La
première catégorie est celle de ceux pour qui les informations se limitent au
domaine de la musique, du cinéma, des sports, des jeux télévisés et des SMS. Ils
forment une grande partie des citoyens qui ne votent pas ou s’abstiennent. La
seconde catégorie est celle du journal télévisé de 20heures, de préférence TF1,
Antenne2, BFM WC, ou iTélé, et du film qui va suivre, c’est le citoyen
attrape-tout. Il va honnir la Russie et Trump, applaudir à nos exploits
militaires, s’émerveiller de la jeune réussite Macron et du salaire universel,
applaudir à l’austérité prévue par Fillon, juger catastrophique la sortie de l’euro,
etc. enfin réagir en écho au flot de désinformation que prodiguent les « merdias »
mainstream. Ceux-là iront voter pour l’un des candidats mis en avant par le Système.
La troisième catégorie est celle des fouineurs sur les réseaux sociaux jusqu’au
complotisme, qui croisent des infos, qui recherchent les journalistes
indépendants et les infos venant de l’étranger, et qui débattent entre eux. Ce
sont les emmerdeurs qui pratiquent le droit du peuple à s’informer en toute
liberté. Ce sont des empêcheurs de tourner en rond, c’est pourquoi ils doivent
être surveillés et leurs libertés restreintes sous peine de voir un autre Trump
arriver, un casseur de la machine globaliste qui mobilisera largement les voix
de la première catégorie.
Alors
au hasard de l’actualité je propose de regarder une nouvelle information dans
le cadre du Bachar-bashing. Amnesty International veut saper les pourparlers de
paix inter-syrien et lance une bombe médiatique. L’organisation protectrice des
terroristes en Syrie a rendu un « rapport » biaisé et sans fondement. Son
récent machin dit « rapport » sur les supposés « crimes » du pouvoir syrien ne
se base sur rien comme on le verra plus loin. Repris honteusement par la presse
mainstream, ce « rapport » affirme, toute honte bue, qu’entre 5.000 à 13.000
exécutions sommaires ont été menées par le gouvernement syrien au cours des 5
dernières années à la prison de Saidnaya
(Sednaya), une ville de la montagne syrienne près de Damas où la
langue araméenne (celle parlée par le Christ) est encore pratiquée par certains
habitants. Un enfumage parmi tant d’autres.
- Libération: La prison de Saidnaya, centre d’extermination du régime syrien
- Amnesty International: Syrie : l’horrible prison de Saidnay
- Courrier International: Syrie. Pendaisons de masse à la prison de Saidnaya
- L’Obs: Tortures en Syrie : « La prison de Saidnaya est devenue un abattoir »
- Jeune Afrique: Syrie : l’enfer de la prison gouvernementale de Saidnaya raconté par …etc…
En
se penchant sur ce « rapport », on constate que, même Amnesty International
doute des chiffres. Pire, en très petit sur son site, il est mentionné ce qui
suit que la presse mainstream feint d’ignorer :
« Ces estimations sont fondées sur les calculs
suivants. Si entre 7 et 20 personnes ont été tuées tous les 10-15 jours de
septembre à décembre 2011, le chiffre total serait compris entre 56 personnes
et 240 personnes pour cette période. Si entre 20 et 50 personnes ont été tuées
chaque semaine entre janvier et novembre 2012, le chiffre total serait compris
entre 880 et 2200 pour cette période. Si entre 20 et 50 personnes ont été tuées
dans 222 sessions d’exécution (en supposant que les exécutions ont été
effectuées deux fois par semaine, deux fois par mois et une fois par semaine ou
une fois par mois) entre décembre 2012 et décembre 2015, le chiffre total
serait compris entre 4.400 et 11.100 pour cette période. Ces calculs donnent un
chiffre minimum de 5336, arrondi au millier le plus proche de 5000, et 13.540,
arrondi au millier le plus proche de 13.000 » . On comprend que ces
estimations n’ont même pas la valeur du doigt mouillé et qu’il s’agit là d’une
opération de bashing montée par ceux qui financent les terroristes.
Une vidéo de 2009 rediffusée par ARTE
donne un tout autre visage de Bachar el-Assad, le boucher aux 250.000 morts qui
comptabilisent ceux de la guerre civile fomentée, la création de Daech
(encadrant les syriens rebelles que nous armons) et l’aide à Al Qaïda, toutes
opérations à initiative américaine auxquelles nous prêtons main forte. Elle
nous culpabilise en regardant le contraste entre la Syrie paisible de cette
époque et celle d’une Syrie lardée des traces horribles d’une guerre sans
merci, économiquement et humainement affaiblie.
Les
forces vives de cette nation, qui a vu partir des centaines de milliers de ses
ressortissants, sont atteintes pour longtemps. Dans un pays où le français est
parlé et où la France était historiquement considérée, nous avons amené la
mort, la destruction et le désespoir. Pas de quoi être fier d’être français !
Le Moyen-Orient en Syrie, en Irak et au Yémen, est toujours à feu et à sang.
Alors que l’on s’acharne sur Bachar, les milliers de morts au Yémen, dont
beaucoup d’enfants, laissent nos « merdias » indifférents et nos
politiques sans voix. Même les déclarations alarmistes de l’ONU tombent dans un
désert de quasi indifférence. Le Moyen-Orient est un brûlot que nous avons
allumé et il peut en sortir à tout moment un conflit majeur. Daech et Al Qaïda reçoivent
évidemment toujours de l’aide venant d’Arabie Saoudite et du Qatar mais aussi
des USA, du Royaume-Uni. Comment peut-on imaginer qu’une guerre continue sans
que l’armement et le financement du djihadisme ne soit pas assuré ? Si
Daech a du pétrole, il doit avoir des clients et, si cela ne suffit pas, qui
donne ?
Pour
gagner cette soi-disant guerre contre Daech, la priorité de Hollande, il suffit
de lui couper toute source de financement et d’armement. S’il n’en est pas
ainsi c’est que nous le voulons bien. Augmenter le budget de la Défense pour
combattre Daech, donc alimenter notre guerre aérienne et nos forces spéciales,
est une façade que l’État nous impose de payer tout en refusant d’agir sur les
pourvoyeurs du djihadisme auxquels nous donnons des décorations, ouvrons notre
pays à des investissements à moindre frais et espérons vendre des armes qui
alimentent ceux que nous combattons. La désinformation à laquelle nous nous
prêtons ne sert qu’à cacher nos plus sales turpitudes.
La liberté d’exprimer des opinions
contraires à la doxa
Se restreint par la surveillance des
réseaux sociaux,
L’état d’urgence, une presse de la
pensée unique,
Et des politiques pressés de trouver le « truc »
Qui va les propulser vers le pouvoir, l’argent,
Grâce à l’anesthésie de la voix du
peuple
Par une désinformation permanente.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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