Robert Ménard a fait placarder une
affiche qui fait réagir les bonnes consciences. Le titre « Ça y
est… Ils arrivent »
est évidemment provocateur et choque le côté solidaire et humanitaire qui
sommeille plus ou moins dans chacun de nous. La sphère « boboiste »
de gauche s’étrangle et nombreux sont ceux, même dans des opinions plus
centristes ou droitières, qui s’indignent jusqu’à monter des opérations
commandos pour détruire les panneaux d’affichage, qui n’y sont d’ailleurs pour
rien, en signe de contestation de cette attitude considérée comme inhumaine et
fasciste. La lecture qui en est faite est prise au premier degré. Toutes les
personnes qui se dévouent en France, souvent au mépris de la loi, pour faire le
« geste qui sauve » stigmatisent
cette initiative municipale comme on peut s’y attendre. Je voudrais déjà dire
deux choses, premièrement certains gestes dits « humanitaires » sont illégaux, deuxièmement détruire des
installations municipales est un délit et souvent faits par ceux que l’on
désignent du terme de « racailles »
à droite et de « sauvageons »
à gauche. Dans les deux cas il s’agit de gestes anarchiques, ce qui n’aide pas
le bon fonctionnement de la démocratie.
Robert
Ménard sait très bien qu’il mérite le titre de « provocateur » mais
son passé journalistique lui a appris la force des mots et de la communication
publique. Il sait que nous sommes dans un bain de communication de la « pensée unique » que transmet la quasi-totalité
des médias à longueur d’antenne et de publications. La présidentielle va d’ailleurs
se résumer à la victoire de la « pensée
unique gaucho-droitière » contre le « diable » et ses archanges dévoyés qui osent penser autrement.
Je n’ai pas entendu pour l’instant de voix dénonçant une attitude agressive de
sa part envers les citoyens musulmans qui remplissent totalement l’un des
quartiers de la ville et qui désormais apparaissent en centre-ville, en
particulier dans la vieille ville. J’ai même personnellement assisté à la
réception d’une arabe par le maire pour une demande de l’amélioration des
aides qui étaient déjà consenties. Dans la conversation en salle d’attente,
celle-ci n’a émis aucune critique sur un racisme municipal affiché envers elle.
Je
sais que le fait d’avoir compté les élèves en cherchant les musulmans à partir
des prénoms a soulevé des ires de la gaucho-sphère, mais l’intention, étant de
donner des moyens matériels supplémentaires aux classes à très grande majorité
musulmane, aurait dû au contraire lui apporter la considération de l’Etat. La
demande d’armer les policiers dans une ville à forte délinquance lui a été
refusée par le préfet et a encore fait la une des médias dont le Midi Libre qui
œuvre contre lui depuis son élection. Tout cela pour que Bernard Cazeneuve
fasse passer un décret l’autorisant… là ce n’est plus du racisme ou du
fascisme, c’est la loi du Prince. Loin de moi l’idée d’avaliser toute la
politique municipale, ni de dire s’il fait ou non du bon travail dans cette ville
proche de la mienne. Je dénonce simplement un acharnement qui devrait
comprendre que le Maire doit se limiter à respecter la loi qui veille à punir
tout acte municipal qui ne la respecte pas. Libre aux citoyens de ne pas le
réélire. En dehors de la loi, eux seuls sont juges.
Mais
revenons au fond du problème. Un certain nombre de ces « bonnes âmes »,
qui viennent aider les « migrants »
en dehors des actes autorisés par la loi, ont-ils fait diminuer le nombre de
migrants qui s’agglutinent à Calais avec parmi eux des têtes radicalisées et
quelques djihadistes formés ? Non bien au contraire et l’État est mis en
demeure de résoudre le problème humanitaire. Je dirai même que les moyens de
communication ont permis aux migrants de répandre chez leur famille et leurs
amis les solutions locales que certains habitants pratiquent. Ils leur ont
indiqué comment cela se passait et à qui il fallait s’adresser. Le voyage vers la
France s’en trouve facilité et plus attractif. Doit-on pour autant punir les fauteurs
humanistes ? Évidemment non et l’État devrait faire évoluer la législation
pour que ceux-ci ne soient pas punis mais qu’ils soient mis devant leur
responsabilité par une information montrant qu’ils agissent contre ce qu’ils ne
voudraient plus voir.
Doit-on
souhaiter que Béziers commence à ouvrir la porte d’un petit Calais qui ne va
demander qu’à grossir tant le flot vers l’Europe est continu et que l’appel à
la solidarité entre Etats est demandée par l’Allemagne qui au départ n’a pensé
qu’à elle ? Lorsque j’ai une maladie contagieuse dois-je souhaiter la passer
aux autres ? Je suis étonné de la réaction de certains qui pensent que l’on
supporte mieux son mal quand les autres le subissent aussi. La nature humaine
est ainsi mais il est fondamental pour une nation que le sentiment égocentrique
n’efface pas celui du bien de la communauté. Robert Ménard traduit l’inquiétude
de la plupart des français devant l’arrivée d’un flux migratoire que l’on ne
peut contrôler et les « quotas »
sont bien loin de représenter l’ensemble du flux. Il provoque et met en cause l’Etat
qui a failli depuis la loi sur le regroupement familial, l’ouverture inconsidérée
des frontières et l’impossibilité de décider de l’entrée ou non de communautés
comme les Roms pour lesquels il a dû se plier devant Bruxelles.
La France
n’a pas de politique migratoire, elle répète ce que dit Bruxelles largement
influencée par l’Allemagne sur ce point comme sur bien d’autres. Elle répète,
comme elle le fait en politique étrangère avec les États-Unis, la politique
migratoire, une des facettes. La démocratie est mise à l’écart et l’on nous
fait accepter les pays dans l’UE, les flux migratoires, les lois sociales
différentes d’un pays à l’autre en prétendant que c’est pour le bien de tous,
etc. On voit le résultat et on s’apprête à redonner les clés, des quelques
pouvoirs qui restent à l’État, à un homme qui a violé la loi et qui acceptera
la situation actuelle de dépendance à Bruxelles et aux États-Unis comme les
précédents dans la mouvance du Nouvel Ordre Mondial. L’État nous impose les
normes, les directives bruxelloises, les guerres derrière les États-Unis, l’austérité
par les impôts, les migrants sans que nous ayons notre mot à dire. Pour le flux
migratoire, l’État se joue honteusement de notre humanité. On peut tout-à-la
fois respecter ceux qui ne peuvent souffrir de voir la pauvreté, l’insalubrité,
la faim, etc. sans intervenir, et forcer l’État à prendre les dispositions qui
n’appelleront pas l’intervention de ces derniers. Malheureusement l’État punit
et s’avère incapable de résoudre le problème. Étaler la tache sur un vêtement
ne la fait pas disparaître.
L’État ne résout pas les problèmes de
son ressort
Il les dilue, comme de l’État aux
régions
Et de l’État aux bonnes âmes,
Aux restos du cœur, etc.
Oui il faut crier STOP !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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