.
Voilà le type de faux débat qui est une arnaque sur l’opinion publique que
médias et politiques ont en charge de colporter. Le but est de resserrer l’étau
sur le remboursement des frais maladie de façon à le confier aux mutuelles
privées qui fonctionnent comme les banques. C’est la destruction à petit feu de
la Sécu.
Mais
il faut noter que la presse ne met en avant que ce qui va vers l’objectif pour
lequel elle est assignée, la victoire du Système. Il n’y a qu’à voir comment
elle a traité, et le gouvernement derrière, les incidents de Nantes qui ont
affecté samedi la visite de Marine Le Pen. Un gendarme a tout de même été
blessé par un cocktail Molotov. On a vu l'extrême-gauche manifester violemment
contre Marine Le Pen, en cassant toutes les vitrines en centre-ville, comme les
premières manifestations anti-Trump à San Francisco. Dimanche les mêmes groupes
de gauche ont tenté d'empêcher les Français d'aller au Zénith de Nantes pour
écouter Marine Le Pen. Les autobus des visiteurs allant au Zénith ont été
bombardés d'urine et de bouse de vache, sans parler de l'opération
"escargot" pour ralentir la circulation et empêcher les gens
d'arriver à l'heure. A votre avis qu’auraient dit, écrit, et télévisé, le
gouvernement et les médias si l’extrême-droite, les Libertaires par exemple,
avait fait ce genre de débordement dangereux d’incivilité ? Ce deux poids
deux mesures n’est évidemment pas innocent. Aux États-Unis, le milliardaire George
Soros embauchait les gens à 15 dollars de l'heure pour semer la violence dans
les rassemblements pro-Donald Trump.
Finalement
que ressort-il de tout cela ? C'est tout simplement la montée du désespoir
des Français qui expriment là leur ras-le-bol du mensonge des politiques et
surtout de l'Europe. Mais derrière encore il y a l’oligarchie financière, les
grandes multinationales, la grande industrie militaire, tout ce monde que drivent
les Banques : Goldmann Sachs qui met ses hommes un peu partout dont la
BCE, le FMI, et la Fed, Rothschild qui
crée de nouveaux paradis fiscaux aux États-Unis (Nevada après le Delaware) et
place Macron dans la course présidentielle, etc. La Présidentielle française se
présente comme un petit remake de l’élection américaine. Le véritable enjeu,
celui que ne perçoit pas une majorité de français, c’est que c’est une bataille
livrée par le Système, mis en place depuis 20 ans par le "Shadow government"
américain.
Qu’est-ce
qui différencie vraiment les candidats ? Leur position sur l’UE. C’est le
seul véritable marqueur, tout le reste n’exprime que des variantes et des
positions plus ou moins affirmées. L’UE est l’enfant du Système et il y a ceux
qui veulent le faire durer, ceux qui en ont profité politiquement ou (et)
financièrement, dont la plupart de ceux qui gravitent dans et autour de l’UE, nos
Ministres et ceux qu’ils nourrissent, les lobbies et les banques. C’est les 40
milliards investis pour 1 million d’emplois, récupérés principalement par les
multinationales, qui se soldent par une centaine de milliers de sans emploi mis
en formation, et de contrats aidés. Ceux-là brandissent comme argument le
catastrophisme de toute tentative de sortie du carcan UE, une doxa qui ne se
discute pas. Les autres montrent du doigt que la plupart des pays du monde ont
leur monnaie et que des pays européens qui sont hors de l’UE se portent bien mieux
que nous. A tel point que le Royaume-Uni, cinquième économie mondiale en 2016, a
pris le large et nous nargue avec sa croissance et son PIB/habitant. C’est le vrai choix qui s’offre aux
français, UE-OTAN ou FREXIT, choix qu’on leur cache le plus longtemps possible.
L’élection Présidentielle est sciemment
polluée.
La marginalisation des « petits »
candidats,
La quasi-unanimité de l’espace médias,
Le détournement systématique
Des électeurs sur la rubrique
Faits divers et corruption,
"Trump" la
démocratie !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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