En 2012 la gauche revient au pouvoir,
ceux qui l’ont promue croient à l’alternance. Depuis plus de quarante ans, l’électorat
est en effet maintenu dans l’illusion de l’alternance garantie par une
démocratie où droite et gauche représentent alternativement majorité gouvernementale
et opposition. Le mot « opposition » a dans son esprit le sens d’une
orientation politique à l’opposé de celle pratiquée par le gouvernement. Las,
la réalité s’est avérée toute autre, mais en 2012 le doute n’était pas encore
dans les têtes. Il fallait balayer Sarkozy pour faire une autre politique dite
de gauche à laquelle le soutien communiste et celui de Mélenchon au candidat
socialiste faisait rêver le peuple d’en bas selon Raffarin. Le duel s’avérait
serré mais la promesse du vote des étrangers, fort justement inspirée par Terra
Nova, fit basculer le fléau de la balance avec 95% des votes des musulmans.
Hollande commençait alors un quinquennat en prenant le TGV pour Lille, avec un
hélicoptère au-dessus, comme tout homme « normal » dans un couple
normal à deux.
L’image
était symbolique du changement mais la réalité de la politique française se
cacha sous des réformes sociétales qui mobilisèrent l’opinion en divisant le
peuple. Les premiers actes furent de trouver l’argent que l’on pourrait
distribuer en faisant croire à une politique de gauche. Une solution « originale »
s’est imposée de suite, augmenter les impôts. Les sociétés furent ponctionnées,
les retraites bloquées, le quotient familial raboté, 840.000 foyers
supplémentaires devinrent ainsi imposables en 2013 dans le cadre de l'impôt sur
le revenu. Le taux maximum promis à 75%, qui provoqua un exil fiscal entre
3.500 et 4.000 contribuables français, censuré par le Conseil Constitutionnel,
a finalement été abrogé le 1er février 2015. La TVA intermédiaire
augmenta de 7 à 10 %. Ces différentes mesures, ressenties comme un « assommoir
fiscal », se traduisirent par « une baisse historique du pouvoir d'achat »
des ménages français. Il a fallu attendre les résultats de cette politique
économiquement suicidaire pour que le Medef fasse revenir Hollande dès le début
de 2014 sur ce qu’il avait finalement l’intention de faire, revenir au
libéralisme que Valls représentait en « socio-libéralisme ». Le vote
des étrangers pouvait désormais attendre, il ne pouvait qu’entraver la marche
vers le mondialisme.
La
première phase n’avait existé que juste le temps de faire croire au socialisme,
les réformes sociétales suffiront longtemps à maintenir cette illusion. Dès
novembre 2012 le mariage homosexuel et la menace de la GPA accaparent les
débats d’opinion, divisent la société et monopolisent son attention. La mobilisation
des opposants, sans précédent depuis celle contre le CPE, ne fut pas entendue
ni pour un référendum, ni pour son abrogation. La loi fut promulguée le 17 mai
2013. La satisfaction d’une minorité d’homosexuels sur les droits du conjoint
lors d’un décès aurait pu être satisfaite par un aménagement du PACS. Cette
inflexibilité de Hollande était motivée par son désir, de détourner l’attention
du public de l’inflexion de sa politique qui regardait vers l’UE et la mondialisation,
et de donner un gage au socialisme de réforme en profondeur de la vie publique
de notre société.
Le Président normal se retrouvant seul
dans ses appartements et devant chercher fortune en scooter, l’image
présidentielle se trouva fort écornée. C’est en chef de guerre qu’il maintint
une aura entachée en trouvant au Mali les honneurs d’une victoire militaire
acquise sans combattre. Ce fut le plus beau jour de sa vie à Bamako où nous « aidions »
un gouvernement fantoche. Par ailleurs le Président avait dès son arrivée foncé
vers l’UE, en ratifiant le pacte budgétaire
européen que son prédécesseur avait signé et contre lequel il s’était opposé.
Le « Mon ennemi, c’est la finance »,
son plus bel enfumage, n’avait déjà pas résisté à sa visite à la City en
février 2012. Après un début mouvementé des relations avec Angela Merkel, c’est
vers Washington que Hollande se tourne dès le 18 mai 2012 dans un entretien
bilatéral avec Obama qui s’avèrera son mentor tout le long de son quinquennat.
Les 21 et 22 mai il avalise notre intégration dans l’OTAN en participant à son
25ème sommet à Chicago.
