4%
de français sont vraiment satisfaits de leur Président et 13% seraient encore
prêts à voter pour lui. On peut en déduire que 9% voteraient contre les autres
candidats de Gauche ou du Centre, la peur au ventre. Tout Président conscient
de la défiance du peuple à son égard, démissionnerait pour laisser le champ
libre à une candidature de son camp. Ce geste serait salutaire pour son pays. Hélas,
l’autisme, l’appétit du pouvoir, la croyance immuable en sa bonne étoile, le
sentiment de supériorité dans ses capacités à gouverner, laissent peu d’espoir
que l’homme prenne une telle décision. En décembre pourtant, une dernière
opportunité lui sera offert, candidature ou démission. S’il démissionnait ce
serait sans doute la dernière occasion pour lui d’entrer dans le souvenir des
français avec une considération pour son courage.
Le bilan du
quinquennat, ou tout au moins sur quatre ans et demi, est déplorable. Il l’est
surtout parce que cette période a été d’une grande accalmie économique sur le
plan européen et mondial. Les soubresauts de la crise de 2008 se sont effacés
sur les deux années suivantes et le quinquennat suivant est reparti sur des
bases proches de 2007. De plus les conditions économiques et monétaires
exogènes se sont avérées beaucoup plus propices avec la chute de l’euro par
rapport au dollar, avec la baisse des taux d’emprunt devenus nuls pour une
durée de 8 ans et négatifs en dessous, avec la spectaculaire chute du pétrole
due à l’autonomie pétrolière américaine par les gaz de schistes. Globalement
sur les deux quinquennats le taux de change a été de 15% plus favorable aux
exportations pour le mandat de Hollande (graphique ci-contre). De même les taux d’emprunt à 10 ans ont
baissé globalement de 50% par rapport au quinquennat précédent. Depuis décembre
2014, le prix du baril s’est également effondré de 50%. Tout ceci aurait dû
permettre à notre pays un retour à la croissance, à une baisse du chômage, à 3%
du PIB en déficit dès 2013, comme demandé par Bruxelles, et à une balance
commerciale excédentaire.
Il n’en a
malheureusement rien été. Depuis septembre 2012, nous avons, en septembre 2016,
1.103.800 demandeurs d’emploi en plus. Pour la croissance nous augmentons notre
retard par rapport à l’Allemagne avec 2,3% de croissance depuis 2011 au lieu de
4,1% pour l’Allemagne. Or la France avait devancé l’Allemagne pendant le
précédent quinquennat. Notre balance des paiements continue à cumuler des
soldes négatifs au rythme de 19 Mds€ par an. La dette continue à croître et la France
a dû reculer à 2017 la date de respect du déficit budgétaire à 3% du PIB.
D’une
façon générale notre pays qui se trouvait dans la moyenne des pays de l’UE est
en train de descendre en-dessous, en particulier pour le chômage et la
croissance. Du côté des réformes structurelles la création de super-régions n’est
pas de nature à dynamiser le pays mais plutôt à faire un transfert d’argent et
de compétences qui a pour corollaire l’affaiblissement de L’État. C’est d’ailleurs
le but recherché par Bruxelles, auquel nous n’avons fait qu’obéir. La raison
évoquée de réduction des dépenses publiques est évidemment purement chimérique.
Notre éducation nationale est en crise et ses performances se dégradent d’année
en année dans les indicateurs mondiaux. Le nombre de fonctionnaires ne cessent
de croître comme la solution miracle. Pourtant les résultats ne sont pas là.
La
justice, la police sont débordées et les enseignants, plus nombreux, se font
agresser sans parvenir à de meilleurs résultats. Pour eux le temps d’éducation et
de discipline mange de plus en plus le temps consacré aux enseignements
fondamentaux. Parlons aussi des entreprises nationalisées en lourd déficit
comme Areva, SNCF, et des entreprises démantelées ou vendues comme Alsthom.
Comme la Grèce nous vendons nos aéroports au risque de perdre le contrôle d’infrastructures
vitales. Enfin la France est championne quelque part… pour la pression fiscale
et le nombre de fonctionnaires par habitant ! Alors pour finir sur une note
plus gaie, je vous livre les déclarations de notre Président alors qu’il était
en campagne en 2012, fustigeant le locataire de l’Elysée. Son « Moi je »
peut désormais ajouter : « Moi je devrais partir ».
Florilège de tweets de François Hollande
pendant la campagne électorale en 2012.
- "Un mandat se juge sur ses résultats, une politique sur sa cohérence, un caractère sur sa constance.
- Je ne pense que ce soit un président en fin de mandat qui puisse trouver des solutions à des problèmes qu’il a créés depuis 5 ans.
- En fin de mandat l’impopularité ne révèle pas le courage. L’impopularité révèle la défiance des Français envers ceux qui les dirigent.
- Maintenant N. Sarkozy va devoir expliquer pourquoi il est candidat. Il n’échappera pas à son bilan.
- Les bonnes idées il faut les avoir en début de mandat pas à la fin.
- Dois-je avoir la cruauté de rappeler au candidat qu’il avait promis de ramener le chômage à 5% ?
- Ce serait trop simple de penser que le candidat-sortant n’est coupable de rien alors qu’il est coupable de tout.
- Dimanche, il sentait monter la vague : moi aussi je la sens monter, la vague de colère du peuple qui n’en peut plus.
- Il est trop tard, ce que le candidat-sortant n’a pas fait, il ne le fera plus.
- Quoi qu’il arrive, quoiqu’il se passe, vous (Sarkozy) vous êtes content.
- Le candidat-sortant a dit qu’il souhaiterait être jugé sur le taux du chômage, il le sera ! »
- Il y a une justice : quand on a été le Président de l’échec, on ne peut pas être le candidat de l’espoir.
- En démocratie, quand un bilan est aussi lourd, il est légitime de changer de président."
(pour info, à cette époque, Sarkozy était à
28%, Hollande est à 13% aujourd’hui …)
Voir la paille dans l’œil
du voisin, empêche de voir la poutre dans le sien.
Il n’est point de
Président qui ait ridiculisé autant la fonction.
Jamais le socialisme n’a
fourni autant de nullités.
Jamais le peuple n’a
fait une telle erreur
En élisant un aussi incapable
imbu…
De lui-même jusqu’au
ridicule !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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