Hollande et Obama sont les plus
inquiétants bonimenteurs que l’histoire récente ait mis au pouvoir. L’origine du
mot argotique c’est : même « le bon y ment », or ce sont deux
fieffés menteurs, des illusionnistes capables de nous faire prendre les vessies
pour des lanternes. Comme le disait le grand magicien Robert-Houdin : « Le
boniment est tout simplement la fable destinée à donner à chaque tour
d'escamotage l'apparence de la vérité ».En ce qui concerne
Hollande il nous fait croire que la réforme ferroviaire est faite dans le but d’améliorer
le service aux usagers alors qu’il ne s’agit que de recherche d’économies devant
la dette de 44 milliards, de préparation à l’ouverture à la concurrence demandée
par Bruxelles avec en ligne de mire, pour plus tard, le démantèlement du statut
privilégié des cheminots. Il soutient les rebelles syriens pour la justice et
la démocratie alors qu’ils ne sont que le bras armé des sunnites avec leurs
commanditaires, l’Arabie Saoudite et le Qatar avec lesquels il entretient les
meilleures relations.
Hollande
est le vassal du super-bonimenteur qu’est Obama qui mène l’hégémonie américaine
en cessant la lutte contre les talibans en Afghanistan, et en soutenant les
djihadistes en Syrie sous les bons principes des Droits de l’Homme et de l’autodétermination
des peuples. Ce dernier principe est d’ailleurs à géométrie variable puisque l’élection
du nouveau président ukrainien ne fait que répondre à la volonté du peuple mais
que le référendum en Crimée n’est qu’une mascarade. Malheureusement tout ceci
est en train d’allumer une guerre au Proche-Orient.
Depuis
l’élection de Bachar el-Assad, nouvelle mascarade selon les USA et la France,
et les succès militaires de celui-ci, son éviction du pouvoir est abandonnée au
profit d’une guerre d’usure et une réorientation de la tactique de ce qu’il
faut bien nommer une guerre de religion entre sunnites et chiites avec le monde
occidental pro-sunnite pour des raisons d’opposition aux relations privilégiées
entre la Russie, la Syrie, l’Iran, l’Inde et la Chine. Il s’agit tout
simplement de faire la jonction entre le Hezbollah du Liban, les djihadistes
engagés au nord de la Syrie et l’Irak avec en vue les zones pétrolifères dont
les revenus sont nécessaires à la guerre.
La
mollesse de la réaction d’Obama exclut d’envoyer des troupes. Celui-ci traîne
les pieds et concède des attaques de drones bien ridicules pour arrêter une
armée en marche. De toute évidence il était au courant de la manœuvre qu’il a
secrètement encouragée et ne tentera rien de décisif contre eux. Il faut
endormir les suspicions, celles-ci pourraient devenir gênantes. Il est évident
que le monde chiite ne pourra rester sans réagir car une partie des richesses
pétrolières à l’est de l’Irak est détenue par des chiites. De plus le couloir sunnite
créé entre la Turquie et l’Irak menace la Syrie et peut aboutir à une partition
de fait tant les rebelles syriens s’en trouvent renforcés.
Avec
l’Ukraine, la Syrie et l’Irak les bruits de guerre se sont de plus en plus
forts. Il est probable que les discussions avec l’Iran vont être suspendues et
l’on attend la réaction d’Israël, autre pion des USA dans la région et
puissance nucléaire. L’attaque de l’Iran redevient à l’ordre du jour et les
liens dans le bloc de l’est ne peuvent que s’amplifier. L’accès aux zones
pétrolifères ne peut être réduit par le bloc dominant. Il en va, comme toutes
les matières premières de la survie économique des pays échappant encore à l’hégémonie
américaine.
Nous
sommes donc devant un profond remaniement des « alliances » ou
collusions des intérêts économiques, collusions ayant souvent des impacts
géostratégiques à plus long terme que les alliances de circonstance. De
nombreux pays vont devoir revoir leur politique extérieure. C’est le cas du
Pakistan, protégé des USA pour garder sa puissance nucléaire au plus près d’Israël
et de l’Inde, et, plus significatif, même le Japon. Les sanctions occidentales
contre l'Iran ont empêché de livrer le gaz vers le Pakistan en décembre de
cette année.
Islamabad est en train de poser à la
fois trois tuyaux gaziers, dont un sera en provenance de Russie. En attendant,
à Tokyo, on mène les pourparlers sur le projet d’acheminement du gaz de l’île
de Sakhaline vers le Japon. Le Pakistan promet de finaliser la construction du
gazoduc Iran-Pakistan-Inde (IPI) baptisé « gazoduc de la paix », comme
l’indiquent les médias locaux. Il devrait devenir fonctionnel dès décembre 2015.
Malgré la pression des États-Unis, de l'Arabie saoudite et d'autres pays
producteurs de pétrole, désormais plus rien n'empêche le Pakistan et l'Iran
d’achever ce projet a assuré le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.
L’atténuation
des conflits, entre le Pakistan et l’Inde d’une part et du Japon avec la Russie
d’autre part sous la pression des intérêts d’approvisionnement énergétique, est
la confirmation de bouleversements géostratégiques majeurs avec la constitution
d’un bloc asiatique de plus en plus solidaire. On ne peut que penser que tout
ceci est le résultat volontaire de la pression américaine d’isolement d’un bloc
Russie-Chine-Inde.
Pendant
ce temps un incendie s'est déclaré
vendredi à l'aéroport de la ville de Lougansk (est de l'Ukraine) où un combat a
éclaté entre les militaires ukrainiens et les combattants des forces
d'autodéfense populaire, a annoncé l'agence ukrainienne UNN citant des témoins
oculaires. Trois combattants de la république populaire (autoproclamée) de
Donetsk ont été tués, 17 autres blessés et 41 combattants capturés lors d'une
opération spéciale lancée vendredi par l'armée ukrainienne à Marioupol, a
annoncé vendredi le ministre ukrainien de l'Intérieur par intérim Arsen Avakov.
Les combats continuent et l’Ukraine va s’enfoncer dans le chaos malgré les 250
millions d’euros transférés par l’UE et le possible arrêt de fourniture du gaz
russe. Du côté de l’Irak, le chef spirituel chiite, l'ayatollah Ali al-Sistani
a appelé les Irakiens à prendre les armes et à se battre contre les militants
islamistes qui prennent les nouvelles provinces de l'Irak.
Pendant que les médias nous saturent de ballon rond,
que notre Président semble plus préoccupé de jauger la valeur de l’équipe
brésilienne que de la floraison de grèves en cours, le monde bouge. Le règlement
des conflits quitte de plus en plus la voie diplomatique pour la voie des
armes. Tout se passe comme si la possibilité d’un conflit mondial n’était pas
exclue comme ose le dire John Kerry et que le Président Obama semble de plus en
plus enclin à envenimer les guerres religieuses ou ethniques, sûr encore de sa
prédominance militaire pour un temps.
La
recherche d’un califat et l’isolement énergétique et minier
Sont
les deux motivations d’alliances de circonstance
Au
prix même d’une guerre sans limite
De l’euro-atlantisme et
des sunnites !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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