Son envie de chef de guerre fut exacerbée par
les États-Unis. Dans le cadre de la guerre civile syrienne, François Hollande
demanda le départ de Bachar el-Assad et la constitution d'un gouvernement de
transition, ainsi qu'une intervention du Conseil de sécurité de l'ONU (au sein
duquel la Russie et la Chine bloquent toute opération). Dans ce cadre, il
n'excluait pourtant pas une intervention armée. Dans le droit fil de la
politique de Sarkozy, il poursuivit la collaboration controversée avec le
Qatar, la prise de pouvoir d'organisations islamistes wahhabites et takfiristes
dans les pays touchés par le Printemps arabe. Il relança les relations avec l’Arabie
Saoudite sur les dossiers iraniens, syriens, yéménites, en adéquation totale
avec le régime de Ryad. Ce soutien scrupuleux de la politique régionale de la
monarchie islamique se traduisit par des exportations d'armes records. Fin août
2013, François Hollande attribua la responsabilité de l'utilisation d'armes chimiques
dans le cadre de la guerre civile syrienne au régime de Bachar el-Assad, qu'il menaça
d'une intervention militaire punitive sans passer par un accord de l'ONU.
C’est la politique du
« va-t-en guerre » où il
pense redorer sa popularité avec les États-Unis. Son État-major est prêt à
lancer l’opération qui sera stoppée par Obama in extremis. En contrepartie il aura
droit à une visite d’État aux États-Unis du 10 au 12 février pendant laquelle
il donna son soutien à Hillary Clinton. Ce fut un gage de plus à l’oligarchie
financière qui est derrière elle. Pire, auparavant les 27 et 28 janvier, il
rendit une visite officielle à Erdogan les 27 et 28 janvier 2014 avec la
volonté de relancer les relations franco-turques et la procédure d'adhésion de
la Turquie à l'Union européenne. Tout
cela fut offert à Obama, à l’OTAN et au grand marché du mondialisme. L’attitude
de Hollande au Moyen-Orient a été pire que celle de son prédécesseur et nous
passons désormais pour une puissance vassale des États-Unis, mercantile et
prêtant main-forte à une double politique américaine, de soutien et de combat simultanés
du djihadisme, dont le seul but est de maintenir le chaos au prix de centaines
de milliers de morts. Ce chaos est destiné à redéfinir les frontières au profit
du Grand Israël, des pétroliers, de l’hégémonie américaine et de l’encerclement
de la Russie.
Le bilan de ce
quinquennat est lamentable tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur
où la France se déshonore et perd son aura de puissance stabilisatrice de la
paix. L’impopularité de Hollande est méritée par son enfumage permanent où ses
principales promesses sur les étrangers, le chômage, la finance, l’école, la
croissance, ont toutes échouées. Fin janvier 2017 on annonce 629.400 demandeurs
d’emploi de plus depuis le début du quinquennat. Les 40 milliards injectés,
récupérés par les grands lobbies, n’ont produit que des chômeurs. Fin décembre
2016 la dette française s’établit à 2.160,4 milliards d'euros, soit 97,6% du
PIB tricolore, fin mars 2012 elle était de 1.717,3 Mds€,
soit 86,3% du PIB. C’est 443 milliards et 11,3%/PIB de plus sur la dette !
En quatre ans le PIB/habitant a crû de moins de 1% alors que la moyenne des 28
pays de l’UE est de 2,7% comme pour l’Allemagne. En quatre ans notre croissance
totale a été de 2,6% alors que celle de l’UE était de 3,5% et celle de l’Allemagne
de 4,4%. L’enseignement et ses 60.000 emplois supplémentaires n’ont pas empêché
la dégringolade dans le classement PISA. Avant 2012 la France était 20ème
en mathématiques, 26ème en culture scientifique et 22ème
en compréhension de l’écrit, soit un classement moyen à la 23ème
place. En 2016 nous sommes à la 25ème place sur 70 pays bien loin
derrière la Suisse et les Pays-Bas.
La France
n’attend plus rien de ces politiques qui ont fait semblant de s’intéresser au
peuple mais n’en ont rien fait, seuls les banquiers et les multinationales en
ont profité. Notre vassalisation rampante nous amène à une perte d’indépendance
et d’identité. Alors dans un climat de doute et de désespérance où la sécurité
et la liberté sont menacées, tout peut désormais se passer. Ce sera l’objet du
prochain et dernier article.
Le socio-libéralisme a « macronisé »
le socialisme.
La droite a oublié ses racines
patriotiques.
Gauche ou droite ne veut plus rien dire.
La France est à vendre au pouvoir
De l’oligarchie financière.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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