dimanche 8 juin 2014

L’armée française en péril !



Avec les derniers feux du spectacle du D-Day qui a mis les USA en valeur et relégué le représentant de l’ex-URSS au rang de figurant alors qu’elle fut de loin le principal acteur de la défaite de l’Allemagne, on doit se poser la question de ce à quoi a servi tant de souffrances, tant de morts et de blessés civils et militaires. Ce jour de fête réussie et de liesse compréhensible fait oublier la zone de grand danger dans laquelle nous sommes entrés depuis la disparition du Général De Gaulle.

Il serait indécent de ma part, alors que j’ai constaté, malgré mon jeune âge, la déroute de notre armée en 1940 sur les routes de l’exode, il serait indécent donc de ne pas saluer la résistance française et les morts de toutes les nations qui ont débarqué sur les plages de Normandie. Nous devons le respect à ceux qui sont morts pour une cause qu’ils croyaient justes. Ils étaient des pions mais la guerre en a fait des héros. 

Malheureusement les guerres n’arrivent pas par hasard mais sont des confrontations allumées par ceux qui en tirent profit, les tenants de la puissance hégémonique, je veux nommer les monopoles et les cartels économico-financiers. Ce sont ces puissances de l’Ombre, qui ont œuvré dans la recherche de l’hégémonie, britannique puis allemande. Ce sont elles qui continuent dans l’hégémonie allemande et américaine de nos jours. 

Notre information est manipulée, les États européens font la propagande de l’Union Européenne par leurs politiques, les milieux de l’éducation où l’histoire est enseignée comme un breuvage qu’il devient indécent de critiquer. Pourtant le scénario en cours ne devrait tromper personne. L’OTAN étend son influence par le biais de l’UE. La déstabilisation de tous les pays récalcitrants se poursuit grâce à la puissance militaire américaine et au dollar. L’UE est vassalisée mais l’Allemagne partage l’hégémonie avec les USA. Rien n’est dû au hasard et les grands lobbies et banquiers français sont complices en laissant la priorité à l’Allemagne dans le partage des peuples, de leurs ressources et de leur travail. Tous s’enfoncent sauf… l’Allemagne ou plus exactement tous les peuples sauf la puissance bancaire et économique mondiale. 

La France baisse progressivement la garde. Son budget militaire se rétrécit, son niveau technique baisse, ses effectifs diminuent, la baisse de l’entretien de ses moyens amoindrit leur taux de disponibilité pendant que nous accentuons nos interventions hors du territoire. Ce n’est pas pour rien que les quatre Chefs d’Etat-Major de nos armées ont mis leur démission dans la balance en cas de diminution du budget de la Défense. Notre taux actuel de disponibilité des matériels majeurs (VAB, hélicoptères, frégates…) est en moyenne de 50%, le taux d’activité de nos forces sera de 15% à 20% inférieur par rapport aux normes d’entraînement, nos 14 avions ravitailleurs ont près de 50 ans d’âge. Vu le rythme de renouvellement de nos hélicoptères de manœuvre, nous serons obligés de conserver nos hélicoptères Puma au-delà de 2025 !

"D'ici à 2019, sur ses 280 000 emplois, l'armée va en perdre 34 000 : 10 000 pertes déjà prévues par la majorité précédente ; 24 000 par l'actuelle", selon Francetvinfo. "Selon nos informations, sur ces 24 000 nouvelles suppressions de postes, 8 000 concerneront les forces opérationnelles et 16 000 l'administration", précise Le JDD. L'armée de terre et de l'air seraient particulièrement concernées, plus encore que la marine nationale. Selon le Figaro, sur le plan militaire, les conséquences de ces nouvelles coupes budgétaires seraient très graves alors que la France est engagée en Centrafrique et au Mali. « L'armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l'incapacité de satisfaire les nouveaux contrats opérationnels », s'alarme le ministre. Dans le domaine crucial du renseignement, les engagements seraient « décalés, voire annulés », lit-on encore à propos des drones stratégiques. 

Votée fin 2013, la Loi de Programmation Militaire (LPM) alloue 190 milliards d'euros de crédits d'ici à 2019 à la Défense, soit une enveloppe annuelle de 31,4 milliards. La Loi de programmation prévoit déjà la suppression de 34.500 postes dans les armées en six ans, qui viennent s'ajouter aux 45.000 déjà supprimés au cours de la LPM précédente. Et les armées estiment être à l'os. Alors que le coût des opérations militaires extérieures a augmenté depuis 2007, la Défense, troisième poste budgétaire dans l'Hexagone, voit ses moyens reculer au fil des ans. 

Le Président Hollande a affirmé que la LPM serait maintenue mais exige des efforts de gestion supplémentaires. Autrement dit cela veut dire qu’il faudra des économies… donc une réduction budgétaire. C’est tout l’art du politique de dire tout et son contraire en même temps. Mais l’armée est en péril et ce n’est pas par hasard puisque nous remettons progressivement notre Défense entre les mains des USA.

Nos lobbies de la Défense vont être soit achetés soit mis au service de la défense américaine comme vient de le demander récemment Obama. Le traité transatlantique et la captation de l’Ukraine parachèveront le plan que les Etats-Unis, j’entends les puissances de l’Ombre, suivent depuis la fin de la première guerre mondiale en obtenant l’allègement des sanctions pécuniaires infligées alors à l’Allemagne. Ceci avait pour but, une collaboration étroite entre les puissances bancaires et économiques des deux pays pour le partage du monde sous le contrôle et l'espionnage de la NSA.

Un État avec une armée en péril est en phase de disparition.

L’Europe fédérale des super-régions est en route.

Le bloc transatlantique signe la mise… 

En servage des peuples ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon 
Commandant de Réserve d’Etat-Major

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