Certains peuvent
penser que porter son intérêt hors de nos frontières nationales ni n’améliore
notre quotidien ni ne nous donne une meilleure vue sur les buts visés par nos
gouvernants. La majorité des médias sont contrôlés par des grands groupes de
presse, lesquels tirent de nombreux avantages à une collusion avec l’Etat, sans
parler des journalistes dont on achète le silence ou la propagande par des
avantages pécuniaires ou des menaces sur leur poste. Le lien entre les grandes
lignes de la politique intérieure n’est que le résultat de nos engagements sur
le plan européen ou mondial. Chacun voit bien que notre politique budgétaire
est encadrée par Bruxelles et que les trois quarts de nos lois sont issues des
directives du même Bruxelles.
Ceux qui
ruent dans les brancards, comme la Grèce, sont taxés d’angélisme pour le moins
ou d’incapables au mieux. On voit ainsi Manuel Valls se permettre au Portugal de
critiquer le gouvernement grec en lui demandant de faire les réformes
nécessaires de l’austérité, austérité contre laquelle Tsipars a été élu démocratiquement
par son peuple. Valls incite la Grèce à faire fi de la démocratie et vient de
plus porter la bonne parole dans un pays qui n’est pas le sien ! On voit
bien que la démocratie n’étouffe plus le gouvernement français ni l’Union
Européenne avec à sa tête un président qui a exprimé tout son mépris pour cette
pratique populaire qui n’est qu’une machine à mettre des bâtons dans les roues.
Mais revenons
aux évènements qui marquent la semaine. Le transfert des réserves d'or allemandes est bien
en cours. En 2014, la Bundesbank a transféré à Francfort-sur-le-Main 120 tonnes
d'or stockées à l'étranger, dont 35 tonnes provenaient de Paris et 85 tonnes de
New York. Tiens, ils ont réussi à en rapatrier un peu des USA, lesquels
traînent les pieds le plus possible. Y aurait-il un danger sur le plan
financier et monétaire ? Krach ou fin de l’euro ? L’UE prépare un
plan secret de sortie de l’euro pour la Grèce. A-t-elle vraiment l’intention d’aider
la Grèce à se sortir de la crise ? N’est-on pas en train de chercher sur
qui faire retomber la responsabilité d’une sortie de l‘euro et de rassurer les autres
pays qui seraient tentés de le faire ? N’espérez pas que l’on vous en
informe et encore moins que l’on vous demande votre avis. Pourtant la sortie n’est
pas prévue dans les traités européens… On passera outre, sans vous demander de
voter un changement des traités. A Bruxelles, et en France, le mot référendum
est tabou…
Deux
évènements majeurs en dehors des guerres ont marqué cette semaine. Le premier est la rencontre
Poutine-Tsipras qui illustre la guerre entre l’UE, féal des USA, et la Russie. Le chef suprême iranien,
l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré jeudi qu’il n’est ni pour ni contre les
résultats des dernières négociations nucléaires à Lausanne en Suisse, car « les responsables iraniens affirment
qu’aucun travail n’a encore été fait et que rien n’est contractuel »,
a rapporté l’agence de presse IRNA. « Ne
pas avoir d’accord est mieux qu’un accord qui ruine les intérêts et la dignité
d’une nation », a-t-il affirmé. Autant dire que les communiqués de
victoire diplomatique d’Obama et de Fabius ne sont que des fanfaronnades de
communication.
Rien
n’est fait et la guerre USA-Iran n’est pas éteinte si l’on en croit l’extension
de la guerre au Yémen sous des prétextes de retour du gouvernement dit légal,
parce que malléable, dans un contexte de guerre religieuse encouragée par les
occidentaux. Malheureusement quand on parle des USA, on parle de nous. Le Moyen-Orient
est l’illustration parfaite de la théorie du chaos pratiquée systématiquement
par les Etats-Unis pour éviter désormais d’engager son armée au sol mais la
nôtre si nécessaire est souhaitée. On sait maintenant que l’Etat
Islamique/Daech est mollement combattu par les USA qui les a formés, entraînés
et qui continuent à les armer, laissant à l’armée irakienne le gros de travail
au sol. L’Arabie Saoudite, qui voit dans l’EI des sunnites enragés voulant
contester leur leadership religieux, dont l’autorité de leur monarchie, ferme
les yeux sur la rivalité chiite-sunnite et fait partie de la coalition anti-EI.
Le résultat c’est des destructions d’infrastructures, sauf pétrolières, des
morts, des blessés dont des enfants, des réfugiés par milliers, et… le chaos.
Le chaos s’étend désormais de l’Ukraine
au Yémen. Une coalition de pays arabes, rameutée par l’Arabie Saoudite, a lancé
une offensive sur le Yémen, soi-disant sur les Houtis. Sous les prétextes de
rétablir un gouvernement légal, sans y être le moins du monde autorisé par l’ONU,
sous couvert d’une lutte sunnite-chiite, faux prétexte puisque des troupes yéménites
chiites combattent pour eux, l’Arabie Saoudite fait taire une opposition chiite
au sud de son pays et réaffirme sa prééminence religieuse et pétrolières sur un
pays chiite de la péninsule. Si l’Arabie saoudite se passe de toute
autorisation onusienne c’est que les USA et ses alliés couvrent cette
opération. Les services de renseignement français collaborent. Les USA ont
donné le feu vert car ils se sont octroyés un droit d’ingérence que seules
peuvent contrer la Russie et la Chine si elles estiment leur sécurité menacée.
Désormais
autour de la péninsule arabique croisent les navires de guerre français,
anglais, américains mais aussi russes et chinois. Les détroits, indispensables
robinets pétroliers, sont sous haute surveillance et il suffit d’une étincelle
pour que les armes parlent. Il est malheureusement à prévoir que la guerre peut
atteindre l’Iran, puissance incontournable dans cette partie du monde,
représentante du monde chiite et grande nation pétrolière dont les liens avec
Moscou se renforcent. Le combat hégémonique des USA ne peut s’arrêter au Yémen,
pays le plus pauvre du monde arabe dont seule la position géographique mérite d’en
prendre possession. Le nucléaire militaire iranien n’était qu’un prétexte pour
imposer des sanctions à ce pays alors que le Pakistan tout proche en est doté
et n’a pas, comme Israël, signé le traité de non-prolifération nucléaire !
Notre appartenance à une Union Européenne
à but fédéraliste,
Notre appartenance à une OTAN à but
hégémonique,
Nous fait oublier que nous devons défendre
Nos intérêts avant ceux des autres !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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