Si le débat
appartenance ou non à l’UE est le débat fondamental duquel les français sont
frustrés pour l’instant, les médias mainstream se gardant bien de parler de ce
sujet comme les politiciens du Système, il en est de même sur le plan de transition
énergétique dont il ne faut absolument pas mettre en doute son impérieuse
nécessité. Cette dernière s’appuie sur quatre éléments forts, la dangerosité du
nucléaire, l’énergie gratuite, l’indépendance énergétique et la création d’emplois. Évidemment l’émission du CO2 doit être exclue de cette confrontation, les deux
ne donnant du CO2 que lors de la construction des éléments et des
infrastructures., c’est-à-dire très peu. Au moment où l’on va demander aux
candidats reçus à l’examen des 500 signatures de préciser leur programme, ce
que l’on attend toujours de Macron, et d’en donner les grandes lignes du
chiffrage, l’énergie électrique représente un choix crucial qui n’avait pas
échapper à De Gaulle et à Pompidou. Le virage vers le nucléaire, s’est révélé
près de 60 ans après comme une des meilleures décisions politiques sur l’avancée
de notre pays dans la technologie de pointe exportatrice, dans l’indépendance
énergétique et même dans son utilisation militaire pour la force nucléaire de
dissuasion.
La France
a pu fournir une énergie électrique bon marché par rapport aux autres pays européens
et ce sans qu’aucun accident n’ait été mis sur l’échelle internationale des
accidents nucléaires. La dernière « explosion » à Flamanville est
encore cet abus de langage destiné à engendrer la peur car s’il y a eu un
incendie maîtrisé, il n’y a eu nulle explosion, ni danger pour l’homme ou l’environnement.
D’ailleurs le classement donné par l’Agence de Sûreté Nucléaire est « incident
de niveau 1 » soit le plus bas dans l’échelle internationale de gravité
qui en comprend 7. On peut penser que si cela s’était produit à Fessenheim, l’impact
médiatique aurait été bien plus important malgré la focalisation des médias sur
Fillon. A contrario on a eu plusieurs accidents dans des usines chimiques ayant
causé des dégâts matériels très importants sur l’environnement et sur l’homme,
comme celui d’AZF dont le procès est en cours. Si le nucléaire est
potentiellement dangereux, la France a montré qu’elle savait prendre les
précautions nécessaires, beaucoup plus faciles d’ailleurs que pour les produits
chimiques dangereux par eux-mêmes et pire par association comme à AZF.
Notre
connaissance dans ce domaine ne cessant de progresser, la probabilité d’un
danger dans l’exercice normal de l’exploitation des réacteurs est proche de
zéro. La protection contre les attentats, les phénomènes sismiques, les
inondations, a été prise en compte et nous n’avons pas à redouter de tsunami.
La question piège est « pouvez-vous nous assurer qu’un accident est
impossible ? ». Ma réponse est la suivante : « quelle
industrie dangereuse, soumise à la loi Seveso, peut l’assurer ? » Il n’est
pourtant pas question, même après AZF, de fermer ces industries. Par contre la
probabilité de tuer quelqu’un est infiniment plus petite que celle d’être
victime d’un accident d’automobile, de moto, de vélo ou même en tant que
piéton. Il faut un jour mettre en balance les morts par accident de circulation
depuis 60 ans et ceux dus à la radioactivité dans la production électrique
nucléaire. A ma connaissance il n’y en a pas eu même si des travailleurs
employés par des sociétés privées ont intenté des procès basés sur des effets à
long terme supposés de dose reçues dites anormales.
A ce
propos il faut bien souligner que le fait d’avoir reçu une dose dite au-delà du
seuil permis, n’implique nullement une attaque grave de notre santé. La norme
est mise, comme pour les ascenseurs et même avec plus de marge, à un niveau
très bas dit de certitude de son innocuité. La physique veut que l’on parle
souvent de Becquerels pour mesurer les chocs de particules émises qui « peuvent »
nous atteindre, unité extrêmement faible qui donne des chiffres toujours très
élevés. Ceci a pour effet d’abuser le public simplement par l’énormité des
chiffres. Le millisievert est une unité de dose reçue plus manipulable, sachant
que la dose de radioactivité naturelle dans laquelle en moyenne nous vivons est
de 2,4 mSv/an et qu’en moyenne nous recevons en plus 1,1mSv/an dans les examens
médicaux. Mais lorsque nous passons au scanner nous engrangeons 9 mSv d’un coup
sachant que la limite réglementaire des travailleurs du nucléaire est de 20
mSv/an. Cela vous donne une appréciation de la relativité des choses quand on
crie qu’on a reçu plus de 1 mSv, norme pour le public. Enfin nous sommes tous
radioactifs par le potassium 40 contenu dans nos os à raison de 0,17 mSv !
