Le précédent article a listé les
principales menaces qui pèsent sur nous français mais aussi sur d’autres
nations européennes. Si nous n’avons pas encore connu l’austérité espagnole,
portugaise, italienne, grecque, et même britannique, ceci n’est dû qu’à notre
répulsion pour tout ce qui est attaché à la bonne vie à la française entre
nourriture et vacances. Pourtant insensiblement la pauvreté progresse, les
achats se concentrent plus sur les besoins vitaux et les vacances se
raccourcissent en temps et en éloignement. Mais nous sommes sans doute le
peuple qui, dans son ensemble, ne mesure pas encore l’ampleur des dangers qui
nous menacent et celui qui va devoir désormais faire le plus d’efforts pour s’en
sortir. Les facteurs extérieurs, hors prix du pétrole, ne sont plus aussi
favorables sur l’euro et les taux d’emprunt. Le bilan de 2015 risque d’être
plus alarmant que prévu au regard du contexte économique mondial. D’ailleurs
les dépenses du 1er trimestre ont déjà dépassé les prévisions, le
chômage augmente et les entreprises continuent à disparaître. La faible croissance
ne tient qu’à un fil dans un monde économique qui ralentit. Le temps presse
donc si nous ne voulons pas commencer un scénario à la grecque déjà amorcé avec
les ventes de notre patrimoine.
Que
faire ? Le bon sens veut qu’il vaille mieux traiter les causes que les
effets. La monnaie et l’immigration massive sont typiques de ce type de
raisonnement où les effets, à traiter dans l’urgence, font oublier de traiter
les causes. Le gouvernement déverse de l’argent sur les entreprises, permettant
des effets d’aubaine, mais les résultats obtenus sont maigres par rapport à l’argent
engagé. D’ailleurs au passage, la cessation de ces aides tous azimuts pourrait
plus efficacement être remplacée par une pression fiscale moindre sur les
entreprises où les faibles marges empêchent l’investissement. Mais l’euro est
directement en cause. L’euro est l’euromark et profite essentiellement à l’Allemagne
mais pas forcément aux allemands qui commencent à regimber. La balance du
commerce extérieur est un juge de paix impitoyable. Elle est négative chez nous
de 60 milliards et positive chez eux de plus de 200 milliards en gros depuis
plusieurs années.
Sortir de l'euro
Garder l’euro, c’est se condamner à voir mourir de nouvelles
entreprises. Seules les multinationales et quelques entreprises fortement
exportatrices en font profit et le défendent mordicus. La
sortie de l’euro est de plus en plus une évidence que rejette la pensée unique
qui l’a mise au berceau de l’UE. Il leur faut avouer aujourd’hui leur erreur,
tout le problème est là. L’eurofranc est surévalué par rapport à l’euromark.
Nos « mesurettes » n’y peuvent rien. Il faut, soit revenir au franc,
soit à une monnaie commerciale commune et non plus unique, qui peut être basée
sur un panier de monnaies européennes et permettre des fluctuations de
celles-ci entre elles. Le scénario du catastrophisme de l’euro ne survit que
parce que le débat sur ce point est rejeté avec mépris. C’est un scénario
possible, demandant doigté et professionnalisme dans la réalisation, mais non
catastrophique, permettant de relancer notre économie dès 2017. De nombreux
économistes en ont étudié le scénario comme les milieux bancaires qui sont de
plus convaincus que cela arrivera.
La
deuxième menace est une immigration de peuplement que notre pays ne pourrait « absorber »
au plein sens du terme. Cette menace est de deux ordres, le surnombre et l’introduction
d’une civilisation différente et difficilement intégrable. Les émigrations
passées ne se sont heurtées qu’au problème du nombre qui a fait passer des
emplois des autochtones vers des immigrés mais la France avait encore du
travail à proposer. Des crispations ont existé mais ces immigrations se sont
rapidement intégrées et les polonais, les espagnols ont rapidement donné des
noms français à leurs enfants et les ont poussés vers l’acquisition des
connaissances à l’école et vers l’apprentissage sans grand impact sur le mode
de vie des français. L’immigration actuelle s’attaque en même temps au
surnombre et à la difficulté d’assimilation, et ceci dans une période de
chômage devenue endémique. Si certaines immigrations asiatiques se font
relativement facilement car l’adoption de notre civilisation n’est pas un frein
à leur assimilation, il n’en est pas de même pour la plus grosse part de l’immigration
qui amène une civilisation différente de la nôtre. Ses conceptions de la vie en
commun, des rapports avec les femmes, des règles alimentaires et
vestimentaires, etc. sont différentes. De plus sa fécondité est nettement
supérieure à celle des assimilés et le nombre de musulmans croît avec les mosquées
et les églises qui se vident.
L’Islam
est très divers, il n’y a pas un Islam mais des Islams et l’opposition actuelle
entre sunnites, djihadistes et chiites en est une illustration. Mais il n’y a
pas un « Islam de France » mais un « Islam en France »
essentiellement sunnite. Ceci veut dire que l’assimilation au sens de l’abandon
des fondements de cette religion ne peut être envisagé qu’à la marge et pour un
nombre restreint d’individus. Cette tâche est rendue d’autant plus difficile
que nous n’avons pas de travail à proposer aux jeunes non qualifiés. Ces jeunes
ont peu pratiqué l’école et avec des difficultés supplémentaires dues aux
conditions de logement et aux préceptes inculqués par leur famille et les
émissions arabes. Pour beaucoup d’entre eux l’assimilation signifie rupture
avec la famille pour laquelle la laïcité se heurte à la religion en leur interdisant
certaines pratiques.Que pouvons-nous faire ?
Cesser les guerres d'ingérence
La
première chose est d’en revenir aux causes. Parlons d’abord du flux d’entrée.
On émigre pour deux raisons de base, la peur et la faim. On émigre pour sauver
sa peau ou pour une vie meilleure. Plus l’on crée la peur dans un pays, plus
les gens fuient. Plus on donne de bonnes conditions d’accueil, plus on attire vers
soi. Il faut donc cesser d’ajouter, à la peur générée par des guerres fratricides,
celle de nos armes au nom de la démocratie, des droits de l’homme ou du droit d’ingérence
tout court. L’exemple de la Libye en est dramatiquement révélateur. L’exécution
de Kadhafi fut l’une des pires décisions politiques. Mais nous recommençons
contre la Syrie et dans un combat entre djihadistes, sunnites et chiites. Nous
attirons vers nous la haine alors que le combat est d’abord intra-islamique et
nous faisons fuir vers nous des centaines de milliers d’êtres humains. Ces combats
ne sont pas les nôtres. Ils concernent l’Islam d’abord, l’hégémonie américaine
ensuite, et la Turquie contre les Kurdes et accessoirement contre la Syrie. La
première chose à faire est de se retirer des interventions extérieures génératrices
d’émigration et d’œuvrer pour que les autres pays en fassent autant. Dans cette
partie du monde la Russie peut être un partenaire efficace.
Cet
aspect de nos relations internationales mérite un développement dans le
prochain article car il y va de notre sécurité dans un monde de tous les
dangers y compris le plus grave, la guerre totale. Le problème de l’immigration
et des solutions à apporter sera également poursuivi.
Une grande politique pour la France demande
d’en définir le cap
La France se doit d’être souveraine, une
et indivisible.
Aucun autre pays ne peut s’y substituer
Sans le faire pour son propre intérêt
Même si ce n’est pas le nôtre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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