L’Afrique s’embrase de plus en plus. Le Moyen-Orient
est en proie aux guerres civiles, en Irak, en Syrie et au Liban où l’aéroport
de Tripoli est aux mains des miliciens et des islamistes. Elle est aussi en
Afghanistan, en Égypte où le régime militaire ne fait pas de quartier sur les
Frères musulmans et où les Coptes s’expatrient. La Libye s’enfonce dans le
chaos. La Tunisie repart vers le Moyen-Age avec une islamisation conquérante.
Israël n’en finit pas de « punir » Gaza mais aucune sortie d’un
conflit, qui dure depuis plus d’un demi-siècle, n’est en vue.
J’ai montré combien les imbrications
entre l’hégémonie américaine, la vassalisation de l’Europe et les guerres confessionnelles
rendent difficiles la lecture des évènements, lecture à laquelle s’ajoute une
désinformation du niveau de celle que j’ai pu comprendre dans la seconde guerre
mondiale avec le décodage d’une mère éclairée. La guerre de blocs en Syrie et
en Ukraine et celle du « califat » en Irak résument parfaitement les
deux forces agissantes, tantôt alliées comme en Libye, en Syrie et en Ukraine,
tantôt adversaires au Mali, et en Irak par exemple. Notons toutefois la mollesse
des réactions américaines contre l’État islamique, contre les forces militaires
qu’ils ont eux-mêmes mis en œuvre en Syrie avec les États du Golfe. Ils ne
peuvent aller trop loin dans le soutien au gouvernement chiite irakien soutenu
par l’Iran et lié au Hezbollah libanais.
Deux
conflits émergent toutefois, la Syrie et l’Ukraine où l’on voit que même l’envoi
d’un convoi humanitaire est un problème insoluble… dès qu’il s’agit d’un convoi
russe. Tergiversations, palabres sans fin qui masquent une fin de non-recevoir,
ont poussé à une violation des droits internationaux par l’entrée des camions
russes en Ukraine sans la Croix-Rouge à qui Kiev a refusé d’assurer sa
sécurité. Poutine a tranché, « ça suffit, Entrez ! ». Ce que
nous envoyons en Syrie a-t-il reçu l’aval du gouvernement syrien légal ? Évidemment non.
Notre
droit
d’ingérence ne couvre que ce qui est décidé ou approuvé par les
États-Unis. Dans le conflit ukrainien la voix de la France est de plus
en plus
en sourdine et c’est Angela Merkel qui est le porte-parole américain.
Donetsk
est toujours bombardée mais les troupes de Kiev ne cessent d’accumuler
des
revers. Poutine va désormais attendre sauf véritable massacre des
pro-russes.
Angela va essayer de faire avaliser un semblant d’autonomie pour la
partie
russophone afin d’effacer une défaite militaire de Kiev qui se profile.
Un
nouveau conflit en effaçant un autre et les médias orientant leurs reportages dans
le « sens du vent », la longue guerre civile syrienne, commencée en
2011 par une révolte populaire dans la foulée des “printemps arabes”, s’éternise
et devient de plus en plus destructrice et complexe. Plus de 191.000 personnes
ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie. C’est le chiffre
impressionnant donné par le Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de
l’Homme. Soit deux fois plus qu’il y a un an… Un chiffre sans doute sous-estimé
par rapport à la réalité. Parmi elles, au moins 8.800 mineurs. Le conflit a
forcé près de la moitié des habitants à fuir leur foyer. Plus de trois ans après
le début des hostilités, la Syrie détient la palme du nombre de personnes
déplacées au monde, plus de 9
millions. On compte au moins 2,5 millions de réfugiés dans les pays voisins et
plus de 6,5 millions de déplacés internes.
Devant
cette catastrophe humanitaire que nous avons envenimée en soutenant la
rébellion et en considérant le gouvernement provisoire rebelle comme légal,
quelles actions faisons-nous pour arrêter cette catastrophe humanitaire ?
Rien. Nous laissons pourrir cette guerre parce que le peuple syrien a
démocratiquement réélu son Président, Président dont nous avons même souhaité
la mort. Nous nous apitoyons à juste titre sur les chrétiens massacrés en Irak
mais il se déroule en Syrie une véritable catastrophe humanitaire dont les
médias se font peu l’écho. Aurions-nous honte de ce que nous avons fait ou l’État
doit-il continuer son œuvre de déstabilisation de ce pays, à l’ombre des USA
et dans le silence des médias aux ordres ?
Les médias orientent nos sollicitudes
dans le sens qu’ils veulent.
L’information se répand alors en
désinformation voulue
Par les puissances qui veulent diriger
le monde
Par la théorie du chaos... organisé !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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