Les lucarnes des
télévisions nous abreuvent de faits divers, les meurtres, les disparitions, les
procès, les catastrophes, les querelles politiques, etc., mais bien peu d’informations
sont construites, analysées, commentées par des journalistes d’investigation,
hors les commentaires politiques sur les discours, les promesses, les attaques
et contre-attaques. Le match père-fille Le Pen en est l’exemple flagrant où
chacun exégèse sur la similitude profonde de leur vision politique et le côté
tueur qui suscite d’autant plus d’intérêt du téléspectateur que les propos s’enveniment.
Pourtant il y a des sujets qui devraient retenir notre attention et parmi
ceux-ci, certains mériteraient d’amener des réflexions approfondies. Les sujets
importants sont ceux qui changent fondamentalement notre vie de citoyen, notre
vie de famille, notre sécurité et notre pouvoir d’achat. J’en extrais quatre,
en dehors des lois sociétales dont la grande vague finit par s’affaiblir, la
nième réforme de l’école, la vague migratoire, la Grèce, et l’Ukraine-Syrie-Irak-Yémen.
Chacun d’entre eux dépassent leur propre cadre pour nous projeter dans les
conditions de vie qui vont nous être imposées.
L’école
tout d’abord ou plus généralement l’Education Nationale. Le Président voulait
60.000 postes d’enseignants de plus, on a le plus grand mal à les trouver en
particulier en mathématiques. Ce devait être la solution. C’est d’abord le
constat que le métier n’attire plus suffisamment pour ce qu’il est rétribué.
Les conditions de plus en plus difficiles de son exercice ne sont pas compensées
par des avantages suffisants surtout pécuniaires. Les mesures annoncées vont
malheureusement aller à l’encontre du but qui devrait être recherché, but qui
est de donner le maximum de chances à tous d’exercer un métier. L’égalité des
chances d’apprentissage du savoir est un but différent. Savoir des choses qui
ne vous serviront à rien pour postuler à un métier ne peut être le but
recherché. Par exemple penser donner plus de chances d’acquérir des
connaissances dans du travail en groupe où les niveaux d’aptitude à comprendre
et à réfléchir sont différents est une erreur. Les meilleurs s’accaparent le
sujet de réflexion, les autres regardent et baillent. Pour y pallier il faut
créer des groupes homogènes en niveau, mais alors, horreur idéologique, on fait
de l’élitisme.
Dans
cette idéologie de l’égalitarisme à tout prix, on a créé le collège unique et
on s’y accroche malgré les résultats décevants de nos adolescents aux tests internationaux
et la proportion grandissante d’élèves ne comprenant pas ce qu’ils lisent en
classe de sixième. Accepter des élèves dans cette classe revient soit à en
baisser le niveau pour du rattrapage en lecture, grammaire et calcul, soit à lancer
des élèves dans une course à l’échec avec un handicap grandissant de classe en
classe. Ceci d’autant plus que le redoublement est désormais quasiment exclu. Le
maintien du collège unique nous assure d’un échec grandissant dans l’adaptation
des jeunes aux métiers qui seront proposés et un élitisme grandissant où nous
aurons sans doute des prix mondiaux en mathématiques mais en beaucoup plus
grand nombre des jeunes adultes alimentant le chômage alors que des emplois ne
seront pas pourvus !
L’arrivée
de jeunes, réticents pour le moins à l’intégration, parlant arabe entre eux ne
facilite pas leur intérêt pour les études dispensées dans notre langue. Par
ailleurs de nombreux jeunes s’impatientent dans l’apprentissage livresque. Leurs
mains leur semblent plus habiles que leur cerveau et savoir qu’ils devront
subir jusqu’à 16 ans l’enseignement proposé ne leur procure que du désintérêt d’une
part et un sentiment de rabaissement les poussant vers des plaisirs plus que
vers l’étude. Il faut rétablir la voie vers un autre type d’enseignement plus
pratique offrant des sorties plus rapides vers le monde du travail et cela dès la
fin de l’école primaire. Il faut réhabiliter le travail manuel et convaincre
que l’on peut mieux gagner sa vie comme plombier que comme infirmier. Il faut
évaluer les connaissances en permanence et faire comprendre que l’école n’est
pas ludique par essence et demande des efforts qui seront récompensés par le
passage en classe supérieure. Un bon enseignant sait très bien que mettre de la
gaité dans l’apprentissage est une recette à utiliser à bon escient mais les
programmes ne sont pas bâtis pour jouer mais pour apprendre.
