Bien
des sujets importants pourraient être l’objet de cette chronique, mais si ce
volet va encore parler de la transition énergétique, c’est que nous sommes
suspendus au résultat de l’élection américaine. L’équilibre du monde en dépend
et la guerre n’attend qu’Hillary Clinton. Par ailleurs les pré-annonces de faillites
bancaires s’accumulent dans les banques européennes en particulier et la
prévision d’un krach dix fois supérieur à celui de 2008 prend de plus en plus
de poids. On reparlera de la conquête islamique sur l’Europe mais ce problème
est du moyen terme. Les deux premières menaces sont du court terme. La politique
américaine aura une importance fondamentale dans toutes ces menaces. Attendons
donc de voir ce qui se passera le 3 novembre aux États-Unis et regardons les
gabegies qui pompent les finances des ménages au profit des grands lobbies par
le truchement de l’État.
De
toute évidence la transition énergétique fait partie de celles-là, et c’est
même la plus grande gabegie mondiale du siècle. Parlons de l’idée « écologique » des agro-carburants
qui nous coûte 0,75 milliard €. Les
agro-carburants, l’essence et le diesel produits à partir des fruits des
végétaux (maïs, blé, colza, betterave à sucre), n’étaient déjà pas compétitifs
quand le prix du baril de pétrole était entre 80 et 120 euros : leur coût
équivalent est estimé entre 186 et 259 euros le baril pour l’éthanol produit à
partir de betterave et entre 263 et 347 euros pour le biodiesel produit à
partir de colza. Depuis que le cours du baril de pétrole a baissé autour de
40-60 euros, ces surcoûts (écart de coût) ont automatiquement augmenté.
Obligatoirement incorporés à hauteur d’environ 7% dans l’essence et le diesel
vendus en France, leurs surcoûts se retrouvent donc dans les prix de vente à la
pompe. Là encore l’idée écologique fait des dégâts dans l’agriculture avec des
subventions déguisées que nous payons au détriment des autres productions
agricoles. Nous payons pour fausser le marché agricole. La culture des
plantes destinées à la fabrication d’agro-carburants consomme en France environ
deux millions d’hectares de terres agricoles, dont on se demande si c’est la meilleure
utilisation possible.
En
2012, la Cour des comptes confirmait les doutes sur les avantages écologiques
des carburants issus du maïs, de la betterave ou du colza cultivés en France
(ou en Europe). La notion du « bio »
obscurcit les esprits avec l’appellation bio-carburants, donc le bon sens. A
quoi cela sert-il ? Indépendance énergétique ? Diminution des rejets
carbone ? Dans ses recommandations, la Cour constatait que « l’indépendance énergétique ou la réduction
des émissions des gaz à effet de serre, n’ont été que peu ou pas modifiés » et
demandait de sortir de ce flou et « de
faire clairement savoir à l’opinion si la politique en faveur des biocarburants
est une vraie composante d’une politique de l’environnement ou un simple volet
d’une politique agro-industrielle ».
Il
faut enfin aborder les coûts dispersés tous azimuts, les taxes et les surcoûts
divers pour 3 milliards €. Des
surcoûts existent aussi dans la production d’énergie à partir de biomasse. Encore
une idée qui est incohérente avec l’idée de réduction du carbone puisqu’il s’agit
de « brûlage », donc d’émission carbone. Des installations qui
bénéficient de subventions directes de la part de l’État, des collectivités
locales, de l’ADEME, et dont les prix de vente de chaleur et de gaz sont fixés
par l’État à des niveaux trois à quatre fois supérieurs aux prix du marché.
