La Grèce
est le premier pays qui a été réellement menacé de faillite mais il n’est que
le premier d’une suite dont on ne connait pas la fin. Parmi les pays menacés on
a vu passer l’Irlande dont on dit que l’économie repart. Signalons tout-de-même
que ce pays propose une taxation très avantageuse des entreprises et a donc,
elle aussi, pratiqué une dévaluation interne. Elle est un lieu de passage de l’évasion
fiscale des grandes sociétés dont le géant américain Apple qui s’est arrangé
pour ne payer que 2% d’impôts sur un chiffre d’affaires de 74 milliards de
dollars.
Mais
le Portugal ne voit pas non plus le bout du tunnel malgré les efforts d‘austérité
prodigués par son gouvernement. Un quart de la population européenne est menacé
de pauvreté, selon la Croix-Rouge internationale. Comme dans les années 80, des
Portugais prennent le chemin de l'exil dans l'espoir de trouver du travail en
Suisse. Plusieurs milliers de Portugais sont sortis dans la rue le samedi 13
avril à l´appel du syndicat CGTP pour manifester contre la pauvreté qui
s´aggrave dans le pays. Les manifestants ont protesté contre les mesures d´austérité
qui s´intensifient. En pleine négociation du plan d'aide financière demandé par
le Portugal à l'UE et au FMI, les traditionnelles manifestations du 1er mai ont
permis dimanche aux syndicats de sonner la mobilisation, avant l'annonce
imminente de nouvelles mesures d'austérité.
Selon
Henrique Pinto, directeur de l´association Cais qui s´occupe de l´insertion de
chômeurs il est fort possible que le taux de pauvreté atteigne prochainement
les 35% à 40% ; l´austérité s´aggrave alors que «l´Etat social perd du terrain». La chanson symbolique de la
révolution démocratique au Portugal a résonné à nouveau à Lisbonne, après deux
années d’austérité, imposée par le plan de sauvetage international.
En
contrepartie d’un plan d’aide de 78 milliards d’euros, le gouvernement
portugais a augmenté les impôts, et coupé dans les dépenses publiques. Mais
depuis 2011, la situation du pays ne s’est guère améliorée. Le chômage dépasse
aujourd’hui les 18%, le déficit public et la dette ont progressé, et la
récession s’est aggravée. Conséquence, en deux ans, plus de 240 000
Portugais ont quitté leur pays.
Sara
Poeta, une jeune radiothérapeute qui vit aujourd’hui à Bruxelles, se demande si
le Portugal doit rester dans l’Union européenne : ‘‘Je suis consciente des avantages dont j’ai pu bénéficier en étant dans
l’Union européenne, comme par exemple le fait de pouvoir travailler ici en
Belgique sans avoir de difficultés pour faire reconnaitre mon diplôme. Mais,
aujourd’hui, je ne pense pas que la meilleure solution soit de rester dans la
zone euro. Nous devons penser au peuple portugais qui souffre, qui meurt de
faim, qui n’a pas accès aux soins de santé’‘, dit-elle.
Pourtant
c’est un nouveau plan d’austérité de 4,8 milliards qu’a annoncé le Premier ministre,
dont l’une des mesures est le report de l’âge de la retraite à 66 ans, à une
population désabusée qui ne croit même plus que les retraites pourront être
payées. Ce dernier vise à réduire de 30.000 le nombre de fonctionnaires,
d’allonger le temps de travail de 35 à 40 heures et d’augmenter l‘âge de
cotisation à la retraite passant de 60 à 66 ans. Pour une aide de 78 Mds€
depuis mai 2011, les portugais n’ont pas fini de se serrer la ceinture.
La
cantine scolaire est devenue un recours contre la faim pour des enfants
portugais. Même pendant les vacances de Noël, certaines écoles ont décidé
d’offrir tous les jours un repas gratuit aux enfants de familles démunies.
L’initiative s’est répandue dans 70 municipalités. Au Portugal, 13 000 enfants ne
mangeraient pas à leur faim.
“L’année
dernière nous avions presque 3000 étudiants inscrits et cette année on en a
presque 4000 à cause de la situation au Portugal.” affirme Firmino Pereira,
conseiller municipal de la ville de Gaia. “Pour
beaucoup d’enfants, le seul repas, c’est celui qu’ils ont à l‘école.”
ajoute-t-il. Ces repas hors période scolaire sont financés notamment grâce aux
profits de la cafétéria. Mais malgré la faim, reste la honte. Certains enfants
restent chez eux par peur d’assumer la pauvreté de leurs parents…
« Soupes populaires omniprésentes,
mendicité en hausse, banque alimentaire débordée… Autant de symptômes indiquant
une inquiétante aggravation sociale. A Lisbonne, la pauvreté affecterait
jusqu’à 40% des enfants, selon l’Institut supérieur d’économie et de gestion.
La principale raison tient à la dégradation rapide du marché du travail. Le
chômage, qui n’a jamais été très élevé dans le pays, a atteint 12,6%. De
source officielle, près de la moitié des 541 000 demandeurs d’emploi ne
touchent pas d’indemnités. » (Libération)
Au Portugal, la fonction publique est fuie
par les travailleurs. Alors qu'un nouveau plan d'austérité est annoncé, les
jeunes portugais ne veulent plus travailler pour l'Etat.
L’Europe s’enfonce dans la récession et
les promesses non tenues.
Quand la désespérance progresse avec la
pauvreté,
La désobéissance civique couve !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Il y eu la chute de l empire romain
RépondreSupprimerMaintenant , c est la chute de la France et de sa culture
C est pas la faute du pauvre paysan ou du pauvre ouvrier!.........
Thizy gilbert