mercredi 1 mai 2013

Les sales affaires des hommes à tout faire

Les hommes à tout faire ce sont les ministres et secrétaires d’Etat, nommés non pour leurs connaissances et leurs expériences liées au poste, comme cela se fait dans le privé, mais en fonction de choix de pondération des courants, de quota homme-femme, d’affinités… enfin rien qui garantisse l’adéquation de l’élu avec les responsabilités attribuées. Cela ne date pas d’aujourd’hui me direz-vous. C’est vrai, mais il semble que cela l’est particulièrement avec le gouvernement Ayrault où les couacs et les inexpériences nous offrent un déconcertant florilège.
 
A ce constat affligeant, qui n’est pas totalement étranger à la descente économique de notre pays, nous devons ajouter une série d’affaires qui touchent le gouvernement d’aujourd’hui et le précédent. Même si dans le cas de Claude Guéant on doit s’en tenir à la présomption d’innocence, l’accumulation d’affaires mises entre les mains de la justice, non encore jugées, qui touchent les deux principaux partis laissera un sentiment de dégoût de la classe politique.



Nombre de députés et hommes d’Etat, à l’image du Premier Ministre et du Secrétaire du parti socialiste ont fait l’objet de condamnations touchant à leurs responsabilités politiques. Nous avons échappé au scandale tombant sur un Président probable de la République avec Strauss-Kahn, cela fait beaucoup surtout dans une période difficile pour tous.


Bien sûr ce n’est pas une spécificité d’aujourd’hui, l’histoire de France regorge de corruptions des gouvernants et d’affaires d’Etat. Dans notre histoire récente, en dehors d’affaires liés à l’argent comme les diamants pour Giscard D’Estaing, il y a eu des meurtres ou des suicides suspects, les affaires Boulin, De Grossouvre (mort à l’Elysée) et Bérégovoy.


Mais on doit citer aussi l’affaire Stravinsky mort dans des circonstances mystérieuses en 1934. A la suite d’une mise en circulation de faux bons au porteur et d’une chaîne de corruptions affectant si profondément le régime que cette affaire a provoqué la chute du gouvernement Camille Chautemps et surtout des émeutes antiparlementaires le 6 février 1934.

Ceci nous montre qu’il y a un degré d’exaspération du peuple à ne pas dépasser. C’est non seulement le gouvernement mais l’ensemble des parlementaires qui se décrédibilisent. Lorsque ceci intervient lors d’un gouvernement faible, le risque est grand de déclenchement de mouvements populaires difficilement maitrisables.


Les deux partis majoritaires sont en phase d’autodestruction autant par leurs comportements immoraux et irresponsables que par l’échec des politiques menées depuis trente ans. Une VIème République ne changera strictement rien si un grand coup de balai n’est pas donné englobant les principaux leaders politiques et toute la Haute Administration Française qui a tissé des liens avec les milieux bancaires et financiers qui ouvrent la porte à toutes les compromissions.


Lorsque l’on entend Roselyne Bachelot, devenue chroniqueuse et qui se croit journaliste et autorisée à enterrer un ancien collègue de gouvernement avant que justice soit faite, on touche le fond du dégoût. La grippe aviaire qui a coûté inutilement des centaines de millions d’euros n’a toujours pas livré ses secrets. La relation pharmaceutique de la Ministre de la Santé d’alors avec les laboratoires garde une part d’ombre. Les valeurs républicaines et morales ont quitté tout ce monde.


Les gouvernements comme les tyrans


Meurent toujours de la même façon.


Soit les guerres, la famine, l’épidémie les emportent,


Soit ils s’effondrent sur eux-mêmes dans une mer


De corruptions et de perte des valeurs.


Claude Trouvé

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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