La dernière
intervention de Manuel Valls à l’Assemblée Nationale a montré le fonctionnement
du couple Hollande-Valls, fonctionnement type Vème République mais
porté à son paroxysme avec un Hollande, menteur et masqué, et un Manuel Valls
véritable toréador dans l’arène de l’Assemblée. Ce dernier pourfend à grands
coups de capes et de phrases assassines en vitupérant des accusations contre
toute critique de la loi sur l’enseignement ou toute critique médiatique contre
lui. Il feint d’oublier ce faisant qu’il est le Premier Ministre, nommé aussi pour
encaisser toutes les critiques et en particulier celles qui visent en fait le
Président de la République. La violence des propos de Valls est devenue une
posture, car elle n’est même pas une forme de réponse induite par une violence
de ton dans les propos de la part des orateurs de l’opposition. Son ton s’enflamme
progressivement, les mots se font de plus en plus tranchants, les gestes de
plus en plus rapides et accusateurs. Son engagement coléreux finit par induire
des tremblements de sa main, significatifs d’un dépassement de la maîtrise de
soi. Ce qu’il y a d’impressionnant, ce
n’est pas le tremblement de sa main, mais toute la fureur contenue en lui.
Cette manière hachée de s’exprimer, ce regard, ces tremblements difficilement
maitrisables et cette violence dans la voix, devraient nous interpeler sur la
réalité d’un personnage qui postulera un jour peut-être au poste suprême de la République.
Manuel Valls fait fi de la démocratie en affirmant
de plus en plus fréquemment que de toute façon la loi passera. Il l’affirme
pour l’Assemblée avec la loi sur l’Enseignement. Il le réitère pour le Sénat à
propos de la loi Macron. Ses propos sont de nouveaux dénis de la démocratie et
montrent l’inquiétude du pouvoir devant une toute puissance affaiblie par les
défaites électorales, accumulées et à venir, et les dissidences dans son propre
camp. A part dans sa posture de chef de guerre, Hollande cultive le secret et l’art
du « deux pas en avant et un pas en arrière ». Ses choix sont
purement politiques et électoralistes. Il croit en sa bonne étoile pour que les
buts soient atteints plutôt que dans les actions qu’il entreprend. L’alignement
des trois planètes dans les évènements économiques mondiaux (euro, pétrole,
taux bas d’emprunt) lui donnent raison aujourd’hui et remettent donc à plus
tard toute réforme qui diminuerait encore sa popularité.
L’Union Européenne, qui ne peut en aucune façon être
souveraine, est le Manuel Valls des USA. Ce sont ces derniers qui ont tenu l’UE
sur les fonts baptismaux, qui en assurent la sécurité militaire et qui vont la
lier économiquement par le traité transatlantique de libre-échange. C’est eux
qui influent la Banque Centrale Européenne quand celle-ci se décide à lancer
une opération QE tout-à-fait comparable à celles lancées par la Fed aux
Etats-Unis. A la veille de l’ouverture du sommet de l’OTAN en Turquie, la dernière rencontre de John Kerry avec les représentants russes à
Sotchi et celle d’Angela Merkel qui l’a précédée sont très révélatrices de ce
comportement de couple. La visite d’Angela Merkel a été raide et
intransigeante, laissant un climat de guerre froide avec la Russie. Celle de
John Kerry était tout sourire et « friendly » devant les caméras. Le
contraste est donc frappant. L’UE est en première ligne avec la rigidité
allemande. Derrière les Etats-Unis manœuvrent agitant tel ou tel problème au
gré des évolutions de terrain et de la conjoncture.
Nous sommes vent debout contre la Russie à cause de
l’Ukraine, vent debout contre l’Iran. Les USA tempèrent pour l’Iran, cherchant
un accord acceptable pour retirer à l’Iran son regard vers la Russie et ses
moyens de lutte sur le terrain irakien chiite. La situation au Moyen-Orient
devient si confuse que les Etats-Unis ne s’y retrouvent plus. Mais rien ne peut
évoluer tant que le lien entre Bachar el Assad et la Russie reste indestructible.
John Kerry vient négocier une levée conditionnelle des sanctions contre ce pays
pour une attitude plus coopérative et une sourdine à l’affaire ukrainienne. Les
russes n’en croyaient pas leurs yeux de cette volte-face qui prend l’UE à
revers, évolution que le ministre russe S. Lavrov a qualifié de miraculeuse. L'UE s’apprête en effet à voter des sanctions supplémentaires et une aide
militaire au gouvernement de Kiev. Elle n’a même pas été prévenue ! On a
bonne mine avec notre refus de livrer le Mistral. Il est vrai que l’on n’a pas
tout perdu puisque la commande russe a été compensée par une commande
américaine plus importante… Le saviez-vous ? Cela en dit long sur la façon
dont on fait du commerce et dont on manipule les relais médiatiques.
Les USA se servent de l’Europe sans défense, nain
politique, pour jouer leur stratégie hégémonique, parer à leurs erreurs comme au
Moyen-Orient, déminer le terrain ou le préparer voire y combattre... pour eux. C’est cela la vassalisation de
l’Europe. Elle se joue sur les plans militaire, diplomatique, économique et
monétaire. Sous la coupe des Etats-Unis, l’UE est encouragée à rejeter la
démocratie et à écouter la Cabale des puissants du monde étatsunien. C’est la
mise sous tutelle de Bruxelles, la compromission de la Commission européenne. C’est
un vent anti-démocratique qui se répand en Europe. On nie le refus des français
de voter la Constitution européenne. On fait revoter les irlandais. On n’envisage
nullement de demander aux européens s’ils veulent d’un traité qui les lie aux Etats-Unis
ou s’ils sont prêts à accepter l’Ukraine ou la Turquie au sein de l’UE. L’idée
de ne plus consulter les peuples montrent combien nous retombons dans ce que
nous avons refusé de la Royauté.
Des
couples masqués jouant un rôle nous enlèvent nos libertés.
Ils
s’accoquinent pour dominer les peuples du monde.
Privés
de liberté, manipulés, ces peuples finissent
Par
trouver de l’espoir dans l’esclavage !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire