Après
141 jours de médiocrité et de mensonges, Valls 1 démissionne. C’est la deuxième
démission d’un Premier Ministre dans ce quinquennat. C’est une valse à trois
temps que nous fait vivre le Président de la République avec le nouveau
gouvernement Valls 2. La mesure risque en
effet de s’interrompre avec le vote du budget, faute d’une majorité suffisante.
S’il est voté ce sera sous la menace de la dissolution de l’Assemblée. Ce sera
grâce à la peur des députés socialistes et Verts, voire même du centre et de
droite de perdre leur siège… Pauvre France qui se gouverne avec le chiffon
rouge en guise de réflexion.
Trois
têtes sont parties par démission ou exclusion dans cette valse à trois temps.
On ne retiendra que la phrase d’Arnaud Montebourg, « Quand
on ne sent plus capable de jouer la comédie, on quitte la scène ». C’est
sans doute ce qu’il aura fait de mieux dans son passage au gouvernement,
l’effet de manche. Trois têtes nouvelles ont remplacé les sortants, enfin une
seule vraiment nouvelle bien qu’elle ne fait que passer de l’Elysée à Matignon…
sans quitter l’Élysée. Wall Street s’impose un peu plus dans le droit fil de la
visite de Hollande à la City en 2012.
Le
masque est tombé, les électeurs socialistes sont floués, le discours n’était
qu’un mensonge. C’est ce que dit Arnaud Montebourg dans le livre sur lui qui va
sortir, « Hollande ment, il ment
tout le temps ». Il y a des vérités qui sont tout de même bonnes à
dire. Le roi de l’enfumage ne dit jamais la vérité, ses intentions sont
insondables et comme les gens peu sûrs d’eux, il tergiverse ou prend de
brusques décisions sans concertation. Dans la mauvaise passe où se trouve le
pays, mauvaise passe dont il ne sait que nous enfoncer, il n’y avait pas
d’urgence à prendre une semaine de réflexion avec les différents partis et
représentants de la société civile.
Au
fait si, il fallait faire vite pour amener à Bruxelles et à Angela Merkel cet
acte de bravoure, à défaut de vraie réforme structurelle, qu’est… un nouveau
gouvernement avec en gros les mêmes mais, gage de sa bonne foi et de sa volonté
de passer du Socialisme-libéral au Libéralisme-social avec un banquier comme
Ministre de l’Économie. Au fond c’est la seule chose qui compte, car ce
banquier fait partie du groupe Bildeberg, grand maître occulte de toute la
finance occidentale, et le message « Maintenant
les conneries ça suffit » doit être entendu par Hollande sous peine de
lâchage, ce qui le conduit au fond du trou de la démission.
Hollande
a entendu et compris que le couperet n’était pas passé loin, plus prêt encore
que la sanction des électeurs, « Le
coup passa si près, que le chapeau tomba ». L’incartade Montebourg
était l’occasion rêvée pour obtempérer aux ordres de la finance. C’est donc
vers une grande ouverture en direction des grandes entreprises et des petits
cadeaux aux déshérités que Hollande va aller à Bruxelles en habit de bure pour
implorer le pardon en Président repenti. Comme, non seulement la caisse est
vide mais que nous vivons d’emprunts pour payer les fonctionnaires, les cadeaux
doivent créer encore plus de dettes.
C’est
tout simple, le déficit de 3% du PIB n’est pas tenable pour 2015… ni pour 2016.
D’ailleurs, dira notre Président, « pourquoi mettre la butée à 3%, d’où
sort ce chiffre ? Nous l’avons signé mais vous savez bien qu’aucun accord
ne résiste aux situations exceptionnelles. Eh bien nous y sommes ! Ne
parlez plus d’austérité, nous sommes arrivés à l’os, ce qu’il nous faut c’est
plus de déficit pour plus de croissance… » à moins que cela se traduise encore
par un déficit de croissance disent les mauvais coucheurs.
Dès
son retour en France avec la bénédiction de Bruxelles, sous réserve de promesse
de résultats, promesse que nous ferons avec le plus bel aplomb comme
d’habitude, les tractations inter et intra partis vont aller bon train comme
sous la IVème République. L’objectif c’est faire voter le budget et gagner du
temps… comme toujours depuis mai 2012 avec cette phrase en guise de réconfort « De toutes façons ça ne peut pas aller plus
mal qu’aujourd’hui ». Au ridicule de la robe de bure à Bruxelles, nous
allons ajouter un déballage de mauvaise humeur au sein du Parlement dans lequel
le sens du Bien commun ne sera qu’en filigrane au mieux.
Ce Valls
2 n’est en fait qu’un grossier acte de communication pour faire croire encore
au pays que le Président a enfin la bonne solution et à Bruxelles que nous
essayons de faire de la rigueur budgétaire sans austérité (tout est dans le langage) et que nous prions tous les jours pour
que la croissance européenne et américaine transpire largement sur la nôtre. Le
Medef peut cesser de récriminer, il sait désormais qu’il sera servi et se
montre déjà très accommodant. On lui prépare une petite augmentation de la TVA
de 2% qui va lui donner du baume au cœur et sortir de notre porte-monnaie. Par
précaution le Medef promet de ne plus arborer bêtement l’insigne du million d’emploi
avec une garantie dorée sur tranche. Mais si les consommateurs ne baissent pas
idiotement leurs achats, nos grandes entreprises verront d’un bon œil des
embauches supplémentaires… à condition que les charges sociales soient
diminuées puisque le déficit public autorisé aura été augmenté.
Avec
des si, on met Paris en bouteille. Les réformes structurelles attendront ainsi
que la recherche des simplifications administratives, l’élimination des
Commissions inutiles, le coup d’arrêt sur les dépenses des collectivités
locales deviendra un freinage, etc. La baisse des impôts trouvera dans la « justice
sociale » le moyen de ponctionner les classes moyennes mezzo voce et au
clairon les riches, enfin pas trop, pour donner de quoi compenser un peu pour
les pauvres, car l’augmentation de TVA les touchera de plein fouet. Rien
malheureusement ne permet de pronostiquer un avenir meilleur. Le poids va peser
sur la productivité, ce qui signifie contrainte sur les salaires et les conditions
de travail. Les gains que l’on peut raisonnablement en attendre ne sont pas à
la hauteur du handicap de compétitivité de nos entreprises. De plus celles qui
travaillent à l’international trouvent toujours de meilleures conditions d’implantation
à l’extérieur et leurs impôts nous échappent.
Valls
2 a un record à battre, tenir plus de 141 jours !
Libérer les contraintes de l’État sur
les entreprises
N’est toujours pas dans le bréviaire du
Président
Ni le dégraissage de la fonction
publique
Mais pire la « médiocratie »
Est toujours là !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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