Quitte
à passer pour un oiseau de mauvais augure, il me faut revenir sur les
évènements hautement significatifs que nous vivons. Chacun peut constater que
les foyers de guerre se multiplient. Petit à petit le monde s’embrase. A la
guerre économique qui perdure vient s’ajouter une intensification de la guerre
monétaire et stratégique pour ne pas dire militaire. Le système monétaire
international est à bout de souffle et son fondement sur le dollar est de plus
en plus rapidement remis en cause. Pendant que les bourses caracolent dans l’insouciance,
les Etats-Unis sont au bord d’une crise sans précédent qui va accélérer le
temps de la diminution de leur influence. L’explosion bancaire, monétaire et
sociale est dans les tuyaux. Ce pays prépare son peuple à une présence interne
de l’armée renforcée de jour en jour. Pourquoi ? Pour être prompt à réagir
devant une panique de son peuple pouvant conduire à tous les excès.
Leurs dépenses militaires d’intervention
et d’armement deviennent de plus en plus importantes. Les
actions extérieures comprenant la cyberguerre et les actions de déstabilisation
des régimes qui n’obtempèrent pas aux diktats américains ou déclarés
officiellement ennemis, comme le Venezuela, ne cessent de s’amplifier. La
déstabilisation du régime russe est une préoccupation majeure américaine. La
collusion de l’UE à la politique des USA contre la Russie, collusion historique
puisque l’on sait officiellement par les documents déclassifiés que l’UE a été
portée sur le berceau par les USA, a généré un résultat contraire à l’intérêt
des peuples en facilitant une collusion non historique entre la Russie et la
Chine. Elle risque d’ailleurs de faire imploser l’UE si la Grèce tombe dans les
bras de la Russie. L’union économique, monétaire, financière, militaire et
stratégique du couple russo-chinois progresse rapidement. La Chine sera
présente au 70ème anniversaire de la fin de la seconde guerre
mondiale à Moscou, présence boudée par les occidentaux.
Les USA et l’UE arment désormais les
milices nazies de Kiev en Ukraine, plus motivées et meilleures combattantes,
qui devraient coordonner leurs efforts avec l’armée régulière. Convaincues de
la nécessité de détruire la Russie, ces troupes, jusqu’alors incontrôlées par les
USA présents dans tous les rouages politiques et administratifs de Kiev, n’ont
qu’un objectif : reprendre le combat contre le Donbass. Si cette fois le
Donbass plie, Moscou va se trouver dans la nécessité d’intervenir. Le foyer
ukrainien en trêve précaire et le foyer yéménite commençant, qui complètent
ceux de Syrie et d’Irak, restent les germes d’un conflit mondial. La guerre entre
sunnite et chiite est utilisée dans un conflit entre les occidentaux et le bloc
Russie-Chine à la puissance militaire capable de résister à l’hégémonie
américaine.
La
Russie met en garde l’Arabie Saoudite pour son intervention sans autorisation
de l’ONU, mais avec le blanc-seing occidental. Les Etats-Unis mettent en garde
la Chine pour son activité dans le cyberespace et dans la mer de Chine
méridionale. Ils vont y déployer des moyens supplémentaires. La Russie renforce
une ceinture de bases militaires dans l’Arctique et met en place son bouclier
anti-missile Prométhée de S-500. Les budgets militaires chinois et russes sont
en hausse. Les Etats-Unis paradent en Estonie à deux pas des postes frontières
russes. Une base militaire purement américaine se renforce en Roumanie et
dispose de moyens balistiques nucléaires pouvant atteindre Moscou.
Mais la guerre est
également désormais monétaire avec la Banque Asiatique d’Investissement,
concurrente de la Banque mondiale, banque dont l’attractivité lui fait venir,
non seulement les pays émergents, mais les pays occidentaux dont le Royaume-Uni
au grand dam des USA. Le système mondial du pétrodollar et du déversement
massif de liquidités dans la finance mondiale s’est opéré très majoritairement
dans les mouvements spéculatifs. Les prêts pourris se sont multipliés à un tel
point que le système vacille avec une menace de crise systémique du monde
bancaire. A l’énumération des faillites bancaires de l’article d’hier, on peut
ajouter aujourd’hui celui de la Bramer Bank, principale banque de l’île Maurice
qui met 200.000 clients sur le carreau. S’il fallait encore convaincre de la
possibilité de bouleversements imminents, ce serait la preuve de l’inquiétude
des milieux bancaires et des Etats occidentaux. Depuis la mi-2014, les États-Unis et la commission Européenne
montent un scénario de fermetures rapides des banques en cas de faillites !
Rien de plus significatif que les
précautions que prennent des banquiers, les mieux placés pour sentir le vent du
boulet. Les autorités fiscales américaines ont expliqué à des
représentants de l’UE, comment fermer une banque en une seule nuit, si celle-ci
se retrouvait en faillite ! L’Union Européenne a été formée à la procédure de
fermeture des banques en Juin, a rapporté Bloomberg. Les petites villes doivent
être particulièrement bien surveillées, afin d’éviter toute panique générale ! Avant
l’annonce de la BCE de stress tests, la nervosité augmentait dans l’UE et les
États membres. Apparemment, la BCE estimait que plusieurs banques pourraient ne
pas SURVIVRE… Or l’on sait qu’une quinzaine d’entre elles doit repasser l’examen
cette année. En cas de malheur, les banques défaillantes devraient être reprises
par des banques concurrentes, au risque de déclencher un BANK- RUN !
Effondrement du
système monétaire mondial, krach bancaire, pourrissement des foyers de conflit
allumés, volonté américaine de pousser la théorie du chaos jusqu’à un conflit
généralisé que son milieu militaro-industriel se dit sûr de gagner, les sujets
d’inquiétude ne s’affaiblissement pas mais augmentent en se renforçant l’un l’autre.
Heureusement que l’on nous sert par les médias les discours apaisants comme
quoi nous sortons progressivement vers le bonheur à portée de main. Grâce à qui ?
Au trio Hollande, Valls, Macron qui engrange la baisse de l’euro, qu’il avait
refusé auparavant, la baisse du pétrole, qui va permettre de tenir les
engagements du déficit public, les taux bas d’emprunt qui n’alourdissent pas
les remboursements d’intérêts malgré une augmentation de la dette. Heureusement
que nous avons tous ces sujets de discussion de la plus haute importance, comme
la libéralisation du transport en autocar et les ouvertures du dimanche. Tout
va changer avec la nouvelle aide à l’investissement des entreprises. Macron
semble avoir oublié qu’une entreprise investit quand elle a des perspectives de
marché et pas en fonction des aides publiques mais tout cela a-t-il désormais
une réelle importance dans ce monde qui ne sait plus où il va ?
La politique de l’autruche ne change
rien au cours des évènements.
Le monde, doté d’armes de plus en plus
puissantes
Et aux mains des puissances de l’argent,
Tourne à la folie destructrice.
Crions plus fort, STOP !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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