C’est
le danger qui nous guette de voir notre enseignement rater son but de manière
de plus en plus évidente. Depuis au moins les années 70, celui-ci se voit
entravé de plus en plus par l’arrivée d’une jeunesse issue de l’immigration.
Une partie de cette jeunesse ne pose pas de problèmes nouveaux pour
l’enseignement et l’intégration, car l’arrivée de jeunes asiatiques, d’ukrainiens
ou de russes, ne posent pas de difficultés différentes de celles rencontrées
pour l’immigration européenne du XXème siècle des polonais, italiens,
espagnols, portugais, etc. Il n’en est pas de même avec ceux qui parlent une
langue rivée à une autre civilisation, et même dans une moindre mesure aux
francophones africains noirs qui ont adopté la culture et la religion
musulmane.
Il y
a un lien très étroit entre l’immigration et l’enseignement, base de l’assimilation
de la jeunesse. Or c’est celle qui est la plus facilement assimilable. Notre
premier devoir est de mieux leur apprendre le français que ne peuvent le faire
leurs parents. On se heurte cependant à l’affrontement de deux civilisations.
Cet affrontement étant très visible par le peu de parents musulmans qui donnent
des prénoms ayant une résonnance non musulmane. C’est ainsi que Robert Menard,
maire de Béziers, a pu connaître la répartition entre musulmans et autres
élèves par la simple consultation des prénoms sur les listes de présence en
classe. Le procès qui lui est fait est d’un ridicule achevé sur le fond même si
la forme d’expression du « fichage » est contestable. Le but n’est pas de les parquer
ensuite au Vel d’Hiv comme on l’a fait pour les juifs, mais bien au contraire
de prendre en compte la difficulté supplémentaire de ces élèves musulmans pour
leur donner de meilleures chances de réussir comme les autres. Le pourcentage
de chômeurs chez les immigrés est de 80% supérieur aux autres même plus de 100%
pour les immigrés hors UE. La langue arabe, étant la plupart du temps parlée en
famille et entre jeunes, l’acquisition du français, entre autres, leur est plus
difficile. Si la mairie peut donner des moyens supplémentaires pour ceux-là en
maternelle et en primaire, c’est un acte d’aide à l’assimilation. Le prénom est
un moyen de dénombrement facile et non un flicage.
Si ce maire veut s’appuyer sur des
statistiques pour répartir ses moyens financiers, il est regrettable que notre
pays continue dans l’hypocrisie du non dénombrement officiel des différentes
religions. Les démographes doivent utiliser des moyens détournés forcément
moins fiables comme le comptage par pays d’émigration sachant que 98% des
algériens sont musulmans par exemple et parlent arabe. J’ai fait en 2012 une
étude sur les données officielles disponibles en 2005 et 2010 et, moyennant des
hypothèses plausibles sur le taux de fécondité des femmes et du nombre de
nouveaux émigrés accueillis chaque année (solde
migratoire, bilan des entrées-sorties, de 100.000), j’ai publié des
estimations qui correspondent aux chiffres que l’on trouve chez des
spécialistes des questions d’immigration et chez les représentants français du
culte musulman. Sur ces bases, lors des élections de 2017, il y aurait une
population de plus de 18% d’immigrés dont plus de 11% de civilisation musulmane
soit plus de 7,6 millions. Aux élections de 2024, ces chiffres passeraient à
plus de 25% d’immigrés dont plus de 15% de musulmans soit 11 millions.
On
voit que la progression est très rapide et est probablement sous-estimée si le
flux de noirs musulmans de la région sub-saharienne continue à augmenter, leur
taux de fécondité étant plus élevé que celui du Maghreb. Je réaffirme, ce qui
malheureusement est non-dit, à savoir que la principale source d’augmentation
de la population immigrée est la fécondité supérieure de celle-ci. Comment
expliquerait-on que l’ensemble de la population immigrée passe de 7,1 millions
en 2011 à une prévision de 11,1 millions en 2015 et un solde migratoire admis
officiellement de 0,7 millions en 5 ans ? Ce constat est d’une importance
capitale pour l’action à mener quand certains s’effraient de l’augmentation du
flux migratoire. En dehors des problèmes humains posés par cette transhumance,
on pourrait admettre dans nos pays européens un flux migratoire beaucoup plus
important. Si l’on avait eu en France un solde migratoire triple de celui
actuel, la prévision serait 12,5 millions d’émigrés au total avec 1,4 millions
de plus dû à l’émigration sur 4 millions d’évolution totale en 5 ans.
On
touche là au vrai danger qui menace notre pays, la non-assimilation d’une
immigration de peuplement d’une civilisation qui ne s’intègre pas
naturellement. Il s’agit précisément de la civilisation musulmane, civilisation
respectable mais qui entend garder ce qui en fait son identité. Le roi Mohammed
V a lui-même dit que cette civilisation était non intégrable en France, donc en
Europe. La difficulté posée à notre pays est grande et nous ne faisons rien qui
aille dans le sens d’un effort gigantesque d’intégration et mieux
d’assimilation. Petit à petit nous acceptons une juxtaposition dans une
république laïque, corset qui un jour ou l’autre cédera si nous acceptons que
les préceptes et les demandes de mœurs et de pratiques religieuses, se substituent
progressivement aux lois, décrets d’essence laïque. Plus que la fermeture des
frontières qui pose essentiellement un problème d’accueil immédiat, c’est
l’assimilation d’une nouvelle civilisation qui est le point essentiel non pris
en compte.
L’afflux actuel, demandant des réponses
immédiates, occulte le problème de fond qui joue sur le moyen terme d’une
dizaine d’années au plus. Il faut cesser de reculer et il faut que le message
simpliste mais efficace « Où tu
t’assimiles ou tu ne deviendras pas français et tu devras nous quitter »
soit une ligne générale de conduite comme a eu le courage de l’affirmer le
Premier Ministre Australien. L’apprentissage de la langue est un vecteur
indispensable et celui de la langue arabe doit être exclu des écoles et des
collèges. Les symboles vestimentaires autorisés, symboles d’une volonté
d’exprimer une identité différente souvent provocatrice, doivent être
strictement définis dans tous les lieux et activités publiques. Les règles
d’abattage des bêtes doivent respecter celles qui prévalaient pour l’hygiène et
le respect des animaux.
Ceci
étant le contrôle de ses frontières est indispensable à l’exercice régalien du
pouvoir. Tout état doit pouvoir contrôler l’intensité et la qualité d’un flux
migratoire. Il en va de son autorité, dont on s’aperçoit qu’elle est bafouée en
Italie. Enfin l’Europe doit enfin prendre en compte les problèmes de son
niveau. Le développement économique, sanitaire, éducatif de l’Afrique la
concerne au plus haut niveau. C’est en Afrique que nait le problème de
l’immigration et il ne s’éteindra pas si une volonté de consacrer une part
importante de nos ressources et de notre énergie ne lui est pas consacrée. Il
faut mieux consacrer nos aides actuelles, pour accueillir chez nous la misère
du monde, à faire en sorte que celle-ci diminue en Afrique.
Se contenter de ne régler que les
difficultés du court terme
Traiter l’immigration comme une lutte
contre le racisme
Prendre les problèmes par le petit bout
de la lorgnette
N’ont jamais fait que reporter le
problème
Jusqu’à ce que celui-ci nous
submerge !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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