Nous vivons une heure beaucoup plus grave que ce que
pense la majorité du peuple français. On nous englue avec tous les peuples
européens dans une propagande étatsunienne où le vrai n’est là que pour nous
faire gober le faux. Cela se fait d’autant plus facilement que les médias ne
pratiquent plus que sélectivement le journalisme d’investigation dans des
créneaux qui leur sont attribués. Quel est le but ? Terroriser les peuples
pour permettre toutes les opérations militaires et de déstabilisation des pays
qui ne veulent pas s’aligner sur la stratégie hégémonique américaine. C’est
pourquoi l’EI sème une terreur autant réelle que le fruit de montages de
propagande. Par exemple qui peut vérifier la réalité des décapitations quand il
n’y a jamais d’autopsie et que certaines vidéos ne sont que des montages
hollywoodiens ? Ne pouvant trier le vrai du faux la peur s’installe dans les
peuples.
La stratégie
du chaos à base de propagande, de mercenaires, de forces spéciales et de
services secrets se répand sur le Moyen-Orient, l’Europe, l’Afrique et
l’Amérique du Sud. Dans ce dernier continent, coup d’Etat manqué au Venezuela,
déstabilisation de la Présidente du Brésil (membre du BRICS) marquent l’action
étatsunienne. En Europe la peur est installée dans les pays baltes, la Pologne,
en y accélérant les manœuvres et les parades militaires aux frontières de la
Russie. L’invasion russe y est ainsi ressentie comme imminente. Au
Moyen-Orient, le djihadisme d’Al Qaïda et de l’EI, simple déclinaison d’une
même entité dite religieuse, étend la peur sur les pays du Nord et de l’Ouest
de l’Europe où la propagande anti-djihadiste est opportunément relayée par des
attentats de « loups solitaires activés ». Activés par
qui ? Par l’horreur djihadiste évidemment. Qui le prouve ? Personne,
et on ne trouvera au mieux que des petits complices car les acteurs ont disparu
ou ont été supprimés… comme d’habitude.
Au Moyen-Orient on arme l’EI pour pouvoir aller
frapper en Syrie même si la France dit ne pas y participer. Des matériels
militaires et des mercenaires français sont pourtant dans l’EI. On ne sait plus
dans quel camp sont nos forces spéciales. Bientôt le Liban va devenir un
nouveau théâtre d’opération sous le prétexte du Hezbollah. L’axe Liban, Syrie,
Iran va être attaqué sur le Liban, pays le plus faible et le plus facile à
déstabiliser de l’intérieur. L’Iran est dans le collimateur avec le droit de
survol de l’Arabie Saoudite récemment accordé à Israël. Les USA commencent à
répandre le bruit que les négociations sur le nucléaire iranien peuvent ne pas
aboutir. Netanyahou est à Washington pour élaborer la stratégie de capotage et
de représailles.
En Afrique la Libye est dans le cycle de propagande
qui va permettre d’y mener une nouvelle opération militaire de nettoyage qui
consiste à apparemment écarter l’EI, introduit par les frères musulmans en
accord avec les USA. Pourquoi ? Pour y implanter les forces de l’OTAN et
diriger le chaos qui va se répandre sur une grande partie de l’Afrique par la
nébuleuse EI-Boko Haram. La nouvelle déstabilisation de la Tunisie et celle du
Nigéria est en cours, le Maroc est acquis mais l’Algérie résiste… la mort de
son Président ouvrira la porte à la mise au pas.
En Ukraine le bras de fer USA-Russie est en cours.
