L’État rentre dans une phase
d’impuissance avec un chef qui n’a plus l’écoute de son peuple, ce qui n’est qu’un
juste retour des choses puisqu’il a été autiste durant plus de quatre ans.
Pendant ce temps le Président a passé son temps à écouter Bruxelles, les États-Unis, les puissances de l’argent et à marchander des contrats militaires
avec les pays du Golfe contre l’islamisation de son pays et des avantages
fiscaux. A l’aise pour les inaugurations et commémorations, jouisseur en chef
de guerre, autoritaire pour imposer des changements sociaux sans impact notable
sur les dépenses, ou pour agir sur l’Éducation Nationale, très généreux avec
les grandes entreprises, il a simplement négligé le mécontentement de son
peuple préférant le satisfecit de Bruxelles, des États-Unis et des puissances
financières.
C’est parce que Louis XVI n’écoutait
pas assez les grondements de son peuple qu’il a fini sur l’échafaud. François
Hollande n’est que le plus mauvais Président que la France ait connu depuis le
Général De Gaulle, l’efficacité de la fonction présidentielle et son autorité n’ont
cessé de se dégrader. Toutefois ce Président, après un prédécesseur qui a terni
l’image d’une présidence au-dessus de la mêlée, vient de commettre une faute de
la plus grande gravité qui devrait le mener devant la Haute-Cour et le tribunal
international après la révélation de ses « Confidences » où les « au moins quatre assassinats ciblés »
sont dévoilés. C’est évidemment beaucoup plus que le sang de quatre humains qu’il
a sur les mains, comme le dit Philippe De Villiers. Nos interventions
officielles ou plus ou moins secrètes au Mali, en Ukraine, en Irak et en Syrie
entre autres n’ont jamais eu de véritables raisons en dehors de celles de se
conformer à la politique hégémonique américaine. On sait même que le djihad a
été mis en action sciemment pour pouvoir être militairement présent au Mali et
assurer un gouvernement à notre botte et à celle des USA. C’est d’ailleurs pourquoi
notre armée a pu mener une guerre éclair, mais sans qu’aucun des problèmes
ethniques et religieux ne soit réglé.
Mais revenons aux « Confidences »
dont le titre « Un Président ne devrait jamais dire ça » résume toute
l’opprobre que l’on peut jeter sur l’interviewé. L’assassinat en terre
étrangère est interdit par les conventions internationales et punissable. Le
Président a donc placé la France en dehors du Droit International. Cette confidence
le rend condamnable comme l’a exprimé Claude Lelouch à la tribune de l’Assemblée.
On sait que ceci a été pratiqué par de nombreux chefs d’État français, mais le
cas de Hollande s’aggrave quand on apprend qu’il a fait assassiner le chef des
Shebabs au Soudan… Etait-ce vraiment l’ennemi le plus acharné contre la France ?
Ou n’a-t-on pas là tout simplement donné « un coup de main » aux États-Unis ? Dans ce cas l’intérêt vital pour notre pays n’est pas en jeu.
Mais, en admettant que ces meurtres aient une « bonne » raison d’État,
le dire pour être publié est une faute grave car elle révèle un secret d’État
qui doit être classifié. Ceci rend le président passible de la Haute Cour de
Justice, son immunité ne l’en protège pas et sa destitution peut être demandée.
Les policiers en colère
entraînent avec eux d’autres corporations dont les infirmières, les hôpitaux,
les pompiers, etc. Le mouvement peut prendre de l’ampleur et même s’il se calme
on sait que ce calme sera provisoire et de coure durée. Les dernières réformes
passent mal dans l’Éducation Nationale. La petite paysannerie souffre sans que
des solutions politiques globales soient entreprises. A chaque fois l’État
recule, lâche du lest pour gagner du temps mais son autorité s’en trouve
bafouée. Les maux sont récurrents et l’assaillent en permanence. Il écope dans
le bateau au lieu de boucher la voie d’eau. On apprend même, par Philippe De
Villiers, que Hollande avoue officieusement qu’il y a un problème avec l’Islam
et qu’il redoute d’en arriver à un partage du territoire français entre les
lois de la République et celles de la charia. Le constat de l’extension des « zones de non-droit » ne peut que
donner de la force à la probabilité de ce
scénario.
