Les politiques menées depuis quarante
ans montrent que la situation de notre peuple ne s’améliore pas. Les
politiques, qui ont été ou sont en charge de gouvernance, et les médias aux
ordres, peuvent nous raconter toutes leurs sornettes, le chômage et la pauvreté
augmentent. Cela ils ne peuvent le nier. L’Union Européenne plus sociale est un
leurre comme la paix puisque nous avons eu la guerre du Kosovo et que nous
sommes impliqués dans la guerre en Ukraine, sans parler de nos armées dans de
nombreux pays d’Afrique et au Moyen-Orient. Qui a décidé de l’appauvrissement
du peuple ? Qui a décidé d’envoyer nos soldats se faire tuer et blesser,
nos propres enfants, sinon des politiques échappant finalement à tout contrôle ?
Sommes-nous
toujours dans un pays pratiquant la démocratie, c’est-à-dire où le peuple peut
réellement décider directement de son avenir et contrôler ceux à qui il confie
l’action législative et exécutive ? L'indice de démocratie est un
indice créé en 2006 par The Economist Group qui prétend évaluer le niveau de démocratie
de 167 pays dont 166 sont des états souverains et 165 sont membres des Nations
Unies. Cette étude a été publiée pour la première fois en 2006 et peut être sujette
à caution dans la mesure où elle n’est pas contrôlée et publiée par des
citoyens n’ayant aucun intérêt à falsifier les chiffres mais par des
économistes liés à un système de mondialisation contrôlé par des puissances
foncièrement opposées à la démocratie.
Néanmoins
l’indice classe les pays en ordre descendant dans quatre catégories, les
démocraties, les démocraties imparfaites, les régimes hybrides et les régimes
autoritaires. Il est construit à partir de cinq critères d’évaluation :
processus électoral et pluralisme, fonctionnement du gouvernement,
participation politique, culture politique et libertés civiles. En 2011, la France
était à la 29ème place dans le classement global et au 4ème rang dans les
démocraties imparfaites alors que les pays du nord de l’Europe cumulent
les 4 premières places de l’indice global de démocratie, la Suisse la 7ème
et l’Allemagne la 14ème. Nous ne devançons l’Italie que de deux
places. La liberté de la presse est intimement liée à la pratique de la
démocratie et le classement 2013 de Reporters sans Frontières remet d’ailleurs de
nouveau les pays nordiques en tête et la France à la 37ème place
juste devant le Salvador !
La cause
est entendue. En France, on ne peut plus assurer la démocratie, c’est-à-dire le
gouvernement par le peuple et pour le peuple. Le peuple est de moins en moins
sollicité par le référendum et ses élus le représentent de moins en moins. Par
ailleurs les lobbies et les banquiers influencent les gouvernements non pour le
peuple mais pour eux-mêmes. Moins la démocratie est directe, moins elle a le
nom de démocratie et c’est un point de notre constitution qu’il serait temps de
remettre en cause. La communauté de communes éloigne par exemple l’administré
des pouvoirs de décision lorsque les maires restent en place. On introduit un
échelon supplémentaire et la communauté de communes n’est plus en lien direct
avec l’électeur. Il en est de même des sénateurs sur lesquels nous n’avons pas non
plus de lien direct.
Le gouvernement lui-même n’a de comptes
à rendre qu’au Parlement. Le refus d’organisation du référendum, comme le
référendum d’initiative populaire rendu quasi impossible à mettre en œuvre,
fait que les contrôles du peuple par les votes sont suffisamment espacés pour
que le chef de l’Etat puisse continuer à exercer son pouvoir dans la
désapprobation même largement majoritaire de son action. Le résultat du
référendum sur la Constitution européenne a été contourné, le référendum sur le
mariage pour tous a été refusé. On est devant un déni de démocratie. L’entrée
dans les conflits extérieurs ne répond à aucune réelle menace pour la sécurité
intérieure, les attentats anti-juifs ou anti-français ne datent pas d’hier.
Notre intervention au Mali ne s’avère opérante que pour sauvegarder nos
intérêts au Niger pour l’uranium. Nous n’avons résolu aucun des problèmes de
cette nation et notre sécurité intérieure n’était nullement menacée. Le peuple
était-il d’accord pour envoyer ses soldats s’exposer dans les conflits afghans,
libyens, maliens, syriens, irakiens, etc. ? Qui peut l’affirmer ?
L’Union Européenne est l’illustration de
cette perte de lien du citoyen avec le pouvoir qui s’exerce sur lui. Le député
européen ne rend de compte à personne une fois élu, les Commissaires sont des
technocrates surpayés qui manœuvrent pour conserver leur poste et l’exécutif se
garde bien de demander par référendum la permission d’intégrer l’Ukraine dans l’UE
et d’œuvrer pour la soumission de la partie russophone. On nous habitue
doucement à la perte du tout contrôle qui satisfait les puissants, ceux qui
profitent au maximum du travail des peuples et ceux qui leur doivent un certain
pouvoir d’agir à leur profit. La mise en œuvre de l’euro, la perte de fonctions
régaliennes des pays, le maintien de l’immigration ne sont que des décisions de
soumission des peuples. Peu leur importe l’augmentation de la pauvreté et du
chômage dans des limites qui empêchent les révolutions, seules manifestations
du peuple qui contrarient leurs projets. Corruptions, magouilles, ponctions
fiscales des classes moyennes, restrictions des libertés, sont les conséquences
de la perte de démocratie. Si les institutions, donc la Constitution, n’impose
pas mieux le fonctionnement de la démocratie, le pouvoir ne quittera plus les
puissants, banquiers et lobbies. Ils continueront à s’engraisser sur le dos des
peuples et à en faire de la chair à canons.
Il est temps d’en revenir à une démocratie
plus directe
Où les orientations sont celles décidées
par le peuple
Et où ceux qui les exécutent sont soumis
Au contrôle, non pas de leurs pairs,
Mais des citoyens !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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