Depuis juin 1939 la Tchécoslovaquie est sous la botte allemande. Le 23 août le pacte
germano-soviétique entre l'Allemagne et l'Union soviétique est signé. Le 29
août 1939, Hitler adresse un ultimatum à la Pologne. « La situation entre le Reich allemand et la Pologne est actuellement
telle que tout incident ultérieur peut conduire au déclenchement des hostilités
entre les forces armées des deux pays, qui ont déjà pris position de chaque
côté de la frontière. Toute solution pacifique du problème doit être de telle
nature que les événements qui, à l'origine, ont abouti à l'état actuel des
choses ne doivent pas se répéter en une autre occasion et déterminer ainsi un
état de tension, non seulement en Europe orientale mais ailleurs aussi. Les
causes de cette situation sont à rechercher dans la démarcation intolérable des
frontières imposées par le Traité de Versailles et par le sort insupportable
qui est fait aux minorités allemandes dans les territoires retranchés du Reich.
[…] Des considérations précédentes découlent les propositions concrètes
suivantes :
1. En raison de son caractère purement allemand et de la volonté unanime
de sa population, la ville libre de Dantzig doit être immédiatement restituée
au Reich allemand.
2. Le territoire connu sous le nom de corridor polonais, c'est-à-dire le
territoire délimité par la mer Baltique et par une ligne qui va de Marienwerder
à Graudenz, Kulm, Bromberg (ces villes étant incluses) et de là, en direction
de l'ouest, vers Schönlanke, décidera lui-même s'il doit devenir partie du
Reich allemand ou rester avec la Pologne.
Etc.
Les causes de cette situation sont à rechercher dans la démarcation
intolérable des frontières imposées par le Traité de Versailles et par le sort
insupportable qui est fait aux minorités allemandes dans les territoires
retranchés du Reich. »
L'Allemagne demande à Londres de convaincre Varsovie d'envoyer à Berlin, pour
le 30 août, un plénipotentiaire polonais afin de régler la question de Dantzig
et du corridor. Le 30, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Allemagne suggère que la
demande soit présentée à la Pologne par les voies diplomatiques normales. Le
31, l'ultimatum est diffusé par la radio et remis officiellement à l'ambassadeur
britannique. Le fait que Varsovie n'ait pas envoyé à Berlin, dans les 24
heures, un représentant investi des pouvoirs nécessaires pour accepter
l'ultimatum est interprété comme un rejet de leurs propositions de paix par les
Allemands. L’« incident de Gleiwitz » sert de prétexte au début des hostilités
militaires : un commando allemand crée un faux incident en attaquant la
station radio frontalière de Gleiwitz, en territoire allemand. Ce plan, monté
par Reinhard Heydrich, chef de service de sécurité nazi et exécuté par le SS
Alfred Naujock vise à donner un prétexte à l'Allemagne d'attaquer la Pologne.
En septembre la France entre dans la deuxième guerre mondiale.
La visite en Russie de notre Ministre
des Affaires Étrangères, avec le plein accord des États-Unis, pour servir de
médiateur entre ces derniers et la Russie, ressemble fort à la démarche de l’ambassadeur
britannique le 30 aout 1939. L’incident du convoi humanitaire, dont on sait qu’il
a été perpétré par les djihadistes mais mis immédiatement sur le compte des
Russes, ressemble fort au faux incident de Gleiwitz. Le bombardement américain « « par
inadvertance » de troupes syriennes, qui a tué 60 soldats syriens et une
centaine de blessés, ne peut qu’être qu’une de ces provocations qui teste les
réactions de l’ennemi que l’on s’apprête à combattre. Or l’ennemi est désigné
il s’agit de la Russie et l’enjeu c’est Bachar el-Assad, au prix même d’une
guerre classique ou nucléaire. Tout le reste est secondaire. Le chef d’État-major des armées américaines a
explicitement dit que la guerre est inévitable. Il y a de part et d’autre
évidemment des bandages de muscles pour tester la détermination de l’adversaire.
Mais les troupes se mobilisent de
part et d’autre. Les pays Baltes, la Pologne et la Roumanie sont investies par
les troupes de l’OTAN (hum !). Des troupes américaines sont en Syrie et un
nouveau contingent doit les renforcer. La France envoie son porte-avion pour
signifier qu’elle est toujours aux ordres dans la coalition. Le porte-avion
russe arrive en Méditerranée et des missiles S-300 et S-400 sont déployés en
nombre pour protéger Damas. Des pourparlers dans une coalition (dite
anti-Daech) élargie à 64 pays sont en cours pour envisager l’attaque de Damas. L’idée
est de tirer des missiles de croisières sur Damas et Lattaquié, et de bombarder
l’Armée arabe syrienne. Ce projet avait été annoncé aux membres de l’Otan, lors
du Conseil atlantique du 27 septembre. Il a été soutenu par le sénateur John
McCain dans le Wall Street Journal.
La bataille de Mossoul prend une
autre tournure. Daech quitte Mossoul et est renvoyé vers Rakka et Deir ez-Zor.
Mossoul tombera facilement mais ne sera pas redonnée à l’Irak chiite. Le
président Recep Tayyip Erdoğan a vendu la mèche en déclarant au journal Sabah
qu’une fois Mossoul libérée, la ville appartiendrait à ses habitants, « seuls les arabes sunnites, les turkmènes et
les kurdes sunnites pourront y rester ». En d’autres termes, la Coalition
se propose de terminer le travail que Washington avait confié à Daesh. Son
véritable objectif est d’avaliser le nettoyage ethnique pratiqué par les djihadistes,
notamment l’expulsion ou le massacre des chrétiens et des kurdes Yézidis, afin
de créer un État religieusement homogène. Cela permettra à Hollande de pavoiser
son succès à Mossoul à bon compte.
La guerre Russie - États-Unis va se
dérouler à Alep et Damas, cela rappelle étrangement le couloir de Dantzig. La
guerre psychologique de désinformation bat son plein en stigmatisant les bombardements
russo-syriens sur l’Est d’Alep. Les médias occidentaux sur la crise d’Alep
diffusent des données fausses. Actuellement, la partie Ouest de la ville
héberge entre 1,4 et 1,5 million d’habitants partisans de la République. La
partie Est héberge entre 25 000 et 30 000 personnes, ce n’est pas du 50-50%. On
passe sous silence que ce sont les djihadistes qui ont abattu les habitants
d’Alep-Est qui tentaient de fuir durant la trêve de l’Aïd alors que la
possibilité avait été donnée à tous les résidents d’Alep-Est, qu’ils soient
civils ou combattants, syriens ou étrangers de quitter la ville. On passe aussi
sous silence que les bombardements actuels sur les terroristes occupant l’Est d’Alep
au risque de tuer des civils sont l’application de la résolution 2249 du 20
novembre 2015 qui demande aux États membres de l’Onu de de « mettre un terme aux actes de terrorisme
commis en particulier par l’EIIL, également connu sous le nom de Daech, ainsi
que par le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et
entités associés à Al-Qaida ».
La guerre totale peut-elle être encore évitée ?
L’élection américaine va en décider.
Hillary Clinton et le Pentagone
Ont le doigt sur le bouton…
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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