16844 km2 |
L’État est en décomposition
au propre et au figuré, son impuissance ne peut que grandir avec le retrait
progressif des pouvoirs régaliens. Parmi ceux-ci le fait de disposer librement
de notre Budget et de notre monnaie, nous est retiré. Celui de disposer de nos
armées est mis sous la tutelle quasi obligatoire de l’OTAN. Les quotas du flux
migratoire sont tout juste négociables. Nous donnons même notre accord aux
traités CETA et TAFTA dont un des articles permet à une entreprise privée de
mettre en accusation un État devant un tribunal privé. Nous devrions avoir
honte de constater que la simple Wallonie, grande comme trois départements
français, est capable de tenir tête à l’UE. Elle rejette l’ultimatum de
Bruxelles sur le CETA. Ironie du sort le drapeau wallon est le coq. La
Présidence de Hollande est une présidence de vassalité qui permet de bénéficier
des avantages actuels et futurs de la fonction, de laisser une place dans l’Histoire
(petite), de profiter de la jouissance du pouvoir (délégué néanmoins par l’étranger),
et d’un statut social hors pair.
Le souci de la souveraineté
de l’État s’éteint et s’ouvre l’ère des compromissions et de l’exécution des
ordres. On laisse pourrir la situation à Calais mais on finit par obéir aux
injonctions faites par Bruxelles de régler cette affaire au plus vite… si l’on
veut que le climat soit serein lors de la présentation du Budget 2017. Macron arrive
avec de grandes propositions sur la Loi Travail, directement issues des
directives que lui a adressé Bruxelles. La contestation monte, il refile le
bébé à El Khomri qui débarque et braque les syndicats et l’opinion. Le bébé
naît plein d’ecchymoses et de santé fragile. Macron s’en lave les mains et sort
du gouvernement… pour vivre sa vie politique en surfant sur ses succès… à
venir. Son coach Attali enrage. Voilà l’image d’une classe politique qui
produit un État qui finit par être en décomposition malgré un peuple productif,
globalement intelligent, dans une histoire mondiale de premier plan, une
géographie et un climat favorables et le deuxième territoire maritime mondial.
Qu’est-ce qui ne va pas ? Les politiques que nous portons aux
responsabilités. Pourquoi ? Parce que la démocratie n’est plus que l’ombre
d’elle-même. On en parle dans tous les discours, mais on l’empoisonne
lentement. La relique est faite pour être montrée mais on la rentre dans sa
châsse dorée aussitôt après.
Le fonctionnement de la
démocratie est corrompu par des médias achetés, partie prenante de la manne
issue de l’élection des gouvernants, entre les mains de quelques puissants
lobbies qui donnent pour récupérer plus. Les élections américaines en sont le
parfait exemple et comme nous dépendons de la même Cabale des puissants nous
singeons de plus en plus. Les primaires en sont un exemple. Mais les élections
américaines sont gagnées, grâce au matraquage médiatique quasi unanimement voué
à un seul candidat qu’ils ont sponsorisé, et une fraude électorale éhontée à
tous les niveaux comme le rapporte le journaliste américain indépendant Paul
Craig Roberts : « Les élections
volées sont la tradition étasunienne. Les élections sont volées à chaque niveau
: étatique, local et fédéral. Le vol de Richard J. Daley, le maire de Chicago,
et ainsi, du vote de l’Illinois pour John F. Kennedy, est légendaire. Le vol
d’Al Gore à l’élection présidentielle de l’année 2000, par la Cour suprême
républicaine des USA, qui a fait obstacle au recompte des votes en Floride, est
un autre exemple légendaire. Les écarts entre les sondages de votants à chaud
et le décompte des voix des machines de vote électroniques secrètement
programmées, qui ne fournissent pas de trace papier, sont également
légendaires. » Nous en avons eu
un aperçu chez nous lors des précédentes primaires de la droite. « Ne croyez pas les sondages disant que
Hillary a gagné les sessions de questions-réponses ou qu’elle est en tête dans
l’élection. Les sondeurs collaborent avec l’establishment. Si les sondeurs
pondaient des résultats indésirables, ils n’auraient aucun client. La victoire
de Hillary est le résultat désiré. » Ne croyez surtout pas qu’il n’en
est rien chez nous !
Un Etat déliquescent devient la proie de l’étranger
Qui le sucera jusqu’au sang et n’aura pour lui
Que la mépris attribué au vaincu !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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