Les hommes à tout faire ce
sont les ministres et secrétaires d’Etat, nommés non pour leurs connaissances
et leurs expériences liées au poste, comme cela se fait dans le privé, mais en
fonction de choix de pondération des courants, de quota homme-femme, d’affinités…
enfin rien qui garantisse l’adéquation de l’élu avec les responsabilités
attribuées. Cela ne date pas d’aujourd’hui me direz-vous. C’est vrai, mais il
semble que cela l’est particulièrement avec le gouvernement Ayrault où les
couacs et les inexpériences nous offrent un déconcertant florilège.
A ce constat affligeant, qui
n’est pas totalement étranger à la descente économique de notre pays, nous
devons ajouter une série d’affaires qui touchent le gouvernement d’aujourd’hui
et le précédent. Même si dans le cas de Claude Guéant on doit s’en tenir à la
présomption d’innocence, l’accumulation d’affaires mises entre les mains de la
justice, non encore jugées, qui touchent les deux principaux partis laissera un
sentiment de dégoût de la classe politique.
Nombre de députés et hommes
d’Etat, à l’image du Premier Ministre et du Secrétaire du parti socialiste ont
fait l’objet de condamnations touchant à leurs responsabilités politiques. Nous
avons échappé au scandale tombant sur un Président probable de la République
avec Strauss-Kahn, cela fait beaucoup surtout dans une période difficile pour
tous.
Bien sûr ce n’est pas une
spécificité d’aujourd’hui, l’histoire de France regorge de corruptions des
gouvernants et d’affaires d’Etat. Dans notre histoire récente, en dehors d’affaires
liés à l’argent comme les diamants pour Giscard D’Estaing, il y a eu des meurtres
ou des suicides suspects, les affaires Boulin, De Grossouvre (mort à l’Elysée)
et Bérégovoy.
Mais on doit citer aussi l’affaire
Stravinsky mort dans des circonstances mystérieuses en 1934. A la suite d’une
mise en circulation de faux bons au porteur et d’une chaîne de corruptions
affectant si profondément le régime que cette affaire a provoqué la chute du
gouvernement Camille Chautemps et surtout des émeutes antiparlementaires le 6
février 1934.
Ceci nous montre qu’il y a
un degré d’exaspération du peuple à ne pas dépasser. C’est non seulement le
gouvernement mais l’ensemble des parlementaires qui se décrédibilisent. Lorsque
ceci intervient lors d’un gouvernement faible, le risque est grand de
déclenchement de mouvements populaires difficilement maitrisables.
Les deux partis majoritaires
sont en phase d’autodestruction autant par leurs comportements immoraux et irresponsables
que par l’échec des politiques menées depuis trente ans. Une VIème République
ne changera strictement rien si un grand coup de balai n’est pas donné englobant
les principaux leaders politiques et toute la Haute Administration Française
qui a tissé des liens avec les milieux bancaires et financiers qui ouvrent la
porte à toutes les compromissions.
Lorsque l’on entend Roselyne
Bachelot, devenue chroniqueuse et qui se croit journaliste et autorisée à
enterrer un ancien collègue de gouvernement avant que justice soit faite, on
touche le fond du dégoût. La grippe aviaire qui a coûté inutilement des
centaines de millions d’euros n’a toujours pas livré ses secrets. La relation
pharmaceutique de la Ministre de la Santé d’alors avec les laboratoires garde
une part d’ombre. Les valeurs républicaines et morales ont quitté tout ce
monde.
Les gouvernements comme les tyrans
Meurent toujours de la même façon.
Soit les guerres, la famine, l’épidémie les emportent,
Soit ils s’effondrent sur eux-mêmes dans une mer
De corruptions et de perte des valeurs.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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