Les
élections départementales font sortir les politiques pour distribuer non des
idées novatrices et salutaires mais la peur de l’extrême-droite ! Celle-ci
n’est extrême que par opposition à la pensée unique qui nous gère depuis
quarante ans, celle de la dette, puis de l’euro et enfin de l’OTAN. Elle n’est
de droite que par sa revendication du nationalisme mais elle est populiste par
ses électeurs pris dans les classes ouvrières, la petite paysannerie et le
petit patronat. On agite un chiffon rouge devant nos yeux, chiffon qui masque
les vrais problèmes du chômage, du déficit commercial, de la dette/PIB qui
atteint 95% en 2014 et la croissance toujours inférieure au seuil requis pour
la reprise de l’emploi.
En
réalité on nous berce dans l’insouciance, car l’extrême-droite au pouvoir
serait soumise aux mêmes dilemmes que l’UMPS et devrait en plus faire face
comme Syriza à la réalité d’une UE et des Etats-Unis qui feront tout pour faire
capoter le nouveau pouvoir. Chacun sait, comme tout jeune qui quitte le cocon
familial, que l’indépendance se paye parfois de quelques années difficiles.
Plonger dans l’eau froide n’est pas agréable mais c’est salutaire pour échapper
à l’incendie. Car c’est bien d’un incendie thermonucléaire ou (et) monétaire
dont nous sommes menacés, ce dernier serait d’ailleurs moins grave. Il apparaît
de jour en jour clairement que les Etats-Unis comptent de plus en plus sur leur
force militaire pour étouffer toute velléité de non-alignement sur l’Empire
américain. La stigmatisation du régime russe, reprise par le gouvernement
français et la plupart des médias aux ordres, en est une manifestation
ostensible.
A ce propos je voudrais vous faire part
d'extraits d’une interview de Paul Craig Roberts, économiste, journaliste et essayiste
américain, décoré de la Légion d’Honneur par Edouard Balladur en mars 1987 pour
son « renouvellement de la science
économique et politique après un demi-siècle d'interventionnisme ». Il
fut sous-secrétaire au Trésor dans l'administration Reagan, et opposé
résolument à la politique menée par le Président George W. Bush ainsi qu’à la
politique américaine vis-à-vis de l’Iran. Sa vision des Etats-Unis est celle-ci :
« Les États-Unis sont gouvernés par
des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme
que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et
indispensable, qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au
monde. » Il cible le complexe militaro-industriel ou militaro-sécuritaire,
les grandes banques dont Goldman Sachs et Wall Street ainsi que le lobby israélien
comme les plus influents intérêts privés. « Les intérêts de ces groupes coïncident avec ceux des néoconservateurs.
L’idéologie néoconservatrice soutient l’impérialisme financier et militaro-politique,
ou son hégémonie. »
La
politique américaine vis-à-vis d’Israël est complètement déterminée par le
lobby juif. Les juifs contrôlent les milieux financiers : « La Réserve fédérale est là pour les banques,
principalement les grandes. La Réserve fédérale a été créée pour être le
prêteur de dernier recours destiné à empêcher que les banques ne fassent
faillite à cause d’une ruée aux guichets pour retirer les dépôts. La Fed de New
York, qui effectue les interventions financières, a un conseil d’administration
constitué des dirigeants des grandes banques. Les trois derniers présidents de
la Réserve fédérale étaient des juifs, et l’actuel président est l’ancien
directeur de la Banque centrale israélienne. » Comme l’a dit l’amiral
Tom Moorer, chef des opérations navales et président du Comité des chefs
d’état-major interarmées : « Aucun
président américain ne peut résister à Israël. »
L’hégémonie
américaine est propagée par le dollar, la puissance militaire mais aussi par
des ONG aux ordres. « Les
Rockefeller, ont des fondations activistes qui travaillent très probablement
main dans la main avec le National Endowment for Democracy pour financer et
encourager diverses organisations non gouvernementales (ONG) pro-américaines
dans des pays que les États-Unis veulent influencer ou renverser, comme cela
s’est passé en Ukraine. Les ONG sont des cinquièmes colonnes états-uniennes et
elles agissent sous des noms comme droits humains, démocratie, etc. »
Il y a des centaines d’ONG financées par les États-Unis et l’Allemagne en
Russie. Que penser d’une démocratie où le complexe militaro-industriel est
aussi puissant ? Paul Craig Roberts nous dit : « Depuis que le secrétaire à la Défense a
privatisé une grande partie de l’armée en 1991, le complexe
militaro-sécuritaire a été extrêmement puissant, et son pouvoir est encore
amplifié par sa capacité à financer des campagnes politiques et par le fait que
c’est une source d’emploi dans de nombreux États. Les dépenses du Pentagone
sont essentiellement contrôlées par des entrepreneurs de la défense. »
Il
ajoute : « L’Otan était une création des États-Unis prétendument pour protéger
l’Europe d’une invasion soviétique. Sa raison d’être a disparu en 1991.
