Manuel
Valls l’a déclaré en nous faisant croire à la lutte contre le terrorisme, djihadistes
à l’intérieur et Etat islamique à l’extérieur. Mais il ne s’agit plus d’une
petite guerre où nos Mirages et Rafales pilonnaient civils et militaires en
Libye comme nous continuons à le faire en Irak. Il ne s’agit plus de ces
quelques milliers de nos soldats qui repoussaient les maliens du Nord fuyant
devant eux. La victoire était facile et elle a donné à notre Président le plus
beau jour de sa vie, lui le grand chef militaire. Non il s’agit d’un état de
guerre qui se généralise. Une guerre froide qui prend peu à peu la tiédeur,
prémisse de la guerre chaude. Joue-t-on avec le feu pour faire peur à l’adversaire
comme un gros chat hérissant son poil pour effrayer le chien russe ? Mais
à force de faire peur et de montrer les dents, la psychose de guerre s’installe
et devient une évidence sinon une nécessité d’en découdre.
Que
se passe-t-il ? Il devient évident que la lutte contre l’EI, baptisé Daech
par commodité politique, n’est que la participation au chaos organisé par les
USA. L’EI a été formé, armé par les USA pour prêter main-forte, soi-disant aux
rebelles syriens contre Bachar al-Assad. Puis cette force s’est répandue sur l’Irak
sous le couvert d’une lutte contre le pouvoir chiite prétendant mettre un
califat à Bagdad. La rapide progression de cet Etat doit soudain être contenue
et les USA mobilisent les occidentaux avec l’appui de l’Arabie Saoudite qui
défend la primauté de Ryad sur le religieux. La coalition de dix pays n’arrive
pas à mater sérieusement Daech, ce qui veut dire que la volonté d’en finir n’existe
pas vu les forces aériennes engagées. Les USA et le Royaume-Uni sont pris d’ailleurs
en flagrant délit de livraison d’armes à Daech par largages d’avions et
par hélicoptères ! Le pouvoir chiite irakien reçoit l‘aide de l‘Iran. L’armée
irakienne enregistre tout-à-coup des succès et prend Tikrit. Cela va trop vite
et un raid aérien américain fait mouche sur… l’armée irakienne !
L’affaire
de l’EI est une mascarade, une tromperie à grande échelle des USA. Son but est
le maintien du chaos et l’engagement des pays occidentaux dans une guerre
extérieure à leurs côtés ainsi qu’une extension du chaos à l’intérieur de nos
frontières. C’est d’ailleurs bien parti avec l’introduction de la peur et de
lois de plus en plus liberticides. Le chaos au Moyen-Orient ne suffit pas et il
doit aussi être propagé en Afrique. L’outil c’est Boko Haram qui propage le désordre
un peu partout et se lie à l’EI pour secouer de nombreux pays, Centre-Afrique,
Cameroun, Tchad, Niger, etc. et surtout Nigéria, le plus riche des pays d’Afrique
et zone pétrolifère. La France est très sollicitée pour y mettre son nez et s’y
brûler les doigts.
Mais
le but ultime à partir de ce chaos, qui permet la mainmise des USA sur des zones
immenses et riches de ressources pétrolières, gazières et minières, c’est de
permettre l’isolation de la Russie et la privation de la Chine en ressources de
base sur l’Afrique. La guerre en Ukraine est un autre prétexte pour mobiliser
contre la Russie, accusée d’avoir annexé la Crimée, qui a pourtant voté à 93%
son rattachement, et d’aider les prorusses de Novorossia à l’Est. L’accord de
Minsk permet de mettre un terme à la défaite de l’armée ukrainienne prise dans
la nasse de Devaltsevo et de réarmer le pouvoir de Kiev, réarmement qui est en cours
avec la main mise sur le gouvernement de Porochenko par des personnalités très
liées aux USA et mises en place par eux. La marine américaine croise en Mer
Noire et le front ukrainien au nord de celle-ci se renforce.
Tout le front européen jusqu’à la Baltique en
passant par la Roumanie, la Pologne, les Etats Baltes et même l’Allemagne (800 chars) voient
arriver des troupes américaines et britanniques. Il s’agit d’armement lourd.
