Trois
nouvelles, parmi d’autres
du même style, mettent en évidence les menaces qui pèsent sur nous et résument
le climat de peur qui s’installe malgré la désinvolture des politiques en
campagne. Apparemment tout va bien ou tout peut être sous contrôle. Hollande
nous promet des baisses d’impôt en 2018, Juppé nous fait comprendre que seule sa
personne est en mesure de maîtriser les évènements, Sarkozy laboure les terres
du FN et prétend faire le boulot sans le risque d’un choix extrême, Macron n’a
rien prouvé mais surfe sur le fait qu’il est parti à temps et que sa jeunesse
est porteuse d’avenir. Ces quatre candidats déclarés explicitement ou
implicitement ne sont que les valets d’un système qui les a adoubés. Le Système
de la Cabale de la ploutocratie anglo-saxonne et juive, c’est celle qui tient
les Etats-Unis, comme Israël tient le Sénat américain, celle du complexe
militaro-industriel et bancaire. Toutes les guerres, tous les « printemps arabes » en proviennent
ou y sont liés. Toute l’économie mondiale respire encore les yeux sur la City
et Wall Street, lesquels sont maintenus en survie spéculative par la « Federal
Reserve », la Fed, qui a donné le ton du déversement de monnaies de singe
pour toutes les banques centrales qui comptent dans le monde de la finance.
Alors qu’elles sont les trois
nouvelles qui dressent le portrait du temps présent ? La première est le
constat que les garde-côtes entre la Grèce et la Turquie ne se privent plus de
tirer sur les embarcations de migrants. Le respect des droits de l’homme passe
derrière la peur du flux migratoire et la détermination de plus en plus criante
de le repousser. Mais le non-respect des droits de l’homme est dans l’air et
devient gênant en temps de guerre. C’est ce que la britannique Theresa May
constate en avertissant que tout sera fait pour que ses troupes en opérations
extérieures ne soient plus assujetties au respect des Droits de l’Homme. Si ce
n’est pas se préparer à la guerre, alors dites-moi pourquoi. On n’est d’ailleurs
pas surpris que les Britanniques ordonnent à Poutine et Bachar el-Assad de
cesser les bombardements sur Alep… (ou alors en ne ciblant que les militaires !)
en les accusant de violer les mêmes Droits de l’Homme. Ceci est d’autant plus
saisissant qu’ils ont participé avec les américains à la guerre d’Irak et
continuent en Syrie en pure ingérence dans ces pays et sans respect de la
population civile qui a déjà payé un tribut sans commune mesure avec les civils
tués à Alep par les bombardements actuels.
Le fait que l’ouverture d’un couloir
humanitaire et d’une sortie garantie pour les « rebelles » de toute
obédience (sans doute aussi occidentale) sous réserve d’une reddition ne fait
pas la une des médias qui enfoncent le clou avec les reportages successifs sur
la situation catastrophique de l’est d’Alep. On a oublié que c’était
précédemment l’autre partie d’Alep qui était encerclée et que le couloir alors
ouvert par les loyalistes syriens n’a pu être emprunté par les populations
civiles de l’est car les rebelles les en ont empêchés. Cette mascarade n’a que
pour but de préparer psychologiquement à une extension du conflit vers une
guerre plus franche et motivée avec la Russie. Celle-ci est en passe de réussir
à rétablir l’autorité du pouvoir syrien sur les territoires-clés de ce pays. Le
grand Israël, le grand Kurdistan, le pipe-line du Qatar, l’expulsion de la
Russie du port de Tartous, la mainmise sur les puits de pétrole, la présence de
troupes américaines au carrefour du Moyen-Orient avec l’Asie et l’Europe, etc…
tout cela tomberait à l’eau en cas de victoire de la Russie. Tout doit donc
être mis en œuvre et cela rapidement, pour contrer ou pourrir cette victoire de
plus en plus probable.
De plus c’est un camouflet à la
puissance militaire américaine incapable en cinq ans de régler le conflit. En
réalité il s’agit plutôt de la faillite de la politique du double-jeu dont le
but n’était que la victoire par le chaos engendré. La lutte contre le
terrorisme justifiait la présence de la coalition dont le but réel était d’une
part l’élimination de Bachar el-Assad et d’autre part l’installation du chaos
en Syrie et en Irak pour permettre la redistribution des territoires et la
création d’un flux migratoire capable de pousser le chaos jusqu’à l’Europe. C’est
la politique de double-jeu qui a permis de dire que l’on luttait contre Daech
alors que l’on s’arrangeait à le maintenir en vie après l’avoir créé, armé et
fait financer par les pays du Golfe. Les blessés de Daech soignés en Israël,
les parachutages d’armes et de matériels, les tractages par avion sur les zones
qui allaient être bombardées, ont permis à Daech de minimiser ses pertes de
soldats et de continuer à renforcer son potentiel militaire. Tout ceci est une
tragique mascarade à laquelle ont adhéré deux gouvernements français successifs,
tragique parce qu’elle prépare une situation conflictuelle pire que pendant la
guerre froide. L’élection d’Hillary Clinton donnerait une chance de plus à l’éclatement
d’un conflit armé avec la Russie.
