La
tempête fait rage sur la France… et ce n’est qu’un début. Ce n’est pas 1,2% de
croissance que la France a réalisé mais 1,1% vient de nous préciser l’INSEE, ce
qui ne nous place que devant l’Italie et loin de la prévision à 1,5%. Par
ailleurs la politique de l’offre pratiquée par les partis au pouvoir s’avère donc
désastreuse. Pourquoi alléger les taxes des entreprises pour améliorer leur
compétitivité de quelques %, alors qu’il suffit d’aller produire en Roumanie
pour bénéficier de salaires bien inférieurs. De plus ces entreprises fabriquent
des produits que, pour une grande part, nous importons, ce qui creuse notre
déficit du Commerce extérieur, amputant ainsi plus de 40% de la croissance que
nous aurions eu si les équilibres de notre commerce extérieur étaient restés
stables. En 2016, les importations ont cru de 3,6%, quatre fois plus vite que
nos exportations. La baisse des charges est une mesure coûteuse que l’Etat
finance en baissant ses investissements (-0,9% en 2016) et l’augmentation des
heures travaillées serait une mesure qui aurait pour résultat de diminuer les
emplois et le PIB. C’est dire si le plan Fillon est un contresens. La sortie de
l’euro, et des mesures protectionnistes partielles et provisoires, sont des
actions autrement efficaces.
C’est
une France affaiblie qui commence 2017 alors que le chômage dans l’UE est en baisse
mais c’est à une rafale d’évènements intérieurs et extérieurs auxquels elle
doit faire face. Tout d’abord l’arrivée de Trump à la Maison Blanche et plus
encore ses premières actions conformes à ses promesses mettent l’oligarchie
globaliste dans une fureur sans égal dans les élections américaines. On envisage
même sa mort ou sa destitution pour dérangement psychiatrique. Le milliardaire
Soros paye pour les manifestations contre lui. La conviction de Trump que l’UE va
mourir fait placer les Etats-Unis dans les ennemis de l’UE au même titre que la
Russie et la Chine et Juncker le fait savoir aux pays de l’UE. La panique est
totale, l’angoisse cosmique. Trump refuse les migrants musulmans de 7 pays
migrateurs ainsi que les migrants mexicains. Les premiers amènent avec eux un
certain nombre de radicalisés difficilement détectables mais capables de nuire
gravement à la sécurité du pays. Les mexicains sont des migrants économiques
dont les Etats-Unis, avec 95 millions de citoyens, en-dessous du seuil de
pauvreté, n’ont nul besoin. Il ouvre la porte aux chrétiens massacrés dans le
Moyen-Orient, ce qui est une mesure humanitaire qui fait appel au droit d’asile.
Qui
y-a-il d’épouvantable dans ces mesures ? Notre attitude de volonté de
reflux des réfugiés vers le Royaume-Uni et d’empêchement d’entrer aux migrants
venant d’Italie, notre impossibilité de fermer nos frontières que les
djihadistes passent allègrement et d’empêcher les attentats, notre incapacité à
éviter que nos ressortissants aillent faire le djihad en France et ailleurs, notre
insouciance devant le massacre des chrétiens d’Orient, n’est-elle pas aussi
inhumaine et suicidaire ? Croire que l’on va pouvoir longtemps héberger
sur l’ensemble du territoire une arrivée de plus en plus massive et continue de
migrants relève d’un irréalisme condamnable. Cela n’enlève rien aux mouvements
du cœur que nos compatriotes ont devant la détresse qui frappe à leur porte. L’État
ne peut compter sur eux éternellement et c’est à lui d’évaluer les dommages
collatéraux et les solutions : immigration contrôlée et non imposée,
assimilation indispensable, aide aux pays migrateurs.
