L’actualité
nous renvoie à la face un drame humanitaire que nous avons construit en
acceptant d’aller jeter le chaos dans des populations fragiles. La vague
migratoire s’amplifie autour de la Méditerranée et dans le Moyen-Orient jusqu’aux
frontières de l’UE en Ukraine. Notre peuple serait coupable de réélire Nicolas Sarkozy
qui a eu le sang de Kadhafi sur les mains, a décimé des populations, a répandu un arsenal
militaire de l’Afrique au Moyen-Orient, mis finalement ce pays dans le chaos
aux mains des djihadistes, et en a fait une place tournante de l’action
destructrice des soldats de l’Islam. Ce Président ne mérite pas de revenir sur
la scène mais devrait être traduit d’avant la Cour de Justice de La Haye pour
crimes contre l’humanité.
Son
successeur François Hollande mérite le même sort. La Syrie garde une partie de son
territoire sous le contrôle d’un Président démocratiquement élu mais le pays
est toujours dans une guerre civile que nous alimentons en permanence. C’est seulement
le maintien aux commandes de Bachar el Assad qui différencie le cas de la Syrie
de celui de la Libye. Le chaos règne néanmoins dans les deux pays, les
économies sont détruites. En Libye Kadhafi maintenait une paix sous un régime
certes dictatorial mais cela faisait suite à des siècles de luttes tribales et
confessionnelles. Le pays progressait à grand pas vers la modernité, se voulait
devenir le pays phare de l’Afrique et attirait les travailleurs des pays
voisins. Qu’en reste-t-il ?
Le
Président Hollande et son ombre Fabius n’ont pas eu de mots assez durs pour
qualifier le Président syrien. Hollande voulait sa disparition mort ou vif. Une
opération militaire avait été montée pour intervenir en Syrie, opération
stoppée par le refus d’Obama de s’engager sur le terrain. Bachar el Assad est
encore là parce que la Russie ne voulait pas d’une nouvelle Libye. On sait
désormais qu’en dehors de forces spéciales dont l’action est soigneusement
cachée et de raids aériens, le peuple américain ne souhaite plus engager des milliers
de soldats sur le terrain. Notre intervention ne crée ou n’amplifie que le
chaos dans une région Syrie-Irak, où se mêlent des intérêts divers successivement
convergents ou divergents entre les syriens alaouites et sunnites, les kurdes, les
ambitions d’hégémonie religieuse de la Turquie, de l’Egypte, de Etat islamique
et de l’Arabie Saoudite au sein même du sunnisme, la lutte fratricide entre
sunnites et chiites, les vues hégémoniques de l’Occident et la guerre du
pétrole.
Le
résultat c’est de l’Ukraine au Yémen, du Soudan à l’Egypte, de la Lybie au
Nigéria et au Kenya, et jusqu’en Afghanistan, une flambée de réfugiés sur les routes
ou entassés dans des camps insalubres, des naufragés en pagaille exploités par
des mafias sans scrupule, des millions de déplacés, des centaines de milliers de morts,
des exécutions sommaires, des prises d’otage, des attentats. C’est ainsi que le
nom de la France est honni dans de plus en plus de pays du monde. Sommes-nous
engagés dans une vassalité envers les USA qui nous prive de tout jugement des
intérêts supérieurs de notre nation et même de l’humanité pour être acteurs et
complices de tels génocides ? Sommes-nous tout simplement dirigés par des
politiques complices en toute lucidité ? Qui sont réellement ceux qui
dirigent et s’apitoient devant les médias sur le sort des uns et des autres et,
dans le même temps, préparent d’autres actions de mort ?
On a
ajouté le Yémen à notre complicité et on vient d’y adjoindre le Liban. La
guerre rôde partout dans cette région du monde. L’Iran est visé avec la Russie.
L’élimination de Poutine et l’attaque de l’Iran est toujours dans les cartons
des Etats-majors des USA et d’Israël. Nous sommes les plus ardents accusateurs
de l’Iran sur l’uranium militaire, oubliant que nous avons décidé seuls de nous
doter de l’arme nucléaire, comme l’ont fait plus tard Israël et le Pakistan.
