A
Bruxelles le Président normal Ier est parti à Canossa. Comme les bourgeois de
Calais il demande de vivre en paix encore deux ans en remettant les clés de son
pouvoir avec le cadeau du vote pour Junker en signe d’allégeance. Il quémande
du temps, du temps jusqu’en 2016 pour mettre la France au pas de Bruxelles. Il
avait annoncé le changement, il est en cours. Les clés du pouvoir ne sont plus
à l’Elysée ! Il y reste les apparences, les dorures, l’apparat de l’accueil
des chefs d’État du monde. Il est déjà habité par les spectres de ceux qui vont
savoir que l’heure du « Le roi est mort, vive le roi » est proche. La
Vals des prétendants œuvre tantôt dans l’ombre tantôt dans la lumière des médias.
Hollande
joue la phase ultime de « l’insouveraineté ». C’est un peuple
désabusé qui contemple le strip-tease de son Président devenu un bonhomme « normal »
radotant des certitudes de croissance et de ralentissement du chômage comme pour
se convaincre lui-même de son infaillibilité. L’habit de grand chef de guerre
qui a plastronné au Mali a été remis au placard d’Obama en Syrie. Son aide
camp, Fabius, fait du tourisme plutôt que de la diplomatie. Son bras droit n’est
qu’un perroquet qui se dissout dans le Hollandisme, attend son heure et
complote en sous-main avec un paon qui détient la bourse et vante Alstom pour
faire oublier Florange.
Toute
la Cour se répand en confidences, en critiques plus ou moins voilées, en
soupirs de lassitude. Les scandales, les promesses non tenues et les couacs depuis
l’affaire Cahuzac ont épuisé le crédit donné à l’investiture du Président. Le
peuple attend, le corporatisme joue de la faiblesse du pouvoir. On espère dans
une providentielle arrivée d’un nouveau chef dont le charisme enchanterait les
médias et en qui on croirait de nouveau à des jours meilleurs… comme toujours.
Hélas
la désolation de la classe politique fait que le peuple est comme sœur Anne attendant
son chevalier « il ne voit rien
venir » dans sa ceinture « d’austérité ». Les affaires de l’UMP
ne le cèdent en rien aux affaires du PS. Les partis se divisent en clans. Les
forces de répulsion y sont supérieures aux forces d’attraction. Ce sont les
contraires qui s’attirent. Les ouvriers communistes finissent par voter FN !
Les français qui votent par répulsion sont de plus en plus nombreux. On a voté
Chirac pour ne pas voter Le Pen en 2002, comme Hollande pour renvoyer Sarkozy
en 2012 et Bleu Marine pour se débarrasser de l’UMPS en 2014. On n’aime plus, on veut montrer
que l’on déteste.
Les
représentants du parlementarisme ont aussi épuisé leur crédit, accrochés qu’ils
sont à leur réélection et à la sauvegarde de leurs avantages plus qu’à la
défense du Bien Commun. Ils s’y accrochent et ce d’autant plus que leur liberté
de manœuvre, donc leur utilité, s’évanouit chaque jour pour passer à Bruxelles.
La construction de l’Europe se traduit par la déconstruction de la démocratie
au profit d’une technocratie au service de la
mondialisation soutenue, non par les peuples, mais par ceux qui en profitent.
Le Tiers État des roturiers, ceux des travailleurs et des classes moyennes, s’apprête au pire pour
chasser les politiques, les affairistes et les banquiers avant que le licou du
servage ne l’étrangle alors qu’on le prend déjà pour un peuple de c…. L’augmentation
du chômage n’est pas dû au manque de croissance, comme le prétend le Ministre
du travail, mais à l’incompétence et à la flagornerie de ceux qui nous gouvernent
de plus en plus mal depuis quarante ans !
Le roi est nu et la Vème République évanescente.
Nous vivons une nouvelle crise de régime,
La crise identitaire d’une Nation
Qui ne veut pas mourir !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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