La troisième nouvelle significative
est le vote de la loi Sapin II hier à l’Assemblée. Le blocage des dépôts
dans les assurances-vie pendant trois
mois si la situation l’exige, l’évaluation de l’exigence restant le fait
du gouvernement et ses contours n’étant pas précisés, montre l’ampleur du
danger qui nous guette et que l’on cache politiquement au peuple français. Tout
ceci est concocté à Bruxelles et fait suite à la possibilité de piocher dans
les comptes bancaires des clients des banques en cas de faillite de celles-ci
après celle des actionnaires au-delà de 100.000 €. Cette dernière directive de
Bruxelles a déjà été votée par notre Assemblée cet été. Evidemment le danger se
rapproche avec les faillites des banques italiennes que Matteo Renzi essaie d’avoir
l’autorisation de renflouer ce qui est interdit par les traités. La Deutsche
Bank, la plus grosse banque allemande, est au bord du gouffre et Angela Merkel
a affirmé ne pas intervenir. Toutefois le « too big, too fail » va
finir par l’y forcer car c’est toute la pyramide bancaire qui risque de partir
en crise systémique. C’est ce que Matteo Renzi attend pour pouvoir en faire
autant.
Mais le risque de la Banque allemande
est si élevé qu’il dépasse largement le PIB de l’Allemagne. Les actionnaires
devront être ponctionnés et puis les épargnants, les possesseurs d’obligations,
etc. C’est ce risque qui est à l’origine de la dernière directive de Bruxelles
et sur laquelle l’Assemblée a légiféré. Désormais aucun dépôt bancaire n’est à
l’abri d’une razzia. Bien entendu en cas de situation grave, les trois mois de
blocage ci-dessus et les 100.000 € seront soit prolongés le temps qu’il
faut pour le premier, soit abaissés jusqu’à ce qu’il faudra pour le second,
voire les deux. La France dispose d’une grosse épargne qui rassure les marchés,
les investisseurs, les banques, c’est ce qui lui vaut de pouvoir obtenir des
emprunts à taux négatifs à moins de 10 ans proches de ceux de l’Allemagne, et
des primes CDS ( Credit Default Swap : prime d’assurance sur le
remboursement) basses derrière la Norvège, l’Allemagne, la Suède et les
Pays-Bas. Toutefois le coût des CDS ont augmenté de près de 10% en un mois,
dont plus de 4% en une semaine et de 25% pour l’Allemagne, ce qui est un très
mauvais indicateur de la confiance dans ces pays.
Le
risque se rapproche très vite et l’État
français, fort de l’épargne des citoyens, compte tirer son épingle du
jeu en
ruinant les français. C’est le signal avertisseur qui est donné mais qui
ne
fera pas la une ni des médias, ni des politiques… simple mesure de
précaution.
Cela fait beaucoup de précautions en peu de temps. C’est comme pour les
américains augmentant leur potentiel militaire stationné en Europe…
simple
mesure de précaution devant un ennemi qui pourrait devenir agressif.
C’est
comme les quotas de migrants… simple mesure de précaution pour ne pas
voir un
seul pays envahi. Ces trois dangers confirment leur présence inquiétante
pour
lesquels nos politiques du Système, les Hollande, Macron, Valls, Juppé,
Sarkozy
et consorts, n’offrent aucune mesure réellement efficace. La simple
raison est
que la France dans le cadre de l’UE et de l’OTAN n’est déjà plus maître
de son
destin. Or le Système c’est le Nouvel Ordre Mondial, auquel Hollande et
Sarkozy
nous ont dit que l’on ne pouvait y échapper, et c’est lui qui gère
l’OTAN, la
Fed, la BCE, le FMI, la Banque mondiale, l’UE, etc. Il tient les deux
rênes du
pouvoir : l’argent et les armes. C’est lui qui abonde ou défait les
candidats
à la Présidence ou les Présidents eux-mêmes des États et de tous les
rouages de
l’argent. On l’a vu avec Strauss-Khan qui a osé évoquer une nouvelle
monnaie
remplaçant le dollar. C’est lui qui fera que le nouveau(lle)
Président(e) des États-Unis pourra ou non réellement exercer son
pouvoir.
A la réflexion on voit mal comment la démocratie, la
pire ennemie de la ploutocratie mondiale, peut encore continuer à réellement
exister comme l’a déjà dit Jean-Claude Juncker, ce malfrat à la tête de la
Commission Européenne. Il en a d’ailleurs remplacé un autre, Manuel Barroso, ce
magouilleur avec Goldman Sachs pendant son mandat et désormais pris par ce
dernier pour vendre son expérience de manipulation de l’UE à l’un des grands
acteurs du NOM. Le krach financier et la guerre sont sans doute les deux
évènements dramatiques qui redistribueront les cartes au sens propre et au sens
figuré. On peut les craindre malheureusement et il est probable que comme d’habitude
les plus démunis seront les plus exposés. Les grandes fortunes, disposant d’informations
d’initiés, en profiteront pour augmenter leur fortune comme pendant la seconde
guerre mondiale. Pour eux les guerres ça rapporte. Pour le peuple, il peut ne
rester qu’une seule issue, la Révolution et les horreurs qu’elle ne pourra pas
éviter… mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Si la France reste
la France, elle survivra, sinon…
Le drame de notre pays est d’être endormi,
Recroquevillé, protégeant ses acquis,
Sans penser que l’immobilisme
Est le souhait de politiques
Corrompus par l’argent,
Et avides de pouvoir.
Debout jeunesse !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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