Contrairement
à ce que la plupart des français pensent l’écologie n’est pas née avec mai 68
et le grand retour à la nature avec tous ces jeunes partis élever des chèvres
dans nos campagnes. Elle est née au Royaume-Uni du cerveau de scientifiques et d’oligarques
et est liée à la Couronne Britannique bien avant la deuxième guerre mondiale sur
des idées malthusiennes du début du XXème siècle. Elle était alors très liée
aux partisans de l’eugénisme comme cela a été décrit dans les deux premiers
articles cités précédemment. Arthur Tansley qui prononça le premier le mot « écologie »,
et deux autres hommes ont marqué les débuts de l’écologie, Julian Huxley devenu
directeur exécutif de l’UNESCO et l’ornithologue britannique Max Nicholson
(1904-2003) secrétaire du Conseil privé de la Reine d‘Angleterre. Les trois
fondèrent le WWF (World Wide Fund) devenue une des plus importantes ONG
environnementalistes du monde.
A
Fontainebleau en 1948, sous l’impulsion de l’UNESCO, est créée l’Union
internationale pour la préservation de la nature (UIPN) composée d’organismes
publics et privés. Celle-ci lance alors un mouvement populaire mondial visant à
contraindre les Etats à créer des réserves naturelles et des réserves de chasse
sur tout le continent africain, le tout sous le contrôle d’une autorité
indépendante. Dès sa naissance, le WWF s’installe au siège suisse de l’UIPN et
sa fondation est annoncée lors de conférences de presse simultanées à Londres
et au Tanganyika. Nicholson et Huxley n’eurent aucun mal à convaincre le prince
Philip d’Edimbourg, déjà un malthusien fanatique, de prendre la tête du WWF
britannique. Le prince Bernhard des Pays-Bas, ancien membre encarté du parti
nazi, est nommé à la tête de la direction internationale. Avec le WWF, dont l’action
était dirigée vers le grand public, Max Nicholson voulait imposer la vision
philosophique d’un homme barbare et « ennemi » de la nature. Dans La
révolution de l’environnement : guide à l’usage des nouveaux maîtres du
monde (1970), Nicholson écrit :
« Nous devrions peut-être remonter jusqu’à la Réforme et à la Renaissance
pour observer une désintégration générale comparable des valeurs établies
depuis longtemps, résultant de l’impact de perspectives et d’idées nouvelles
(…) Le message de l’écologie (…) sape bon nombre de valeurs et croyances
récentes et appréciées, par une sorte de bouleversement sismique qui laissera
dans son sillage des tas de ruines intellectuelles et éthiques. Sismique semble
le mot approprié parce que la force émotionnelle et l’intensité derrière l’idée
de préservation est aussi importante que son pouvoir intellectuel. »
Derrière ce discours il faut
noter que Sir Julian Huxley et Max Nicholson, les deux parrains du WWF, sont
également des dirigeants de la Société eugénique britannique. D’ailleurs en
1962, Huxley avait écrit Too Many People (Trop de gens), un essai publié dans
le recueil de "Fairfield Osborn, Our Crowded Planet : Essays on the pressures of
population (Notre planète surpeuplée)"
: essais sur les contraintes de la population). Que devrions-nous dire
cinquante-quatre ans plus tard ! Il écrit sans ambiguïté :
« La surpopulation est la menace la plus grave au bonheur et au progrès
humain dans cette période déterminante de l’histoire mondiale. Cette menace
n’est pas aussi grave que celle d’une guerre atomique, mais il y a urgence car
elle provient de notre nature (…) Le point essentiel est que la surpopulation
est un problème mondial si préoccupant qu’il l’emporte sur tous les autres
problèmes mondiaux, tels l’érosion des sols, la pauvreté, la malnutrition, les
pénuries de matières premières, l’illettrisme, et même le désarmement (…) Si
rien n’est fait à ce sujet, dans les cent prochaines années, l’humanité aura
perdu toute prétention à régner comme seigneur de la création ou gardien de son
propre destin, et sera devenue le cancer de sa planète, dévorant sans nécessité
ses ressources et niant ses propres potentialités dans une vague de
surmultiplication (…) Car le contrôle de la population, j’en suis tout à fait
certain, est un préalable à toute amélioration radicale du sort de l’humanité. »
La culpabilisation de l’homme
était définitivement en route dans un monde lunaire (mission Apollo) d’optimisme
