Le
précédent article a mis en lumière trois inconvénients majeurs de l’utilisation
des éoliennes pour la création d’énergie électrique : l’intermittence, le
coût, la pollution indirecte. On peut ajouter à cela une voie de création d’énergie
à contrario de l’un des objectifs primaires de ce choix : la non création
de CO2 pour ne pas aggraver la cause du réchauffement climatique
supposé. Ce point est primordial pour expliquer l’arrêt de centrales nucléaires
elles-mêmes non génératrices de CO2 mais considérées comme
dangereuses. Mais ces problèmes générés, déjà rédhibitoires, ne sont pas les
seuls. Il convient de noter que la grande dispersion des parcs éoliens
nécessite un maillage supplémentaire considérable en lignes de haute-tension.
En dehors de l’impact sur l’environnement et des coûts supplémentaires d’entretien,
leur construction est coûteuse. On parle de 40 milliards dans le nouveau plan
énergétique. Il s’agit donc bien d’un inconvénient majeur qui engendre cette gabegie
des finances publiques et l’augmentation inéluctable de notre facture
électrique dans des proportions comparables à celles de l’Allemagne.
Les promoteurs qui
installent les éoliennes n’ont pas toujours pris des distances par rapport aux
habitations qui mettent celles-ci en dehors du bruit et des infrasons. Ces
derniers ont la capacité de traverser les obstacles plus facilement que les
hautes fréquences, qui elles, sont vulnérables aux réflexions. Ce qui se
traduit souvent par une très longue portée de l'énergie acoustique pouvant
aller à huit kilomètres ou plus pour des fortes puissances. Les infrasons
peuvent être à la limite de la perception auditive et n’être perçus que sous
forme de bourdonnement. La nocivité de ces infrasons est reconnue et à forte
puissance ils peuvent être réellement dangereux. Ils peuvent créer des effets
destructeurs, tant mécaniques que physiologiques. Des essais d'utilisation ont
été faits pendant la seconde guerre mondiale par l'armée allemande. À plus
faible puissance, ils constituent une gêne physiologique importante pour les
animaux et les humains pouvant produire, lors d'une exposition prolongée, un
inconfort, une fatigue, voire des troubles nerveux ou psychologiques. De
nombreuses plaintes d’habitants vivant à proximité des éoliennes sont déjà
recensées. Malheureusement en avril 2015 la distance minimale entre les
éoliennes et les habitations a été abaissé de 1km à 500m, distance accordée au
cas par cas par arrêté préfectoral, malgré l’opposition du Sénat. Il faut bien
comprendre que la nocivité des infrasons n’est pas que sonore, nocivité sonore que
certaines études ont considérée comme négligeable.
Il
faut noter là une atteinte à la santé des personnes pour des raisons
économiques. A leurs yeux, « cette règle “aveugle” [de 1.000m] ne prend
pas en compte les spécificités de chaque territoire et réduit considérablement
le potentiel de développement de l'éolien en France », car elle ramènerait par exemple
de 33 % à 3 % la surface pouvant accueillir un projet
éolien en région Centre ! On voit combien cette politique des EnR balaie
toutes les entraves sur son passage. Il faut mettre en comparaison la bataille
pour les émetteurs desservant nos mobiles qui a un impact médiatique beaucoup
plus grand et est pris plus au sérieux. Mais un autre effet de l’implantation
des éoliennes un peu partout dans nos communes est la corruption. L’attribution
de terrains pour leur implantation est l’objet de corruptions qui sont révélées
par de nombreux passages en justice. Citons en particulier les terrains de
maires et de conseillers municipaux, premiers servis par les autorisations
municipales. Les éoliennes ont ouvert une large porte à la corruption.
On ne peut quitter le sujet sans faire prendre
conscience de ce que représente une éolienne pour l’environnement en dehors du
fait de leur introduction dans le paysage. Sur ce point disons seulement qu’une ou deux éoliennes dans un champ de lavande
peut nous évoquer l’aspect bucolique du moulin de Daudet, il n’en est pas de
même des « fermes » de plusieurs centaines d’éoliennes. Le paysage
devient rapidement kafkaïen comme en Allemagne. C’est pourtant ce vers quoi
nous nous dirigeons pour réaliser les objectifs du nouveau plan énergétique. Les
éoliennes les plus répandues pour l’instant sont des mâts de 70m de haut avec
une hauteur totale en haut de pale de 100m. Mais on est déjà passé à des
éoliennes plus puissantes de 2MW. Ces mâts surmontés d’une nacelle de 70 tonnes
contenant l’alternateur, producteur d’électricité, doivent être arrimés à un
socle enterré. Pour assurer la résistance au vent, ce socle est constitué de
400m3 de béton armé soit 1.000 tonnes, sur une emprise circulaire au sol de 14m
de diamètre. Ces chiffres nous font nous souvenir du mur de l’Atlantique dont
les vestiges sont toujours présents sur nos côtes de la Manche et de l’Atlantique.
La durée de vie d’une éolienne est de 15 à 20 ans. Que deviendront ces énormes plots
dans le sol ? Il est plus que probable qu’ils y resteront même si la destruction
est prévue par explosif comme sur l'image les socles des éoliennes de Nogent-le-Roi !
Nous courrons
au gigantisme avec des éoliennes de 200m de haut, culminants à 300m en haut de
pale, soit la tour Eiffel. Tous les inconvénients dont je viens de parler ne
feront qu’augmenter. Si certains deviennent insupportables, il sera beaucoup
plus difficile d’y remédier que de déplacer un émetteur de téléphonie. La
hauteur augmentera pour chercher à améliorer la compétitivité de cette énergie
mais cela augmentera en même temps les nuisances. Après les mâts et les socles
il nous reste à parler de la nacelle au sommet du mât et plus précisément de l’alternateur
qu’elle contient. L’alternateur, dont la rotation du rotor produit de l’électricité,
contient des aimants dans sa partie statique dite stator. Or ces aimants contiennent
des terres rares à hauteur de plusieurs centaines de kilos. Ceci pose deux
nouveaux types de nuisances. La première c’est une dépendance aux fournisseurs
de terres rares en sachant que la Chine détient 90% de la production. La
deuxième, liée à la première est que ce pays est par ailleurs producteur d’éoliennes
d’où une dépendance encore plus forte.
Dans le prochain article nous aborderons cet aspect de dépendance sous
l’angle constructeurs et emplois, ainsi que d’autres nuisances, et celui des
éoliennes en mer dites offshore. Un bilan récapitulatif clôturera le sujet sur
cette aventure mondiale ubuesque et scandaleuse de l’énergie éolienne qui
atteint la France aidée par une secte écologique qui oublie l’écologie pour l’écologisme,
son schisme. Ce beau coucher de soleil sur un parc éolien en Chine ne doit rien
aux éoliennes.
Le danger
pour un peuple est l’abrutissement par la propagande.
Les intérêts
financiers de puissants, la félonie des politiques,
Le suivisme
de toute la sphère médiatique aux ordres,
Tous
contribuent à nous masquer la réalité
De l’un des
vrais scandales du siècle !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire