2016
sentait le souffre avec la guerre en Syrie à Alep, l’immigration de peuplement,
l’éviction d’Hillary Clinton de la course à la Présidence des États-Unis, la
volte-face de la Turquie, la remontée des cours du pétrole, les faillites
bancaires dans l’UE, le vote du Brexit, la primaire de la droite qui éliminait
Juppé et Sarkozy et le renoncement de Hollande. Mais 2017 ouvre la voie aux
changements de paradigme dans la géopolitique, le mondialisme et la
manipulation monétaire. Reprenons rapidement ces différents évènements :
La
libération d’Alep
Cette
offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe a déclenché une
colère croissante des occidentaux au fur et à mesure de la libération de la
ville. Les commentaires sur le massacre des habitants et l’encerclement d’Alep
Est ont servi une propagande antirusse dont le paroxysme a été la dénonciation
de Poutine coupable d’un génocide. La désinformation et la mauvaise foi
occidentale est un modèle du genre. On a oublié qu’Al Qaïda a encerclé la plus
grande partie d’Alep qui a subi un véritable siège et des bombardements répétés
de rockets avant que la situation s’inverse. Tout militaire sait que l’on ne
peut délivrer une grande ville sans s’attaquer aux immeubles qui servent de
caches, et que les écoles et les hôpitaux servaient aussi dans ce but. Les
civils ne peuvent être épargnés même si les tirs essaient de viser les soldats
seulement. On a retrouvé des hommes de la coalition occidentale pris au piège
et des fabrications d’armes chimiques, alors qu’on a accusé Bachar El Assad de
les avoir utilisés. De plus on apprend aujourd’hui que l’offensive irakienne
sur Mossoul a été retardée pour coïncider avec l’offensive sur Alep afin de
faire fuir la population de Mossoul et diriger des combattants de Daech vers
Alep. Depuis on n’a plus de commentaires sur l’offensive sur Mossoul où on ne
tue certainement pas des civils, à moins que l’on se garde de vraiment attaquer
la ville. Alep est libérée et les médias se sont bien gardés de le mettre à la
une en relayant la joie des habitants.
L’immigration
de peuplement
La
décision allemande, prise par Angela Merkel dans un accord, initié
bilatéralement avec la Turquie, d’un million de migrants dans son pays, a créé
une situation de chaos dont le peuple allemand va tenir rigueur à la
chancelière. Le nombre d’arrivants et la brutalité de leur arrivée font de la
décision de celle-ci une erreur politique. L’impact de cette décision issue d’un
seul membre de l’UE a été interprétée comme un appel de toute l’UE à l’immigration
essentiellement musulmane d’Asie et d’Afrique. Les frontières très perméables
de l’UE ont déversé un flot dont des ramifications se sont répandues partout
avec en plus une décision de quotas. Les réactions ne se sont pas faites
attendre et plusieurs frontières nationales se sont fermées violant le traité
de Schengen sous le prétexte de danger national. Il s’en est suivi des
divergences graves entre les pays de l’UE. La France a fermé sa frontière avec
l’Italie et accusé le Royaume-Uni de ne pas vider les camps de migrants du
Pas-de-Calais qui voulaient entrer dans ce pays. Elle a eu le front de demander
au Royaume-Uni de le débarrasser de migrants et d’imposer à l’Italie de les
garder chez elle ! Un grand nombre de migrants circulent dans l’UE sans
papiers, donc sans travail légal et exposés à la mendicité, au trafic, au viol
et plus généralement à la délinquance.
L’éviction
d’Hillary Clinton
C’est sans aucun doute l’évènement qui aura le
plus fort impact en matière de géopolitique. Il a pris de court toute l’oligarchie
ploutocratique des États-Unis et tous les grands banquiers judéo-américains. Les
médias aux ordres ont perdu et les sondeurs se sont couverts de ridicule. La
corruption qui régnait dans le camp Clinton, aux mains des banquiers, a fini
par être connue et les révélations de Wikileaks ont donné de la vraisemblance
aux propos de Donald Trump. Mme Clinton a été la tenante de la politique
hégémonique concoctée par Brezinski auprès d’un Obama facilement manipulable.
Elle est l’initiatrice de tous les « printemps arabes », de l’aide à
la levée du peuple ukrainien et à l’arrivée de Porochenko, de la guerre en
Libye, de celle en Syrie, et de la présence renforcée de l’OTAN au plus près
des frontières de la Russie, désignée ennemi numéro 1. Sa défense d’un mondialisme
hégémonique a continué à faire des États-Unis un État agresseur sous de faux
prétextes contre tous les régimes forts ne rentrant pas sous la coupe des États-Unis. Malgré sa défaite, elle a clairement indiqué qu’elle continuerait à
peser de tout son poids pour contrer la politique souverainiste du nouveau
Président. Néanmoins une nouvelle ère d’apaisement s’ouvre dans les relations
entre les États-Unis et la Russie, alors que la tension ne cessait de monter.
La
volte-face de la Turquie
Ce
pays a souvent joué un double-jeu, sans doute issu de sa positions géographique
en limite de l’Europe et de l’Asie. Sa complicité avec Daech, sous bannière
pétrolière, a été dévoilée par les bombardements russes sur les convois de
camions citernes. Les pays de la coalition fermaient les yeux car ils
procédaient eux-mêmes à des parachutages et aides diverses comme celle de
privés dont se servait l’Arabie Saoudite pour leur verser de l’argent. La mise
en attente des pourparlers avec l’UE pour son admission, la pression économique
de la Russie pour le gazoduc Turkstream, qui permet au pétrole russe d’arriver
en Grèce en traversant la Turquie, a décidé Erdogan de changer de politique et
de s’éloigner des relations avec les Etats-Unis et l’UE. Cet évènement est d’une
grande importance car l’armée turque est un maillon indispensable de la
stratégie des Etats-Unis dans ses actions au Moyen-Orient et dans les républiques
de l’ex-URSS.
La
remontée des cours du pétrole
La
bataille engagée, sous impulsion américaine, pour faire sombrer l’économie
russe, très tributaire du gaz et du pétrole, se retourne contre les pays du
Golfe et en particulier l’Arabie Saoudite. La tactique de l’effondrement des
cours du pétrole et du gaz n’a pas fait sombrer l’économie russe mais elle a eu
deux effets importants : la baisse des ressources des monarchies
pétrolières qui se voient obligées d’emprunter et la faillite de nombreuses
compagnies pétrolières américaines exploitant le gaz de schiste, ce dernier
devenant non rentable. Les États-Unis et les pays du Golfe ont signé la fin de
la partie et les cours du pétrole remontent sensiblement sans atteindre le prix
précédent mais permettant encore l’exploitation rentable du gaz de schiste.
Cette remontée impacte l’économie européenne, très tributaire de ces matières
énergétiques alors que sa croissance est déjà faible.
Les
évènements géopolitiques majeurs qui vont avoir des prolongements importants
sur l’année 2017 ont été passés en revue mais d’autres vont toucher plus
particulièrement l’Europe et la France. Les faillites bancaires dans l’UE, le
vote du Brexit, la primaire de la droite qui éliminait Juppé et Sarkozy et le
renoncement de Hollande, feront l’objet du prochain article avant de parler de
2017.
2016 a fourni des évènements
géopolitiques
D’une importance mondiale considérable,
Plus encore que la chute du Mur.
2017 en verra leurs effets
Sur un monde instable !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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