culturel avec un goût de fin de guerre froide entre Kennedy et Khrouchtchev. Tout
cela bascula de façon dramatique avec l’assassinat du président Kennedy,
l’éviction du chancelier allemand Konrad Adenauer, les tentatives d’assassinats
contre Charles de Gaulle et son départ de la présidence française. Avec le
début de la guerre du Vietnam, les émeutes urbaines et les assassinats de
Robert F. Kennedy et de Martin Luther King, l’optimisme du début des années
1960 se transforma en un pessimisme culturel amer, en particulier chez les
jeunes des deux rives de l’Atlantique. Dans « Bataille
pour l’esprit », un livre écrit alors qu’il travaille pour le projet
MK-Ultra de la CIA, consistant à étudier l’instrumentalisation de la drogue et
des superstitions religieuses à des fins militaires, en 1957, Sir William Sargent,
un psychiatre militaire britannique de l’institut Tavistock écrit :
« Différents types de croyances peuvent être induites chez beaucoup de
gens, une fois les fonctions du cerveau perturbées par des peurs, des colères
et des excitations induites accidentellement ou volontairement. Parmi les
résultats causés par de telles perturbations, le plus courant est une perte de
jugement temporaire et une influençabilité accrue. Lorsqu’il s’agit d’un
groupe, on parle parfois d’instinct moutonnier, apparaissant de façon
spectaculaire en temps de guerre, lors d’épidémies graves et d’autres périodes
de danger collectif qui augmentent l’anxiété et par conséquent l’influençabilité
individuelle et commune. Avant les traumatismes des années 60, la plupart
des Américains et Européens auraient rejeté comme autant d’inepties le
malthusianisme radical et les idées eugénistes du WWF. En situation de choc,
ces idées, associées à l’apparition de la contre-culture du rock et du sexe
marchandise, semblent soudainement« normales ».
Il s’ensuit une offensive de
propagande beaucoup plus vaste lancée pour répandre l’évangile de l’écologie et
de la protection de la nature dans toute une série de récits catastrophistes
contre la science et le progrès, dont un public ayant perdu tout sens critique
se délecte de plus en plus. En 1968, le Club de Rome est fondé en tant
qu’organisme international, chargé de populariser le mythe selon lequel la
croissance démographique et économique est condamnée à s’effondrer à cause d’un
épuisement fatal des ressources. Son texte fondateur s’intitule : The
Predicament of Mankind (La situation difficile de l’humanité), suivi en 1972 de
« Halte à la croissance ? »,
un livre de pure propagande, dépourvu de tout fondement scientifique. En 1970,
le prince Bernhard et son ami intime Anton Rupert, le magnat du tabac
sud-africain, lancent le « Club 1001 », dont l’objectif est d’assurer une base
financière stable pour le WWF. Ce cercle secret se compose de 1001 membres,
loin d’être bien sous tous rapports, qui contribuent chacun à hauteur de 10 000
dollars par an, assurant ainsi un trésor de guerre annuel de dix millions de
dollars pour la propagande du WWF. Parmi les membres fondateurs on trouve le
prince Johannes von Thurn und Taxis, de la vieille famille oligarchique
vénitienne, le blanchisseur de l’argent sale du Mossad, Tibor Rosenbaum, le
marchand d’armes Adam Khashoggi, le magnat des médias Conrad Black, le major
Louis Mortimer Bloomfield, lié à l’assassinat du président Kennedy, etc.
Parallèlement à la création
du Club 1001, quelques membres éminents du pôle financier du WWF lancent en
1970 le « Jour de la Terre », un évènement international pour célébrer
l’émergence de « l’écologie » comme nouvelle cause globale. Le canadien
Maurice Strong en est l’un des architectes. Nous venions d’entrer dans l’ère
écologique globalisée et en passe de devenir un slogan populaire. Il restait le
pas à franchir pour en faire une tâche onusienne. C’est ce que nous verrons
dans le prochain article avec son lien au catastrophisme climatique et sa cause anthropologique
Il en est des meilleures aspirations de l’humanité
Comme de toutes choses, elles peuvent cacher
Les intentions les plus machiavéliques
De leurs manipulateurs indélicats
Sur des consciences terrifiées !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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