C’est parce que l’on a oublié ou
volontairement mis de côté l’esprit de l’effort et de la récompense et mis au
pinacle l’égalité des chances que nous nous retrouvons devant des résultats dès
le primaire qui feraient rougir nos anciens instituteurs qui n’avaient pas
besoin d’être professeurs des écoles pour faire en sorte que peu d’élèves sortaient
dans la vie sans avoir réussi soit l’examen d’entrée en sixième soit le
Certificat d’Etudes. Ceux qui n’avaient rien étaient encore meilleurs que bon
nombre de nos jeunes collégiens. Tous savaient lire, écrire et compter. Les
tests faits sur des exercices de l’époque montrent malheureusement l’ampleur
des dégâts. On ajoute à cela des programmes déstructurés comme en français, en
géographie et surtout en histoire, la théorie du genre (très utile pour l’équilibre
psychique d’un ado ou plus jeune !), des heures supplémentaires sur le
civisme, le développement durable, etc., comme veut le faire voter la nouvelle ministre
franco-marocaine. On peut d’ores et déjà prévoir un nouveau grand choc d’inadaptation
au monde futur du travail.
Il faut se souvenir que l’intelligence est multiforme. L’intelligence de la main est symbolisée par les Compagnons du Tour de France. Alliée au sens artistique, elle l’est par le sculpteur. Cette intelligence s’appuie sur des dons comme l’intelligence du mathématicien, celle de l’abstraction et de la logique. Mais il y bien d’autres dons qui méritent d’être exploités, citons le sens du commerce dont l’enseigne Leclerc est un des meilleurs exemples où son fondateur avait commencé le séminaire. Développer l’esprit d’analyse et de synthèse, apprendre à raisonner est souvent plus important qu’engranger des connaissances. Mais c’est sur des connaissances que l’on peut le faire agir sans perdre son temps à faire découvrir à l’élève tout seul, ce que l’on pouvait lui apprendre et lui illustrer beaucoup plus rapidement.
Il faut se souvenir que l’intelligence est multiforme. L’intelligence de la main est symbolisée par les Compagnons du Tour de France. Alliée au sens artistique, elle l’est par le sculpteur. Cette intelligence s’appuie sur des dons comme l’intelligence du mathématicien, celle de l’abstraction et de la logique. Mais il y bien d’autres dons qui méritent d’être exploités, citons le sens du commerce dont l’enseigne Leclerc est un des meilleurs exemples où son fondateur avait commencé le séminaire. Développer l’esprit d’analyse et de synthèse, apprendre à raisonner est souvent plus important qu’engranger des connaissances. Mais c’est sur des connaissances que l’on peut le faire agir sans perdre son temps à faire découvrir à l’élève tout seul, ce que l’on pouvait lui apprendre et lui illustrer beaucoup plus rapidement.
Ce sont toutes ces erreurs des programmes et
des méthodes d’enseignement avec une propension à multiplier les changements,
programmes, jours de vacances, horaires, manières d’enseigner, etc. qui
introduisent un découragement des enseignants, une baisse des résultats alors
qu’ils assistent à une multiplication du personnel non enseignant de l’Education
Nationale. N’oublions pas, qu’à diplôme égal, les salaires dans le privé sont
supérieurs à ceux des enseignants. Arrêtons de leur opposer la durée des
vacances, ce métier devient de plus en plus difficile et éprouvant. Par ailleurs
ils doivent être rémunérés aussi décemment que les autres diplômés, ce qui n’est
plus le cas dans le primaire et le secondaire.
Oublier d’apprendre d’abord l’essentiel
pour exercer un métier
Enseigner morale et civisme au détriment
des connaissances
Continuer à mettre tout le monde dans le
même moule
Occulter la nécessité de l’effort et de
l’évaluation
Faire de l’éducation plus que de l’enseignement
Sont déjà des causes premières qui font
Une France qui gâche sa jeunesse !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire