Les
lecteurs de ce blog ont souvent été alertés sur l’impérialisme américain qui
trouve des raisons sans fin pour faire la guerre un peu partout, directement ou
par relais interposés. Nous avons participé à la guerre en Lybie et en fanfare.
Le résultat était connu d’avance, le chaos, dans un pays qui s’apprêtait à
devenir un pays leader de l’Afrique. Des arsenaux pillés, un pays divisé avec
les Frères musulmans à l‘action, des armes dispersées dans le Sahel qui se
retournent contre nous dans de nombreux pays d’Afrique, c’est le résultat de la
campagne de Libye votée par le Parlement.
Une
accusation d’utilisation d’armes de destruction massive, puis la lutte pour la
liberté des peuples opprimés dans un pays où une forme respectable de
démocratie a réélu son Président, c’était la première raison évoquée pour
diaboliser Bachar al-Assad. Elle n’a pas pu décrocher l’aval de l’ONU dont le
rapport d’enquête exclut l’utilisation des gaz par l’armée régulière mais celui-ci
a été soigneusement mis sous l’éteignoir. La lutte contre les peuples opprimés
n’a pas reçu l’assentiment de la majorité de l’opinion syrienne. Les Syriens
étaient opposés à une intervention états-unienne. Obama a demandé d’intervenir
auprès des rebelles syriens et de soutenir leur action. La France s’est signalée par une volonté de suppression de Bachar al-Assad par
une intervention au sol, stoppée à la dernière minute par Obama lui-même. La
guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de réfugiés.
Tout ça pour chercher à renouer un dialogue par voie diplomatique. Si la Russie
n’a pas bougé pour la Lybie, elle en a tiré la leçon et ne laisse plus faire en
Syrie sans réagir.
L’Etat
islamique s’est forgé grâce aux aides américaines et de l’OTAN. Ces derniers
continuent à l’armer tout en déclenchant des frappes aériennes auxquelles nous
participons. Les avions américains pilonnent jusqu’en Syrie, tuant civils et
militaires et détruisant un peu plus ses infrastructures. La Syrie n‘est pas
seule, le Hezbollah libanais, mais surtout l’Iran sont à ses côtés. Qu’est
devenu le motif de libération des opprimés ? Il est oublié et n’a
d’ailleurs plus aucun intérêt. Les Etats-Unis n’ont besoin d’aucune raison pour
continuer à répandre le chaos et la soumission des peuples à leurs intérêts. En
juin 2014, Obama avait demandé au Congrès de consacrer un milliard et demi de
dollars à une initiative de stabilisation régionale au Moyen-Orient, qui
procurerait des ressources à l'opposition syrienne qui lutte contre la tyrannie
d'al-Assad. Ce décret-loi est obtenu en déclarant l’état d’urgence quand
les intérêts des USA sont menacés et est en réalité un blanc-seing pour faire
la guerre. Cette loi faisait partie du prétendu Plan global pour la sécurité au
Moyen-Orient, qui est fondamentalement une stratégie US pour assurer la
stabilité politique dans des régions riches en énergies, renverser les régimes
autoritaires et poursuivre la guerre contre le terrorisme.
Ced dernières années, les États-Unis ont déclaré l'état d'urgence dans plusieurs
pays, dont l'Ukraine, le Sud-Soudan, la République centrafricaine, le Yémen, la
Libye et la Somalie ; des pays avec lesquels Washington a ou a eu de mauvaises
relations. A ceux-ci il faut désormais ajouter le Venezuela, pays déclaré
comme menaçant et pour lequel un décret d’urgence est demandé. La tactique la
plus utilisée désormais parce qu’ayant bien fonctionné en Libye, consiste à provoquer une guerre civile prolongée et
violente pour parvenir au changement de régime. Elle a d’ailleurs été utilisée
en Ukraine où la suppression de la langue russe est devenue insupportable pour
la partie Est de ce pays, suppression volontairement provocatrice. Les
ressentiments contre le précédent gouvernement, exprimés sur la place Maïdan à
Kiev n’ont évidemment plus aucun intérêt, le but est atteint. Là encore des
milliers de morts et des millions de personnes déplacées sont le résultat de la
stratégie de l’Empire du chaos.
Mais
en Ukraine le but est surtout de se rapprocher des frontières le Russie, pays
que l’on cherche à encercler de toutes parts. L’OTAN est déjà dans les Etats-Baltes
frontaliers, en Pologne et dans de nombreux pays de l’Est. Souvenez-vous des fusées russes à
Cuba en 1962 et de la réaction américaine, menaçant de déclencher une guerre
mondiale, pour apprécier ce que peut-être la réaction russe constatant que les
fusées de l’OTAN sont à ses frontières comme le seraient des russes à la
frontière avec le Mexique. L’UE prépare les peuples européens à l’idée d’une
guerre et prolonge les sanctions contre la Russie jusqu’à fin 2015. L’OTAN arme
le gouvernement ukrainien en pleine trêve négociée dans la réunion de MinskII,
montrant ainsi qu’ils n’étaient pas partie prenante. Des milliers de soldats US
et du matériel de tous types arrivent en Europe, en Allemagne, dans les
Etats-Baltes entre autres. Le président Poutine ne fait aucune déclaration qui
risquerait d’envenimer les choses. Il se montre lucide et modéré mais pas
inactif. Missiles balistiques déployés à Kaliningrad, au cœur de l’Europe,
bombardiers stratégiques en Crimée, soldats dans l’Arctique : l’armée russe
conduit des exercices militaires d’une ampleur exceptionnelle visant à montrer
aux Occidentaux, notamment à l’Otan, qu’elle est prête à tous les scénarios sur
fond de crise ukrainienne. Elle avertit le
Danemark qu'il deviendrait une cible de la Russie s'il décidait de participer
au système de défense antimissile de l'Otan. Des troupes russes sont
attendues au Venezuela.
Il
est temps que les français stoppent l’engrenage dans lequel notre pays s’est
engagé et peut servir lui aussi de chair à canons. La force de la coalition du
bloc Chine-Russie et des pays qui s’y associent dans des traités divers peut
être dissuasive mais le risque existe quand on apprend que le Japon renforce
son armée pour intervenir avec les USA. Nous sommes bien sur la trajectoire
d’une guerre mondiale. Notons toutefois que la Communauté européenne commence à
se fissurer et à prendre l’eau. Déjà, sept pays (Hongrie, Grèce,
Italie, Autriche, Espagne, Chypre, et Slovaquie) prennent leur distance par
rapport à la reconduction automatique des sanctions contre la Russie. Elle
réagit de plus en plus mal à l’emprise dominante des États-Unis sur son propre
devenir. Les peuples sont de moins en moins disposés à servir de chair à canon
pour défendre les intérêts de l’Oncle Sam et seule la Russie peut arrêter l’expansion
US.
Si nos gouvernants par couardise,
lâcheté ou intérêt personnel
Ne peuvent pas stopper pas la folie
guerrière des Etats-Unis
C’est aux peuples européens d’y mettre
un terme
Et les français feraient bien d’y penser
vite !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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