Au moment où la France risque de se voir
entraînée par l’OTAN dans un conflit majeur avec la Russie, où nous envoyons
nos Rafales en Irak bombarder l’EI fourni en armes par la paire Etats-Unis-Royaume-Uni,
où nous ne contrôlons plus réellement la situation au Mali, notre duo de tête
ne pense qu’aux élections départementales et à la présidentielle ! Surfant
sur des conditions extérieures favorables, avec la baisse de l’euro et du
pétrole, ainsi que les taux bas d’emprunt, le duo voit déjà le retour des
hirondelles avec le printemps… français celui-là. Non, messieurs vous êtes
coupables de n’avoir en rien amélioré notre pays qui continue à descendre dans
la hiérarchie des puissances moyennes car les conditions favorables d’aujourd’hui
ne vous permettent pas visiblement de réduire le chômage ni de rétablir un
climat de confiance en l’avenir dans les entreprises. C’est au travail que vous
devriez être et non pas sur les routes à faire des sourires, des ronds de
jambe, des promesses creuses et des incitations à voter contre !
A
cause de vous notre pays est en danger, car vous êtes resté dans l’OTAN,
vassalisés et conduits tout droit à alimenter les conflits un peu partout au
risque de déclencher un conflit majeur. A cause de vous notre pays est en
danger parce que vous n’écoutez pas le peuple français qui a refusé la
Constitution Européenne. Vous n’avez pas écouté ce pays sentant confusément que
le carcan dans lequel nous sommes finalement entrés était un déni de démocratie.
Il sentait que ce carcan nous ferait tirer la charrue pour l’Allemagne et ne regarder
l’horizon que dans l’intérêt des hégémonies états-uniennes et allemandes. Vous
ne devriez pas avoir le front de faire peur des voies nouvelles, que
soutiennent en partie les souverainistes, en suggérant l’arrivée de relents de
fascisme quand le Premier Ministre vitupère, le doigt pointé vers l’ennemi,
avec des accents fascisants en pleine Assemblée Nationale !
Qu’avez-vous
fait ? Rien, ou presque rien, sinon des pertes de repères sociétaux bien
inutiles pour des revendications de minorités qui pouvaient être résolues en
aménageant les lois existantes. Croyez-vous que les enseignements bon-chic-bon-genre
dans la tête de nos marmots vont permettre de faire des hommes et des femmes
instruits, solidement assis sur des principes sains de vie en société ?
Croyez-vous que de diminuer l’enseignement du savoir au profit de l’éducation,
même civique, va nous donner des enfants ayant mieux acquis ses fondamentaux ?
Croyez-vous que cela va empêcher les parents, qui ne croient pas en la toute-puissance
des lois de la République sur la religion, d’éduquer leurs enfants dans le
respect d’autres principes ? Croyez-vous avec vos énergies renouvelables
que la voie allemande de la pollution subventionnée, avec éoliennes et
centrales thermiques associées, soit la voie du progrès ? Achèterons-nous
comme elle des droits de pollution carbone ?
Mais
parlons économie. Vous avez rejeté toute idée de sortie de l’euro en
stigmatisant la dévaluation associée. Mais que faites-vous en figeant les
salaires des fonctionnaires ? De la dévaluation interne ! En plus
vous avez le front de vous réjouir aujourd’hui de la baisse de l’euro qui va
doper nos exportations en passant en un an de 1,36€ à 1,20€ pour 1 dollar.
Cette dévaluation ci est bonne, pas l’autre ? En l’occurrence vous faites
preuve de mauvaise foi ou d’ignorance économique grave. Cette dévaluation n’apportera
pas le souffle attendu à notre économie pour la simple raison qu’elle ne nous
avantage que sur les marchés de la zone dollar et encore. Par exemple le dollar
canadien s’est aussi dévalué fortement par rapport au dollar donc résultat nul
pour nos exportations là-bas. En dehors de l’UE, le yen a été dévalué de 12%
par rapport à l’euro, ce qui diminue fortement le gain sur le prix de nos
exportations au Japon.
Mais
plus important encore est le fait que 50% de nos exportations sont faites en
zone euro, zone dans laquelle la dévaluation par rapport au dollar n’a aucun
effet. Seuls jouent le coût unitaire de la main-d’œuvre et la productivité. Or
les pays en difficulté, Grèce, Irlande, Italie, Portugal, Espagne, France ont
accumulé depuis 1999 un retard par rapport à l’Allemagne oscillant entre 12 et
27%. Aux disparités des lois sociales, il faut ajouter les différences d’inflation.
Le tout fait que certains pays sont dans des difficultés insurmontables dont
la France s’est affranchi en partie en creusant les déficits donc la dette. D’autres
ont été conduit à marches forcées dans des politiques d’austérité à base de dévaluation interne donc de baisses de
salaire. Ces dernières ont ralenti la consommation interne, diminué les
recettes fiscales et creusé la dette, d’où un cercle vicieux qui ne fait qu’empirer
la situation. Il va falloir sortir de l'euro pour rendre sa monnaie et ses armes économiques à chacun.
Voilà
messieurs pourquoi vous êtes dans l’hypocrisie ou l’ignorance. La BCE a ouvert largement
la planche à billets (60Mds d'euros par mois de rachat d'obligations d'Etat). La Bourse se régale mais bien peu revient vers l’économie
européenne. Cela suffit à vous faire sourire à l’avenir. Pas nous ! Il n’y
pas de véritable signe d’un rebondissement. La Banque de France vient d’ailleurs
de corriger ses prévisions de croissance de 0,4% à 0,3% pour le premier
trimestre 2015. Vous ne pouvez plus nous faire croire que vous êtes sur la
bonne voie et fustiger ceux qui en proposent une autre. Vous n’avez pas de
solution et vous avez peur que d’autres en ait une. Oui vous avez peur. Vous
avez peur d’affronter l’UE, l’Allemagne, et les Etats-Unis qui poussent
derrière avec le Traité Transatlantique de Libre-Echange. Vous avez peur d’affirmer
notre indépendance vis-à-vis de l’OTAN et vous préférez envoyer notre argent
dans des armes qui se retournent contre nous et nos troupes risquer leur vie
pour l’hégémonie américaine. Vous n’avez que le droit de représenter une France
qui meurt, de perte d’identité et de chômage. Nous vous signons un Pacte d’Irresponsabilité.
Ne lui apportez plus fleurs et couronnes, elle ne veut pas mourir !
Sachez qu’un chef qui a peur n’est déjà
plus un chef.
Ce n’est pas dans les coursives qu’est
le succès
C’est devant le drapeau au pont d’Arcole !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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