On ne peut quitter le
survol du quinquennat de François Hollande sans parler des attentats et de la
sécurité dans notre pays ainsi que de l’immigration car ce sont deux sujets
majeurs dans l’esprit de nos concitoyens. Un climat de peur est entretenu en France
par les attentats réussis et déjoués en vague successives au fur et à mesure de
l’expression de la menace avec un état d’urgence qui maintient un climat
globalement anxiogène. Les attentats du 7 janvier à Charlie Hebdo et celui du
Bataclan le 13 novembre avec ses 130 morts ont marqué l’année 2015. Trois
constats sont à retenir en dehors de l’horreur de ceux-ci et de leur impact sur
l’opinion publique. Le premier c’est que les auteurs ont été exécutés lors de leur
déroulement, comme Mohammed Merah en mars 2012, privant les enquêteurs de la source majeure d'information. Le
second est que des zones d’ombre sur leur déroulement n’ont toujours pas été
levées. Le troisième est que ceux-ci sont arrivés à point nommé pour redonner
de la vigueur à la cote de popularité du Président.
L’état d’urgence, dont les résultats ne
sont pas à la hauteur du coût et de la restriction des libertés d’expression et
de réunion qui en découlent, avait été prolongé trois fois (le 20 novembre, le 16 février et le 19 mai).
A ce propos, alors que la pression s’exerçait sur Hollande pour faire cesser l’état
d’urgence, il a annoncé la levée de l'état d'urgence pour le 26 juillet, lors
de son allocution du 14 juillet 2016 estimant que celui-ci « ne peut être prolongé éternellement ». Or,
par une étrange coïncidence, le soir du 14 juillet avait lieu l’attentat sur la
Promenade des Anglais à Nice par un camion-bélier. Le bilan était
particulièrement lourd avec 86 morts et 458 blessés. Là encore le tueur est
abattu et laisse ses papiers d’identité sur le siège du camion. Le 15 juillet
2016, le président François Hollande annonce l'intensification des frappes
aériennes contre l'État islamique en Syrie et en Irak avant même que celui-ci
ait revendiqué en être l’auteur. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, l'Assemblée nationale
vote la prolongation de l'état d'urgence pour six mois.
Bien
des zones d’ombre planent sur ces attentats, mais le constat est qu’ils ont eu
pour effet de remonter à chaque fois la cote de popularité du Président, de
prolonger l’état d’urgence, et de justifier nos interventions militaires au
Moyen-Orient. Mais le climat d’insécurité se nourrit aussi d’une délinquance
aggravée qui remplit nos prisons au-delà leur capacité d’accueil et entraîne
des remises en liberté qui créent ensuite de nouveaux drames. Par ailleurs les
zones de non-droit deviennent de plus en plus nombreuses et actives. Le moindre
faux-pas des forces de sécurité, ou considéré comme tel, génère des émeutes et
des saccages des biens publics et privés, et peut se transformer à tout moment
en actes de guerre civile. De toute évidence la population immigrée croît par l’apport
extérieur et la fécondité supérieure des migrants venus du Moyen-Orient et de l’Afrique.
Face à cela nous n’avons aucune politique d’assimilation de grande ampleur, ni aucune
possibilité de donner du travail à cette population dont la qualification est
globalement faible. Les « accommodements », y compris l’enseignement
de l’arabe à l’école, ne sont qu’autant de reculades qui vont à l’encontre de l’assimilation
selon Malika Sorel, venant du Maghreb et auteur de livres spécialisés sur ce
sujet.
La politique de Hollande en matière d’immigration
est incohérente avec des tentatives de reflux des réfugiés de Calais et
Dunkerque vers le Royaume-Uni, et à contrario le rejet des migrants venant d’Italie
à la frontière avec ce pays. La dispersion de ceux-ci sur l’ensemble du
territoire ne masque le problème que pour un temps car leur désir de transiter
vers le Royaume-Uni restera majoritaire et rend leur assimilation difficile.