L’UE
se réunit à Malte et débloque 800 millions d’euros pour essayer de régler le
problème de l’émigration en provenance de Libye pendant qu’un millier de
migrants sont naufragés. Le gouvernement libyen ne contrôle pas la situation
sur l’ensemble de la côte libyenne. Les passeurs y ont des relais politiques
complices de trafics lucratifs. Ce ne sont pas que des libyens qui fuient mais
toute une partie de l’Afrique où le niveau de vie et l’instabilité politique sont
les ingrédients principaux. Cette mesure de l’UE n’apportera qu’une efficacité
très faible à la résolution du vaste problème de l’émigration Sud-Nord. De
toute évidence c’est un plan d’une autre ampleur qu’il faut mettre en œuvre.
Trump prend des solutions, condamnables ou non, pour son pays, nous n’en sommes
même pas capables. On ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’alors que ce type
n’a pas encore vitrifié le moindre patelin, aucun des derniers président US
pourtant responsables des pires atrocités et massacres de masse perpétrés ces
30 dernières années n’a jamais subi un tel traitement. Ce qui démontre que dans
notre vertueuse contre-civilisation, on peut détruire des pays entiers et tuer
peu ou prou quatre millions de personnes (coût estimé des guerres US au
Moyen-Orient) et rester respectables et même désirables.
Dans
ce coup de tonnerre que Trump fait peser sur le monde en mettant un coup d’arrêt
à une guerre en préparation avec la Russie, et en déclarant l’EI comme ennemi à
réellement combattre avec eux, la France se contente de pétouiller d’affaire en
affaire, de primaire en primaire destructrice des partis. Il va bien falloir
que l’on réalise que les primaires sont anticonstitutionnelles, qu’elles
introduisent un biais anormal en favorisant les partis qui y ont recours et qu’elles
mobilisent les « merdias » à leur profit. Que vaut le vote d’un
citoyen, qui signe une charte à laquelle il est opposé mais qui dépose son
bulletin pour brouiller les cartes ? Qui peut dire combien ils sont ?
La primaire de droite qui avait viré le couple favori Sarkozy-Juppé tourne à l’éviction
de Fillon pour cause d’utilisation frauduleuse de l’argent public. La primaire
de gauche s’est jouée dans un hallali sur Valls qui va aussi au tapis pour
faire place nette.
Finalement
peu importaient les programmes, si tant est qu’il y en avait un, les primaires
ont été vécues comme un jeu de massacre. Du coup la droite cherche un plan B
tant la menace est grande avec Fillon, particulièrement maladroit dans sa défense,
et la gauche socialiste découvre avec Hamon que le tournant socio-libéral
découpe le parti jusqu’à Macron en social d’un côté et libéral de l’autre. C’est
lorsque ces deux termes ont pu coexister que la gauche a pu gouverner avec
Mendès-France et Mitterrand. Le vrai socialisme vit dans l’opposition en
veillant à la répartition des richesses, le libéralisme vit dans l’action
gouvernementale pour aider à la création de richesses. Il est curieux que le
socialisme se soit laissé entraîner dans l’UE, émanation de la stratégie des
Maîtres du Monde, et surtout qu’il ne se rende pas compte de son erreur. Le
socialisme devrait être par nature une idée politique viscéralement antisystème.
Or il a contribué, plus que d’autres, à la mainmise du Système sur l’Europe,
donc celle des banquiers, des lobbies et du complexe militaro-industriel occidental.
Trump
protectionniste et antiglobaliste, Royaume-Uni en partance, flot migratoire
incessant, croissance mondiale molle, menaces sur le système monétaire et
bancaire, guerres en Syrie, Irak, Yémen et Ukraine, sont autant de menaces et de
bouleversements qui tombent sur une France en désespérance politique et
fragilité économique. Le prochain article essaiera de regarder les différentes
évolutions du paysage politique qui se préparent.
La France est en panne de vision
politique
Elle a mis dehors ceux qui l’ont trompée
Mais les illusionnistes perdurent
Et l’ « homme » providentiel
Se fait beaucoup attendre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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