dimanche 13 novembre 2011

L’Europe proie des lobbies et du Pacifique


L’Europe, sous hégémonie allemande et bientôt musulmane, devient la proie des puissances financières et du Pacifique. C’est la projection la plus réaliste que l’on peut faire aujourd’hui. Le scénario s’écrit jour après jour et les metteurs en scène se dévoilent.

Les réunions de la zone Euro et du G20 et le soi-disant « printemps arabe » ont agité leurs marionnettes. Le pourtour méditerranéen va bientôt être débarrassé de tous les dictateurs gênants. La Syrie est le dernier bastion que l’on veut faire plier et qui ne doit la survie de son dictateur qu’à la Russie et la Chine. Les hommes politiques des pays européens disparaissent les uns après les autres pour être remplacés par des économistes, des banquiers en fait. 

Berlusconi est mis dehors par ses pairs et le FMI, non pas tant par la vox populi pour son comportement personnel, mais pour avoir prononcé le pire blasphème : l’euro est « une devise qui n’a jamais convaincu personne ». D’ailleurs l’Italie est toujours bien représentée avec Mario Draghi, ex-président de Goldman Sachs à la tête de la BCE.  En même temps Papandréou est contrait de remettre le pays entre les mains d’un banquier. Carolos Papademos,  ex- Vice-président de la BCE et ex-gouverneur de la banque centrale grecque est un grand habitué des milieux financiers. 

Pour avoir blasphémé l’euro José Socratès a perdu le pouvoir en juin et le Portugal est passé sous le contrôle de la Troïka. Les banquiers montent au créneau. Ne doutons pas, que la Slovénie qui va avoir des élections bientôt, que la Slovaquie et la Belgique qui sont sans gouvernement, vont voir arriver à leur tête des « économistes ». 

Les tentacules des puissances financières, d’obédience américaine principalement, s’étendent sur l’Europe. Sans orientation politique, sans dictateur, les nations, sont à la portée des exigences des puissances financières et des lobbies, cette nébuleuse du Nouvel Ordre Mondial. L’Allemagne elle-même finira par céder car le monde économique de la planète va lui échapper. 

La Chine devient lentement mais sûrement le banquier des faibles et l’acheteur des ressources stratégiques de la planète. Mais la puissance des pays bordant le Pacifique ne cesse de croître et ces pays rassemblent désormais l’essentiel du commerce mondial devant l’UE.

« L'Asie-Pacifique a lancé samedi un projet de zone de libre-échange entre dix pays qui pourrait devenir la plus grande du monde, loin devant l'Union européenne, à l'occasion d'un sommet régional réuni à Hawaii dans l'île natale du président américain Barack Obama.
Les "grandes lignes" d'un accord créant ce "partenariat transpacifique" (TPP) ont été approuvées, a annoncé M. Obama lors d'un sommet avec les partenaires du projet (Australie, Brunei, Chili, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Vietnam; le Japon, troisième économie mondiale, a annoncé vendredi son ralliement au projet). » (AFP)

Gageons que les règles du libre-échange de cette zone ne seront pas celles de la porte ouverte de l’UE et que les règles préférentielles joueront à plein. Sinon on ne voit pas l’intérêt de créer une zone de libre-échange dans une zone mondiale de libre-échange. La Chine n’a pas souhaité en faire partie pour l’instant mais ne s’y oppose pas. Elle a le marché américain avec une deal financier fort avec les USA et le marché européen sans défense. 

Notre Europe à croissance molle avant la récession, pourvoyeuse d’une Allemagne désormais en danger, sans cohésion politique et économique, patchwork de langues et de situations sociales, économiques très différentes, devient la proie de toutes les convoitises. La poire de l’Europe intéresse tant qu’elle est juteuse mais, en voie de pourrissement, elle sera inexorablement dépouillée et laissée à une culture moyenâgeuse du Tiers-Monde. 

L’Europe ne peut qu’entraîner la France dans sa chute, il ne reste qu’à celle-ci le chemin ardu de la reconquête de son identité, de saun  monnaie car elle a des atouts que les autres pays européens n’ont pas. Il vaut mieux braver seul la tempête sur bateau que l’on maîtrise que sur une barcasse sans capitaine, sans gouvernail et qui prend l’eau ! 

Les peuples sont soumis en permanence aux mensonges de ceux qui les flattent pour les endormir car ces derniers savent que les peuples sont capables de tout avec un peu d’enthousiasme et même de déjouer leurs plans et de les menotter. Laissons donc la parole à Voltaire qui était un connaisseur car les choses n’ont pas changé depuis. 

« Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu’il soit instruit ».

(Lettre à Damilaville 1766)

Claude Trouvé