Nous sanctionnons la Russie par l’UE, et en plus personnellement avec la
non-livraison du Mistral. Alors que l’on sait que nous avons été au côté du MI6
britannique, de la CIA et du Mossad israëlien pour accompagner voire fomenter
le renversement du président ukrainien. Nous nous posons comme les gendarmes du
monde dans l’ombre des Etats-Unis et nous brandissons le panache de la
démocratie ou de la lutte anti-terroriste pour larguer des tapis de bombes sur
des populations innocentes.
L’Afrique et le Moyen-Orient nous livrent, à nos frontières maritimes et terrestres, une
population prête à tout pour sortir des conditions de vie inhumaines dans leur
pays. C’est environ un millier d’êtres humains, hommes, femmes et enfants, qui
ont sombré ces jours-ci dans les eaux de la Méditerranée et nous en appelons à
des actions d’urgence. Nous nous horrifions avec l’hypocrisie coupable de ceux
qui ont laissé faire et nos politiques, coupables d’en être les auteurs, se
rengorgent de bonnes intentions non pour empêcher la guerre de meurtrir un peu
plus ces peuples mais pour punir les trafiquants qui profitent de la situation
qu’ils ont créée. Nous allons continuer notre œuvre de mort sans aucun scrupule
et par ailleurs en essayant de protéger notre vie paisible en punissant ces
maffieux recruteurs et en éloignant les migrants. Lâche hypocrisie et peine
perdue ! Quand on sauve sa peau, on est prêt à tout, rien ne résiste.
La
première action urgente est d’éliminer du pouvoir tous ces politiques va-t’en
guerre qui n’en ont jamais souffert, et pour qui le monde n’est qu’un vaste
champ de manœuvres dont on discute sur des cartes d’Etat-Major ou dans des réunions
policées et diplomatiques de Ministres des Affaires étrangères. Ils ne sont pas
sous les bombes, terrés dans des abris de fortune ou même dans les équipes
chirurgicales qui font de leur mieux pour redonner de la vie aux milliers d’éclopés
qui souffrent dans leur chair. Une fois ceci fait, il faut cesser d’être le
tandem des Etats-Unis et redéfinir les intérêts d’une France d’Eurasie qui se
veut aussi tournée de l’autre côté de l’Atlantique par suite de sa position géographique
et de son histoire. Troisièmement il importe de rétablir le contrôle des hommes
à nos frontières et de redéfinir une politique d’immigration contrôlée et
optimisée à nos besoins propres. Quatrièmement, pays par pays, il nous faut
amener, en particulier dans les pays migrateurs, la « pax pacifica »
par une aide à la reconstruction des structures administratives, économiques,
éducatives et sanitaires. Ceci implique de nous opposer de tout notre poids mondial
à la stratégie du chaos à laquelle nous avons abondé. L’ingérence est une aide,
pas une mise sous tutelle comme au Mali. Il nous faut comprendre que la faim,
la peur, se moquent des barrières que nous voulons édifier, aucune ne peut y
résister.
C’est un bâton de paix qu’il nous faut prendre.
Faire en sorte que l’aide ne finisse pas dans les poches des politiciens véreux
locaux mais serve à faire progresser le pays. C’est en éduquant leurs élites
mais en les renvoyant dans leur pays, aidé par ailleurs, que grandira le désir
de rester au pays pour tous les autres. C’est loin d’être un rêve utopique, c’est
possible comme l’a fait modestement Philippe De Villiers avec les fonds du Conseil
Général de Vendée et comme il continue à le faire avec ceux du Puy du Fou vers
certains pays d’Afrique. Mais pour cela il faut affronter les Etats-Unis et son
complexe militaro-industriel et bancaire pour qui le salut des Etats-Unis passe
par la mise au pas de toute nation récalcitrante et pour lequel la théorie du
chaos généralisé est le meilleur moyen pour y parvenir. Cette théorie prend de
plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que des nations puissantes, comme la
Chine et la Russie, se réarment rapidement et rendent l’issue d’un conflit
généralisé plus incertaine. Il faut que la France dise STOP !
Les chaos répandus sur l’Afrique et le
Moyen-Orient
Génèrent des flux migratoires
incoercibles.
Tant que les causes subsisteront
L’Europe succombera sous…
Le nombre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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