Oui la cohérence est
mise dans le gouvernement au prix d’un abandon du leadership présidentiel au
Premier Ministre. Le prix à payer est lourd pour Hollande sous la douche froide
à l’île de Sein, malgré le maintien des fidèles aux postes-clés sauf à l’Économie.
La valse-hésitation entre un seul Ministère des Finances et le découpage du
Ministère de l’Économie est révélatrice des tractations entre le Président et
son Premier Ministre. « Tout le monde sur la couture du pantalon » a
exigé Valls, le temps des compromissions est fini. Bien mais cette fois donc
les choses sont claires, les grands principes de la politique socialiste, qui
ont fleuri les discours du candidat, sont jetés aux orties. Les militants et
sympathisants socialistes sont cocufiés et vont regarder avec horreur leurs
députés et ministres s’écharper ou se compromettre à qui mieux mieux.
Mais ils ne sont que les derniers
à l’être. Depuis quarante ans, le peuple est berné d’illusions. La politique
incohérente des deux ans de pouvoir du super-menteur Hollande ne fait que
révéler aux yeux d’une partie de plus en plus grande de la population que la France
a perdu quarante ans sur des routes menant à l’impasse dans laquelle nous
sommes aujourd’hui. En fait il n’y a plus qu’une infime différence entre la
gauche Valls II et la Droite, enfin la fausse Droite car elle a oublié le sens
de la grandeur d’une France indépendante. Mêmes thèmes, mêmes illusions technocratiques étatistes, mêmes erreurs de
raisonnement, mêmes méconnaissance du monde et des origines de la crise, mêmes
tabous et invariants comme la monnaie unique.
Le pire est la déconnexion du peuple avec ses représentants, ses
pseudo-représentants dont l’efficacité est de plus en plus égocentrique. Le
peuple de gauche est trahi, tous les autres se sentent bernés depuis Giscard et
souffrent d’une absence de vision qui obscurcit l’avenir et décourage. Nous n’avons
plus le projet mobilisateur de reconquête de notre indépendance. Nous vivons
dans le renoncement. Nous attendons surtout la croissance chez les autres pour
qu’elle arrive chez nous. Nous nous offrons à l’Atlantisme et aux puissances
dominantes. Nous ouvrons notre pays à une civilisation expansionniste qui a
toujours eu l’Europe comme objectif. Nous créons des lois sociétales qui
justement vont à l’inverse des principes de vie de l’Islam alors que cette
population est croissante pendant que notre ancienne civilisation voit
décroître ses représentants.
La cohérence est demandée au sein du gouvernement au prix de la mise en
incohérence des députés, élus sur des orientations diamétralement opposées et
des promesses non tenues. En fait, c’est une politique profondément anti-démocratique
qui est mise en œuvre aujourd’hui. C’est cette politique que Manuel Valls est
allé faire applaudir à l’Université d’été du MEDEF ce mercredi 27 août. L’opinion
n’est plus prête pour soutenir une telle orientation alors que déjà 10
milliards ont été déversés sur les entreprises, les grandes entreprises de
service surtout, sans que le chômage montre le moindre signe de ralentissement.
La politique reste celle de la chèvre et du chou car la politique du « tout
pour l’entreprise » ne peut être acceptée à Bruxelles sans un minimum de
rigueur budgétaire donc de diminution du déficit public. Si l’on réduit le
déficit dans la situation actuelle, que ce soit par une réduction nette
des dépenses publiques ou par une augmentation des impôts, on réduit la
croissance. L’hypothèse selon laquelle la réduction de la croissance était
inférieure à celle du déficit s’est révélée fausse. Autrement dit si l’on réduit
les dépenses publiques de 2% du PIB soit 40 milliards, on pensait que le
déficit de croissance ne serait que 0,5%. Or l’expérience montre qu’en France c’est
1,5% de croissance en moins ce qui annule beaucoup plus que le bénéfice attendu
de ces 40 milliards répandus sur l’industrie.
La France est dans une impasse.
Même une orientation nouvelle du gouvernement Valls 2 en faveur du redémarrage
de la construction, mesure indispensable et valable de mobilisation de l’investissement
privé par la défiscalisation, va être plombée par son « détricotage »
de la loi Duflot. Elle va cristalliser toute une opposition de gauche et des Verts
et en affaiblir la portée. Autant cette mesure donnerait son plein effet prise
par un gouvernement de droite, autant elle va créer un malaise profond dans la
sensibilité de gauche qui a promu Hollande à la Présidence.
IL N’Y A PAS DE SOLUTION dans le
cadre d’une monnaie unique. Seule la dépréciation des monnaies, en fonction des
taux d’inflations réciproques, mais aussi des gains de productivité, offre une
solution. Mais, cela implique que chaque pays ait recouvré sa souveraineté
monétaire… Que l’on regarde à gauche ou à droite, vers le PS, l’UDI ou vers l’UMP,
rien ne permet d’espérer un véritable changement de cap. La Droite ne propose d’ailleurs
rien d’autre que de continuer à brader notre indépendance au profit de
Bruxelles et des USA. La gauche s’enferre non dans une politique de courage que
revendique Manuel Valls mais dans une politique de renoncement où nous confions
notre pays à des puissances étrangères étatiques et des puissances de l’Ombre.
La main mise directe de Wall Street vient d’être mise au grand jour avec l’arrivée
de Manuel Macron.
Au moment où tout part dans tous les sens, l’opinion demande :
De retrouver un sens à ses efforts dans une vision
Redonnant à la France sa place dans le monde !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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