Nous
sommes entrés dans une nouvelle ère d’incertitude où le monde tracé depuis la
seconde guerre mondiale est en train de basculer vers le meilleur ou vers le
pire. La guerre des blocs qui a marqué le XXème siècle est en train de renaître
mais cette fois l’hégémonie américaine est remise en cause. On entre de plus dans
une nouvelle économie où la monnaie n’a plus d’attache avec des biens
matériels. Elle peut se créer à l’infini, car manipulée par les grands
financiers des Banques Centrales, eux-mêmes liés aux grandes puissances
économiques et bancaires privées. Tout est repensé mais dans le secret, dans un
climat de confiance inoculé au monde à dose adéquat pour que le système
perdure. Les bulles, accidents de confiance, sont colmatées et le système
monétaire continue sa course… jusqu’à l’abîme ? On ne sait plus car tout
devient factice et tient tant que le monde des autres y croit.
La guerre est pourtant
multiforme. La guerre militaire, qui fait verser du sang et des larmes, se
répand sur la planète. Elle n’intéresse plus seulement des ethnies, des
conflits locaux mais désormais avec le droit d’ingérence autoproclamé elle
implique les pays disposant d’un solide arsenal militaire et capable de se
transporter n’importe où avec ses radars, ses awacs, ses missiles, ses drones,
ses experts, ses espions. La CIA américain, le MI16 britannique, le Mossad
israélien ont fomentés l’insurrection ukrainienne… avec notre accord et notre
collaboration. L’OTAN est désormais engagée et on voit mal que Poutine
abandonne les russophones en révolte à leur triste sort. Il en va de sa crédibilité
auprès du peuple russe. Contrairement au mur de Berlin, cette fois les armes de
grande puissance sont face à face et tuent, détruisent. Si les blindés russes
rentrent effectivement en Ukraine, il appartiendra à Obama soit d’engager une
véritable guerre USA-Russie, soit de se contenter de la partie de l’Ukraine
pro-européenne pour y mettre ses bases et ses missiles pointés vers la Russie
comme il l’a fait dans les pays baltes et en Pologne. Guerre ou Paix ? Nul
ne le sait mais les armes ont enlevé leur cran de sécurité.
A
défaut de pouvoir renverser le gouvernement syrien, les euro-atlantistes
continuent à maintenir en Syrie la
pression et l’insécurité dans le but de détruire l’économie et les
infrastructures de ce pays. Il doit à terme tomber comme un fruit mûr. Les
russes n’ont pas laissé prendre leur base navale en Crimée, laisseront-ils
prendre leur autre base de Tartous ? C’est peu probable, l’accès aux mers
du sud étant une composante intangible de la politique étrangère russe. En Irak
c’est une guerre musulmane interne qui amène une politique de double jeu avec d’une
part une intervention légère sur l’Etat islamique dont les combattants avaient
été formés, financés par les USA, pour aider un gouvernement irakien chiite et
d’autre part une diabolisation de l’Iran chiite. Cette incohérence n’est qu’apparente,
le but reste le même. Le pétrole irakien doit toujours pouvoir être exploité et
détourné de toute alimentation du bloc adverse (Chine-Russie-Inde-Iran) et il
faut rester au plus près de celui-ci.
On
peut regarder de la même façon l’Afrique. Les USA jouent la carte de la
présence mais en engageant les autres, aussi bien ses alliés que des
mercenaires confessionnels prêts à mourir pour leur paradis. La seule tactique
c’est l’obtention du chaos qui permet de s’implanter en détruisant toute force
résistance. En Lybie c’est le chaos mais les installations pétrolières sont sécurisées
et exploitées moyennant des redevances minimales au pays. De plus elles sont
inaccessibles aux chinois qui lorgnaient dessus. Rien n’échappera à la
stratégie américaine tant qu’elle restera la plus puissante armée du monde.
Mais c’est sur un autre théâtre que se joue l’avenir
du monde, c’est sur le terrain monétaire où le dollar était devenu, après avoir
été imposé dans les tractations pétrolières, la monnaie mondiale des échanges commerciaux. La Chine engrange de l’or, va être
le premier exportateur du monde, et le yuan un concurrent sérieux de monnaie d’échange
si un certain nombre de pays asiatiques et la Russie l’utilisent entre eux en
lieu et place du dollar. L’euro ne sera plus que spectateur dans cette bataille
titanesque. Si un conflit mondial ne vient pas remettre en selle les USA, il
est plus que probable que le yuan gagnera et la suprématie américaine déclinera
rapidement. C’est bien à cause de cela que l’on peut se poser la question « A
qui profite le crime » ? Guerre ou Paix
La rentrée en France sera aussi la plus
difficile que la France ait connue depuis 2008. Avec un socle socialiste de
confiance de 15%, Manuel Valls, affublé
de Sapin et du pétulant Montebourg de l’économie improductive, vont devoir
ramer fort. Il faut faire avaler au pays que 2015 ne verra sûrement ni une
baisse de la pression fiscale ni un maintien des prestations sociales et à l’Allemagne
les 4,1% de PIB de déficit budgétaire au lieu des 3,8% promis. Cet écart va d’ailleurs
représenter grosso modo le solde négatif du commerce extérieur. Le Pacte
de Responsabilité et le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi ne génèreront pas
les empois escomptés. Pour le CICE, c’était 32.000 emplois attendus, on en a
estimé 23.000 en 2013. Il en est en fait un effet d’aubaine qui a servi les
entreprises à fort taux de personnel dont la Poste, Carrefour, etc. La nouvelle
politique de l’offre de François Hollande est tout aussi incertaine et vient à
180° de la précédente politique de la demande.
Il faut donc persuader de
nouveau les français que le résultat se fera attendre… si résultat il y a. Car
le Président a cherché et cherche à gagner du temps. La croissance doit venir
un jour des USA, de l’UE, et elle inondera la France et montrera le bien-fondé
de sa politique. Hélas le Premier Ministre parle de menace de déflation et il
est de fait que la croissance de la zone euro est en panne, que la croissance
des USA n’est qu’une petite part des liquidités versées sur l’économie et que
du côté du Japon, malgré cela, la croissance plonge.
La
nouvelle espérance c’est que la croissance de l’Allemagne se tasse et que
celle-ci devienne plus accommodante. Autrement dit une croissance zéro serait
supportable si elle était aussi en Allemagne. Nous pourrions continuer à
emprunter sans souci… sauf que la caution de l’Epargne française va finir par ne
pas suffire et que l’on est plus proche de la récession que de la croissance !
De lourds nuages s’amoncellent sur la France
et le monde.
Malheureusement notre Président n’a pas
de parapluie
Mais une ombrelle pour des français
lessivés !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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