On ne sait quelle épreuve catastrophique
va nous toucher la première, le Krach ou la Guerre ou les deux en même temps
car il y a un lien entre eux, l’hégémonie américaine soutenue par le Nouvel
Ordre Mondial. La poussée musulmane vers l’Europe n’est qu’un danger
supplémentaire dont les effets s’amplifient mais dont la victoire finale est à
échéance de vingt ou trente ans. Le communautarisme montre que la fracture s’agrandit
d’année en année avec celle des zones de non-droit aux mains de la mafia et des
religieux. Les attentats au couteau, symboliques d’une autre civilisation,
meublent de plus en plus les faits divers mais des policiers viennent d’être
agressés par des cocktails Molotov dans un quartier où l’État de droit baisse
les bras. Les attentats « terroristes », dont les commanditaires
ne sont pas si bien connus que cela selon Wikileaks, ne sont que les aspects
meurtriers certes mais spectaculaires destinés à frapper l’opinion. La
délinquance ordinaire reflète mieux l’état d’avancement de l’insécurité
propagée par l’immigration dans son ensemble et plus particulièrement le climat
d’insoumission et de révolte à connotation musulmane. La pression monte dans
les ghettos comme dans une cocotte-minute non pourvue de soupape de sécurité,
et l’éclatement d’une révolte massive se répandant en hordes hors des lieux
communautaires est prévisible à court terme. Une simple étincelle, une simple
opportunité y suffiront. Mais tout ceci est déjà alimenté par le chaos qui se
répand en Europe à partir des guerres au Moyen-Orient et de l’utilisation de l’Islam
pour l’alimenter.
En
effet aujourd’hui Alep est au carrefour d’une guerre militairement perdue par
les troupes de la coalition qui soutiennent les clans « modérés » (dans
les têtes occidentales à couper). Mossoul n’est pas tombée sous l’offensive
annoncée de celle-ci mais Alep vit ses derniers jours de l’occupation
terroriste des musulmans dits « modérés » puisque la coalition vient
à leur rescousse sous prétexte d’acte humanitaire. Si Alep est en train de
retomber aux mains des troupes loyalistes syriennes c’est que la Russie leur
apporte une aide décisive dans les airs, dans le matériel, dans la surveillance
des mouvements de l’ennemi et dans la stratégie militaire. Poutine a compris
que la Syrie fait partie de la grande stratégie de l’histoire russe et est prêt
à tout pour sauver un régime qui lui est favorable. Si Alep tombait ce serait
la fin de Damas. Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d’une
humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui
pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie. Les événements qui
se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de
démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il
s’agit d’un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs
vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, la Russie en tête, réclame
plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles
ils ont été exclus depuis des décennies.
Le
point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe
aujourd’hui par Damas. L’avenir de la Russie s’y joue actuellement. Poutine sur
la ligne de Catherine II qui considérait que « Damas détient la clé de la maison Russie » comprend bien que « Damas
est la clé d’une nouvelle ère ». Cette attitude géopolitique a été parfaitement
comprise par le politologue américain toujours très influent à la Maison Blanche,
Zbigniew Brzezinski. Il a été conseiller à la sécurité nationale du président
des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981. En tant que tel, il a été un
artisan majeur de la politique étrangère de Washington, soutenant une politique
plus agressive vis-à-vis de l’URSS – en rupture avec la Détente antérieure –
qui mettait l’accent à la fois sur le réarmement des États-Unis et
l’utilisation des droits de l’homme contre Moscou. Certaines de ses
déclarations sont la justification du conflit en cours : « Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un Empire »,
« L’Eurasie reste l’échiquier sur
lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale », « Quiconque contrôle ce continent, contrôle la
planète ».
La
triste vérité est que les États-Unis n’ont vraiment pas l’intention d’aider à
construire des Etats forts au Moyen-Orient ou ailleurs. Au contraire, comme
nous le voyons encore et encore – par exemple, en Yougoslavie, au Soudan, en
Libye, au Yémen, en Syrie, en Somalie, en Ukraine- l’objectif de la politique
étrangère américaine, que ce soit déclaré ou pas, est la destruction de plus en
plus agressive et la balkanisation des États indépendants . Cependant, il est
important de savoir que cet objectif n’a rien de nouveau. La guerre des
États-Unis en Corée (1950 – 1953) fut sans doute génocidaire comme l’affirme le
sud-coréen spécialiste des droits humains Dong Choon Kim. Cette guerre « était un pont pour relier l’ancien type de
massacres sous le colonialisme et les nouvelles formes de terrorisme d’État et
le massacre politique pendant la guerre froide… Et que les massacres commis par
des soldats américains pendant la guerre de Corée ont marqué le début des
interventions militaires des États-Unis dans le Tiers Monde, au prix d’énormes
victimes civiles » .