La paix de Minsk permet de réarmer et d’encadrer l’armée ukrainienne de Kiev. L’affrontement
USA-Russie devient de plus en plus direct. L’implantation de l’OTAN aux
frontières russes reste toujours l’objectif inavoué. Que ressort-il de tout
cela ? La préparation d’un affrontement plus direct dans une guerre
globalisée. Entre qui et qui ? Entre les USA, leurs pays alliés ou soumis
tenants d’un monde unipolaire et ceux d’un monde multipolaire dont le cœur est
le binôme Chine-Russie. D’ailleurs pour la première fois la Chine vient de
prendre officiellement parti pour la Russie dans le conflit ukrainien. Qu Xing,
l’ambassadeur de Chine en Belgique, vient de déclarer :
«L’Occident doit cesser de croire qu’il doit
nécessairement y avoir un gagnant et un perdant et prendre en considération les
réelles préoccupations de la Russie pour sa sécurité». «Les Etats-Unis ne sont
pas disposés à voir leur présence s’affaiblir dans le monde, mais le fait est
que les ressources du pays sont limitées, et qu’il lui sera difficile de
maintenir son influence sur la politique internationale.»
L’importance des
relations commerciales entre la Chine et les USA ont jusqu’à présent inciter
les chinois à la prudence diplomatique. Il s’agit là d’un véritable tournant et
une menace à peine voilée. Pour la Russie la politique de déstabilisation, par
ce que Poutine appelle la cinquième colonne, est réactivée et personne ne peut
croire que le meurtre de Nemtsov soit l’œuvre de Poutine qui ne peut en tirer
aucun profit puisque son mouvement ne représentait que 1% de l’opinion russe et
que le pouvoir avait bien d’autres moyens de le forcer au silence. L’empressement
de Porochenko, à la solde des USA, à mettre en cause Poutine alors que la
victime se promenait en compagnie d’une ukrainienne, laisse beaucoup de champ à des interprétations toutes
autres.
Que ressort-il de tout ceci ? Il ressort
d’abord que l’on nous berne avec le djihadisme de la terreur, instrument de
l’OTAN manipulé en fonction de l’avancement de la stratégie américaine.
N’oublions pas qu’Al Qaïda a servi les USA pour chasser les russes de
l’Afghanistan. On ne change pas une tactique qui gagne. Nous baignons donc dans
un océan de désinformation à la hauteur de ce qui se pratique en temps de
guerre. Ensuite ce qui se prépare c’est l’affrontement direct de deux
conceptions de la répartition des puissances sur le monde. Les USA savent que
leurs jours de prédominance mondiale sont comptés tant sur le plan économique
et monétaire que sur le plan militaire. Ils mettent désormais les bouchées
doubles. De son côté la Chine s’associe plus solidement à la Russie que
l’Allemagne à la France et les deux pays créent un môle central sur lequel
arrivent de nombreux pays asiatiques ainsi que l’Afrique du Sud et le Brésil.
Les préparatifs de guerre sont évidents par l’augmentation des budgets
militaires et des déclarations comme celle de l’ex-patron britannique du
MI6 : « Le danger de la
Russie est imminent ». La preuve ? «L’ambition de la
Russie d’accroître son influence dans les Balkans au détriment des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne », donc au détriment de
l’influence anglo-saxonne ! On mesure bien ainsi qu’il ne s’agit pas de
l’UE ou de l’axe franco-allemand (axe d’ailleurs où le torchon brûle de
nouveau) mais bien de l’hégémonie anglo-saxonne. Il ajoute :
« Le gouvernement britannique est prêt à
défendre ses intérêts. Il doit se préparer à une guerre par procuration tout
comme ce qui se passe actuellement en Ukraine. Londres doit renforcer sa
défense électronique, car la Russie essaie de développer son influence par de nouvelles
méthodes sans entrer en confrontation frontale avec l’Occident ». Le
Royaume-Uni envoie des conseillers militaires en Ukraine et les américains un
bataillon pour former cinq bataillons de l’armée de Kiev… afin de consolider la
paix ! Il va nous falloir choisir vite notre camp entre l’axe historique
Paris-Berlin-Moscou et l’axe Washington-Londres-Berlin que nous vivons.
Avons-nous fait le bon choix ?
Si
nous avons perdu la guerre de 39-40 c’est que militaires et civils
N’étaient
préparés psychologiquement qu’à la paix Maginot.
Cette
fois on nous prépare à la guerre et si la démocratie
Existe
encore un peu, le temps est venu de choisir…
Notre
destin avant de partir la fleur au fusil !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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