Aujourd’hui, l’Otan offre une couverture à l’agression états-unienne et fournit
des mercenaires pour l’Empire américain. La Grande-Bretagne, le Canada,
l’Australie sont de simples États vassaux, tout comme le sont l’Allemagne, la
France, l’Italie, le Japon et le reste. Il n’y a pas de partenaires ;
seulement des vassaux. C’est l’empire de Washington, et de personne d’autre. Les États-Unis favorisent l’Union
européenne, parce qu’elle est plus facile à contrôler que les différents pays. »
Tout est dit par un américain, c’est mieux même si nous ne cessons de le dire.
A la question de savoir si les Etats-Unis
se rendent compte que nous sommes sur une trajectoire de collision thermonucléaire
avec la Russie et s’ils comptent que la Russie va finalement céder, Paul Craig
Roberts répond ceci : « Je
pense que Washington est perdu dans l’orgueil et l’arrogance et qu’il est plus
ou moins fou. En outre, il est convaincu que les États-Unis peuvent gagner une
guerre nucléaire avec la Russie. Un article paru dans Foreign Affairs vers 2005
ou 2006 arrivait à cette conclusion. La croyance dans la possibilité de gagner
une guerre nucléaire a été stimulée par la foi dans les défenses anti-missiles
balistiques. L’argument est que les États-Unis peuvent toucher la Russie
tellement fort dans une première frappe préventive que celle-ci ne riposterait
pas, de peur d’un second coup. »
« Notre premier objectif est d’empêcher la
réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne
Union soviétique ou ailleurs, qui constituerait une menace sur l’ordre
[international] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique.
C’est une considération dominante qui sous-tend la nouvelle stratégie de
défense régionale et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute
puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous
contrôle consolidé, suffire à produire l’énergie mondiale. »
On
ne peut mieux illustrer ce que nous pensons de la stratégie américaine et du
danger que représente désormais l’OTAN pour la paix du monde et
particulièrement le danger que la France y soit directement mêlée. La guerre
n’est plus un simple argument pour faire peur, c’est une évolution possible
quand une nation est aux mains d’intérêts privés et d’un complexe
militaro-industriel prêt à tout. La conclusion de cet interview fait froid
dans dos : « La Russie (et la Chine) sont haïes
car elles sont le miroir qui reflète l’hybris (l’arrogance funeste) de
Washington, sa puissance unique et unilatérale. C’est ce miroir qui conduira
à la guerre. Si
les Russes et les Chinois ne se préparent pas à une attaque nucléaire
préventive de Washington, ils seront détruits. » La
Russie semble avoir compris et ses accords stratégiques avec la Chine
devraient se renforcer.
Après
la Syrie, l’Irak, les avions de l’Arabie Saoudite, membre de la coalition, viennent
d’entrer en action au Yemen. La
Russie réagit immédiatement et a mis en garde contre le déclenchement de
toute guerre, au Yémen, appelant à l'arrêt immédiat des attaques contre la
population de ce pays. Moscou a averti que si la guerre au Yémen ne
cessait pas, d'ici 24 heures, elle passerait à l'action et débarquerait ses
forces, sur le territoire yéménite. Selon Reuters, les navires russes se
dirigent, actuellement, vers le détroit de Bab el-Mandeb.
Avant la deuxième guerre mondiale le
peuple français fut bercé d’insouciance.
Il serait suicidaire pour longtemps d’en
laisser venir une troisième.
Le peuple doit savoir et contraindre
au réalisme national
Des gouvernants couards se comportant
en laquais
D’une puissance étrangère quelle qu’elle
soit !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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