Les troupes américaines défilent en Estonie jusque devant le poste frontière de
Narva avec la Russie. On se croirait en train de préparer la fameuse offensive
allemande Barbarossa contre la Russie, celle qui importait plus à Hitler que le
front ouest, celle pour laquelle la Russie a payé de trente millions de morts,
celle que ce pays ne peut oublier. Si les Etats-Unis avaient respecté les
accords sur la réunification de l’Allemagne prévoyant que les états de l’est de
l’Europe sous domination de l’URSS ne pouvaient rejoindre l’OTAN, celle-ci ne
serait pas aux frontières russes. La Russie renaît des cendres de l'URSS et
redevient une puissance qui s’oppose à l’hégémonie américaine dans un monde
unipolaire. Elle se tourne plus vers la Chine et veut reconstruire un monde
multipolaire en y associant des pays émergents au couple Russie-Chine.
Alors
sous le prétexte du combat contre l’EI, le secrétaire d’État des États-Unis, John Kerry, est en
train de demander l’autorisation au Congrès américain de déclarer la guerre au
monde entier », a affirmé la ministre vénézuélienne des Affaires
étrangères, Delcy Rodríguez. La
ministre vénézuélienne des Affaires étrangères a déclaré ce mercredi que le
secrétaire d’État des États-Unis, John Kerry, était en train de « demander l’autorisation pour que le
président Barack Obama puisse intervenir militairement sans restriction
géographique », ajoutant qu’il s’agit d’un permis pour « déclarer la guerre au monde entier »,
selon les informations de nocitias24.com.
La
déclaration de la ministre se produit après la proposition du président
américain Barack Obama d’employer la force militaire contre l’organisation
terroriste de l’État islamique « sans aucune restriction géographique »,
comme l’a assuré devant le Sénat le secrétaire d’État John Kerry. « Cette nouvelle phrase, qui s’inscrit au sein
de la demande d’autorisation d’utiliser la force militaire, signifie que les
États-Unis peuvent intervenir militairement dans n’importe quel endroit de la
planète, sans se soucier ni des frontières, ni des pays : ils sont à
l’heure actuelle à un pas de déclarer la guerre au monde entier », a
affirmé la ministre vénézuélienne des affaires étrangères, Delcy Rodriguez.
Elle a assuré que « le Venezuela et
tous les pays du monde doivent se préparer pour la défense de l’intégrité de
leur territoire et de leur population », avertissant au sujet des
États-Unis, qui « n’envisagent pas
le recours au dialogue » et « portent l’agression et la mort partout
où ils passent ». Tous les pays d’Amérique du Sud se sont joints le 15
mars au Venezuela pour rejeter l’introduction des USA dans les affaires
intérieures du pays. Caracas se tourne vers Athènes, autre contestataire de l'UE-OTAN.
On
aurait tort de prendre ces déclarations à la légère car un malencontreux
passage sur internet d’échanges d’informations cryptées d’organisme de défense
britannique au travers de l’Ukraine et de la Russie a permis à cette dernière de
décrypter ces messages et d’y trouver la préparation d’une première frappe
nucléaire par le Royaume-Uni. Info ou intox ? Toujours est-il que Poutine
a déclaré que la Russie était désormais en guerre et le déploiement de troupes
est en cours de l’Arctique à la Crimée. Vladimir Poutine a ordonné à la Flotte
du Nord, la plus puissante des quatre flottes de la marine russe, de se mettre
en capacité de combat, Moscou cherchant à mesurer sa puissance dans cette
région stratégique.
La
conclusion est que les USA créent un climat de guerre et que nous y sommes
plongés avec l’OTAN. Notre position est devenue floue après les déclarations de
Fabius réaffirmant une position d’intransigeance envers Bachar al-Assad alors
que John Kerry veut des négociations avec lui… pour mieux le circonscrire et le
détacher de la Russie. Nous n’avons pas les moyens de nous opposer aux vues
américaines en restant dans l’OTAN. Il nous faut avoir le courage d’affronter
les réactions américaines, économiques dans un premier temps, pour affirmer
notre équidistance entre les USA et la Russie.
Ne pas choisir son camp, suivre les USA
en vassal consentant,
C’est abandonner notre destin dans des
mains étrangères
Qui veulent leur bien même aux dépens du
nôtre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Commandant de réserve du Service d'Etat-Major
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