Il
est important de dire qu’aucun scientifique intellectuellement honnête ne peut
déterminer à partir de quelle valeur de dose on peut détecter des effets
néfastes sur le corps humain. L’apparition de brûlures n’est observée que pour
des doses fortes et les zones les plus exposées après Tchernobyl sont mesurées
à 50 mSv avec une moyenne de 21 mSv. Des habitants ukrainiens n’ont toujours
pas évacué les zones interdites sans que l’on puisse encore déterminer statistiquement
si leur santé en est affectée. Pour établir les normes on s’est basé sur un
calcul probabiliste et non sur des observations souvent impossibles vus la
multiplicité des causes pouvant produire le même effet, en particulier pour le
cancer. On est donc dans un domaine où la peur est facile à manipuler. J’ai
fait des conférences avec un morceau d’uranium sur la table en invitant les
personnes à s’en approcher sans le toucher, la plupart d’entre eux refusaient
alors qu’il n’y avait aucun danger. La radioactivité et ses effets sont
complexes et génèrent une peur que manipulent tous ceux qui n’ont que l’objectif
de nous détourner de cette utilisation énergétique. Enfin, par suite du suivi
médical opéré, les travailleurs du nucléaire ont globalement une santé
au-dessus de la moyenne.
L’attaque
sur la dangerosité du nucléaire, qui se réfère à Tchernobyl et à Fukushima, ne
peut être raisonnablement retenue pour l’énergie nucléaire française et
occidentale. Tchernobyl, le plus grave accident, est dû à une somme d’erreurs
humaines commençant par la conception des réacteurs et finissant par la mise en
marche du réacteur en zone anormale pour essai alors que les experts étaient en
WE ! Fukushima est un accident dû à un phénomène naturel exceptionnel dont
on n’avait aucun historique et ce tsunami a surtout provoqué des milliers de
morts sur les côtes et non autour des réacteurs. Il a de plus coupé l’électricité
fournie par le réseau plongeant les sauveteurs de la centrale dans l’obscurité.
Avec plus de 440 réacteurs fonctionnant dans le monde, dans un pays qui a le
plus fort taux d’électricité nucléaire par 58 réacteurs et sans accident depuis
60 ans, il est parfaitement illogique de continuer à surfer sur la dangerosité
de la production d’énergie électrique par le nucléaire.
Les
attaques se concentrent sur la vétusté de nos centrales. Le pire ennemi des
installations industrielles en général et le nucléaire n’y échappe pas, c’est l’eau
qui finit toujours par corroder ou par accumuler des produits provoquant des
bouchages de tuyauterie. Dans les réacteurs, ce sont les générateurs de vapeur,
qui font fonctionner les turbines produisant l’électricité, qui sont visés. Il
faut prévoir leur remplacement au bout d’un certain temps de fonctionnement, c’est
le grand carénage où d’autres tuyauteries sont remplacées. Une fois cette
opération faite, le réacteur repart comme le fait un avion dont la durée de vie
est longue. Les américains ont poussé la durée de vie de leur centaine de
réacteurs à 60 ans sur des réacteurs en majorité du même type que les nôtres,
nous avons donc encore de la marge.
Il
reste à parler des déchets nucléaires ultimes, ceux que l’on va devoir stocker
pour une très longue période au moins un siècle pour la plupart d’entre eux
afin d’éviter leur dangerosité. Ce sera dans le prochain article la fin de l’exposé
sur le danger du nucléaire avant de parler des autres attaques dont il est l’objet
et d’examiner les énergies renouvelables en comparaison.
Le nucléaire a été une grande chance
pour la France
Et nous sommes en train de le jeter aux
chiens.
Cette attaque de notre savoir
scientifique,
Cette offense à nos meilleurs chercheurs,
A tous nos prix Nobel de Physique,
Est terrifiante de bêtise,
Et d’ignorance !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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