Mais
dans les idées non rentables on peut parler des ampoules électriques. L’interdiction
des classiques ampoules à filament, très simples et plutôt « écolos » car
produisant de la chaleur - précieuse en hiver - décarbonée en France, a
perturbé le marché des ampoules et contraint les consommateurs à acheter des
produits beaucoup plus chers que les anciens. Après le rejet des ampoules
fluorescentes, les Français ont été contraints de se tourner vers les ampoules
halogènes complexes, coûteuses et consommant plus que les fluorescentes. Comme
on pouvait s’y attendre la seconde vague d’interdictions portant cette fois-ci
sur les ampoules halogènes a été reportée de 2015 à 2018. Les ampoules LED,
remarquables sous de nombreux aspects, encore plus complexes et plus coûteuses,
ne sont pas encore capables de remplacer les ampoules classiques dans tous les
formats et toutes les fonctions. Leur sécurité sanitaire est, de plus, mise en
question par l’INSERM.
Les
subventions aux vélos et autos en libre-service, le recyclage des produits
usagers, l’installation de bornes de recharges pour véhicules électriques
(5.000 à 30.000 euros par borne), le remplacement des sacs en plastique par des
sacs en papier ou biodégradables, l’interdiction de brûler les déchets
agricoles et de jardin et donc la nécessité de les porter en déchetterie ou de
les faire broyer par une entreprise, l’obligation faite aux cantines, hôpitaux
et collectivités locales de consommer des produits bio et la taxe d’aménagement
sur les abris de jardin ou les piscines sont autant de sources de coûts.
Savez-vous que chaque sympathique Vélib parisien revient par exemple à 2.500
euros par an aux contribuables ?
Terminons
par les subventions aux pays étrangers pour la lutte contre le changement
climatique qui se monte à 0,25 milliard €. Un « Fonds vert » a été créé pour aider les pays les moins développés à
lutter contre le réchauffement climatique avec un objectif de 100 milliards de
dollars par an à partir de 2020, devant augmenter très fortement ensuite. La France a, à juste titre, beaucoup milité
en faveur de ce fonds et s’est déjà engagée à y contribuer pour un milliard
d’euros sur les quatre prochaines années. À partir de 2020, la France, dont le
PIB représente 3% du PIB mondial, ou 6% du PIB des pays développés, devant
contribuer à ce fonds, serait donc taxée de 6 milliards de dollars par an.
Il
faut en revenir tout simplement au bons sens « écologique » et s’éloigner de l’idéologie écologique, l’écologisme.
Avec les slogans du « bio »
et de la lutte pour le climat, vendue comme un « sauvetage de la planète », on porte aux nues l’écologie du « Bien » par rapport à l’attitude
irresponsable de l’homme qui serait en train de creuser sa tombe. Ce nuage
bienfaiteur relègue loin toute idée de rentabilité des investissements
nécessaires, avec le « peu importe c’est
pour le bien de la nature qui permet à l’homme de survivre ». Il
en découle un message trompeur qui part dans n’importe quelle folie oubliant au
passage que tout a un coût, que l’homme est obligé de se battre pour ne pas
succomber à la nature au sens large comprenant aussi l’inerte et le vivant. La
Nature tue des millions d’hommes par les catastrophes naturelles et les
épidémies entre autres. Elle est hostile par essence même, mais il appartient à
l’homme de s’y adapter sans y détruire ce qui lui permet de survivre.
Il
est intéressant de revenir au combat de Philippe De Villiers pour la survie des
abeilles face aux pesticides. On touche là au combat essentiel car cet insecte
est au cœur de la vie des plantes et des arbres, donc de la vie végétale puis animale. Il
est essentiel à notre vie beaucoup plus que par le miel qu’on lui vole. C’est l’image
allégorique de la vraie écologie. Avec la transition énergétique à marche
forcée, l’écologisme veut tout régler sans souci d’analyse responsable de
l’énergie à y consentir donc de l’argent que cela implique. Mais pire il
cherche à influencer la science pour qu’elle accouche d’un support à l’idéologie,
laquelle devient une arme politique pour les puissances de l’argent pour faire
comprendre que seul le Nouvel Ordre Mondial peut tout régler, rendre l’homme
responsable de tout… et l’asservir à lui.
Que restera-t-il de cet énorme machine
de la transition énergétique
Si la science climatologique finit par
bien comprendre
L’identité et l’importance des facteurs
influents
Sur l’évolution climatique de la planète ?
C’est loin d’être le cas mais pourtant
L’écologisme lui le sait…
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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