Les camps à Paris ne sont pas extensibles sous peine de reconstituer la
situation de Calais et de Grande-Synthe. La France de Hollande voit l’immigration
au jour le jour avec le sentiment que cette immigration de peuplement nous est
petit à petit imposée sans que l’identité française soit protégée. Nous sommes
dans le droit fil voulu par l’UE et ses Maîtres, la mixité des peuples et des
civilisations, destinée à détruire toute identité dans une Europe sans
frontière, unifiée et déstructurée. Le déficit entre l’emploi et les demandeurs
doit être conservé pour exercer la pression maximum sur les salaires en
attendant la propagation de la robotisation et son corollaire, le salaire
universel rendant les récipiendaires sans travail complètement dépendants du
distributeur d’aumône. C’est déjà le cas des retraités qui voient leur retraite
bloquée depuis trois ans.
C’est
dans ce contexte d’insécurité, de menace de catastrophisme, de climat d’urgence
anxiogène, d’affaires illégales ou amorales, de rejet des politiques se succédant
au pouvoir depuis quarante ans, de déclin de la France en particulier envers l’Allemagne,
de guerres sans résultat tangible autre que des soldats français morts et des
centaines de milliers de victimes au Moyen-Orient, de pays ennemi déclaré sans
que le peuple en ressente la menace mais conformément aux directives des États-Unis et de l’UE, et de désinformation permanente, que s’ouvre la campagne
présidentielle de 2017. Elle essaie de nous faire retomber dans le classique
combat droite-gauche, mais tout a changé. La gauche et la droite sont en
lambeaux dans la main des politiciens d’hier qui ont failli. Le vrai combat est
tout autre, c’est celui du Système contre les forces populaires qui résistent
en voulant laisser vivre l’individu et non pas des masses serviles. Mais ce
combat est masqué et dans l’arène du tournoi on essaie de cacher pour quelle
belle le chevalier va combattre.
C’est
ainsi que les combattants Macron et Fillon s’affrontent pour le même
commanditaire, le Système qui a toujours plusieurs fers au feu. Pour que cela
ne se voit pas, le Système est prêt à jouer le double jeu, celui pratiqué avec l’État
islamique où l’on aide et on combat sans combattre en avertissant où et quand
on va frapper. Il faut que l’élection présidentielle française n’échappe pas au
Système, comme ce fut le cas avec Trump qui nécessite que l’on trouve de
nouveau les moyens de l’écarter ou de l’empêcher d’agir. C’est bien ce que l’on
observe mais l’homme s’avère coriace. Contrairement à ce que pense les
observateurs bien-pensants, le Brexit n’est pas une défaite du Système, la City
a au contraire été préservée des désastres financiers qui vont s’abattre sur la
finance de l’UE. Le Système ne craint pas l’extrême-droite de Marine Le Pen
pour la simple raison qu’elle n’a pas les moyens financiers personnels ni les
relais dans le monde bancaire de Donald Trump. Par contre son arrivée à la
Présidence créerait une période de chaos où, comme en Grèce, la fermeture de
tout accès au crédit bancaire, l’augmentation des intérêts des prêts,
ajouteraient, à la fureur populaire par ses conséquences, celle de toute l’opposition
de l’arc républicain.
Cette
situation serait idéale pour imposer une mise sous tutelle de l’État français
où les Maîtres du Monde feraient aussi bien leur beurre sinon mieux qu’avec un
candidat du Système. Dans ce dernier cas, qui pourrait entraver ce déroulement ?
La Russie qui pourrait proposer son aide. C’est l’ennemi numéro un qui ne doit
pas pouvoir agir sur la France, mais l’oligarchie militaro-financière a les
moyens de l’empêcher d’agir comme pour la Grèce. C’est un engrenage d’où un
conflit de grande ampleur peut naître mais là encore les faucons américains et
les marchands d’armes n’attendent que ça. Tout peut donc se produire et l’arme
médiatique aux ordres va jouer à plein en profitant des circonstances pour
finalement diriger l’électeur vers le choix le plus judicieux… pour les Maîtres
du Monde et nous pauvres benêts nous voterons sans nous en rendre compte… comme
depuis quarante ans.
Il n’y a plus rien d’impensable pour la
Présidentielle 2017
Mais
nous sommes condamnés à voter en conscience
Pour
le candidat que sondages et médias aux ordres
Nous
aurons subrepticement mis dans le cerveau
Et
que les Maîtres du Monde auront choisi.
Que
nous reste-t-il ? La révolution !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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