De
même, l’objectif des États-Unis au Vietnam a été la destruction de toute perspective
de créer un Etat indépendant intact. Comme nous le savons, les Vietnamiens ne
capitulèrent pas, et donc subirent la destruction quasi totale de leur pays aux
mains des États-Unis. Pendant ce temps, pour faire bonne mesure, les États-Unis
bombardaient simultanément le Cambodge et le Laos, les renvoyant eux aussi à
l’âge de pierre. Pour conserver leur primauté dans la consommation des
ressources du monde presqu’un quart dans tous les domaines pour 5% de la
population mondiale, les États-Unis ont entrepris de saper, de nombreuses fois
fatalement, la capacité des États indépendants d’exister, de se défendre et de
protéger leurs propres ressources, du pillage étranger. C’est la raison pour
laquelle les Etats-Unis ont fait équipe avec les forces les plus déplorables du
monde dans la destruction des Etats indépendants dans le monde entier.
Juste
pour ne citer que quelques exemples, depuis 1996, les États-Unis ont soutenu
les forces rwandaises et ougandaises pour envahir la République démocratique du
Congo, ce qui rend ce pays ingouvernable et le pillage incroyable de ses
ressources naturelles . Le fait que près de 6 millions d’innocents ont été
assassinés dans le processus importe peu, et certainement pas dans le courant
principal de la presse qui mentionne rarement la RDC. Ils ont aussi soutenu des
forces de déstabilisation en Colombie et fait main basse sur les ressources
pétrolières en aidant à déplacer environ 7 millions de personnes de leurs
maisons et leurs terres,. Au Moyen-Orient, Afrique du Nord et en Afghanistan,
les États-Unis font équipe avec l’Arabie Saoudite et les forces islamistes
radicales – que même les États-Unis qualifient de «terroriste» – afin de saper
et de détruire les États laïques.
La
guerre contre la Russie, alors URSS, a continué en Afghanistan après la guerre
froide. Déjà dans les années 1970, les Etats-Unis commençaient à soutenir les
moudjahidin en attaquant l’État marxiste laïque de l’Afghanistan, afin de
détruire cet État et aussi d’affaiblir fatalement l’État soviétique pour, selon
les mots de Zbigniew Brzezinski, « attirer
les Russes dans le piège afghan. . . [et] donner à l’URSS sa guerre du Vietnam
». L’ Afghanistan ne put jamais se remettre de la dévastation causée par cette
décision funeste des États-Unis et de son intervention ultérieure qui est
maintenant dans sa 15ème année. Comme nous le savons très bien, l’URSS n’a
jamais récupéré non plus, et les États-Unis tentent fortement d’empêcher la
Russie post-soviétique de redevenir à nouveau un Etat rival fort.
Pendant
ce temps, en Libye, les États-Unis ont un nouveau partenariat avec les
djihadistes en 2011 pour renverser et même détruire un Etat qui utilisait sa
richesse pétrolière pour garantir de meilleures conditions de vie de tous les
pays d’Afrique, tout en aidant les luttes d’indépendance dans le monde entier.
De cette façon, la Libye, qui, sous Kadhafi est également arrivée à être l’un
des ennemis farouches d’Al-Qaïda dans le monde, présentait une double menace
pour leurs objectifs de politique étrangère. Après l’intervention, la Libye est
maintenant un Etat avec peu de perspectives d’être en mesure de posséder sa
richesse pétrolière pour son propre peuple à nouveau, et encore moins pour tous
les autres peuples du Tiers-Monde.
Les États-Unis considèrent que la
conquête de l’Eurasie
Est la clé de la conquête des richesses
du monde
La Russie est décidée à voir dans la
Syrie la clé
D’un monde multipolaire et de sa survie…
Comment ? Concluez vous-même !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire