Françoise Seillier
(MPF
- Mouvement pour la France), ancienne députée européenne, femme
de l'ancien sénateur Bernard Seillier (MPF - Mouvement
pour la France)
HALTE AU MASSACRE DES
INNOCENTS !
Après le meurtre légal
des enfants conçus dans le sein maternel, de pays en pays, des politiques
de mort organisent le massacre de l’innocence, s’attaquent à la pureté
de l’âme des enfants et veulent semer un trouble destructeur sur leur
identité de garçon ou de fille, et cela, alors même que les symptômes
terribles de dépression et de désespérance que sont la consommation de drogue
et les suicides de plus en plus nombreux chez des jeunes de plus en plus jeunes
devraient réveiller de son autisme un certain monde adulte qui a déjà depuis
des années tellement saccagé la jeunesse par des campagnes démoralisantes, au
demeurant inefficaces, sous prétexte de lutter contre le sida.
Compte un jour sera demandé,
en ce monde ou dans l’autre à tous ceux qui auront laissé livrer les enfants à
l’exploitation des adultes par le sinistre « droit à l’enfant ».
La cause de l’enfance est
sacrée, malheur à « ceux qui scandalisent un seul de ces petits »
« Liberté,
liberté chérie, combats avec tes défenseurs ! » C’est le sixième couplet
de la Marseillaise qui devrait accompagner les manifestants de Dimanche. La
manière dont aura été conduite la loi de dénaturation du mariage est avant tout
la preuve que le système qui règne en France n’est pas une démocratie
pluraliste. C’est le règne d’un pouvoir qui condense des groupes de
pression, des partis politiques, et des médias.
Les premiers imposent aux
seconds une réforme, les seconds la mettent en œuvre avec le soutien univoque
des troisièmes, vecteurs de la pensée unique. La puissance du lobby à l’origine
de l’absurde mariage entre des personnes de même sexe est considérable. Voilà
un projet qui n’intéresse que très peu de personnes, puisque beaucoup
d’homosexuels y sont indifférents ou opposés, dans un ensemble qui représente,
au grand maximum, 2 à 3% de la population, un projet qui défie le bon sens,
lequel considère le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme en vue de
procréer, un projet qui va entraîner de nombreuses complications afin de
satisfaire un désir d’enfant contestable, et qui parvient cependant à envahir
l’espace médiatique et le champ politique au point de devenir la grande mesure
du quinquennat de Hollande.
Jamais
sans doute l’opposition à une loi n’aura été aussi manifeste. Des défilés et
des rassemblements gigantesques, une mobilisation sans précédent, une ardeur et
une inventivité sans relâche des opposants auraient dû amener le
Président à écouter le Peuple et sans doute à l’interroger, avec l’appui du
Parlement qui lui est dévoué, en ayant recours à la procédure référendaire
prévue dans la réforme constitutionnelle de 2008 et dont la loi organique vient
d’être-tardivement- votée.
Ses prédécesseurs avaient renoncé à des textes
devant l’ampleur des protestations publiques. Lui et son gouvernement sont
passés en force. Des auditions bâclées dans les deux chambres accompagnées
parfois de mépris à l’encontre des contestataires, un rythme précipité, un
refus de tout compromis sur les amendements ont révélé la curieuse conception
que la gauche se fait d’une démocratie parlementaire. Le rapporteur de la loi
au Sénat a avoué : « la loi n’est que l’expression d’un rapport de
force. » Et le Conseil Constitutionnel a avalisé cette cavalière ignorance
de l’Anthropologie, lui qui s’entend toujours à chercher le détail juridique
qui oblige à corriger partiellement une loi.
La
première manifestation avait été minimisée par la police aux ordres, relayée
par les médias. Une désastreuse opération avait été lancée en Somalie, comme
par hasard, le même jour. Lors de la seconde manifestation, de prétendus
débordements provoqués par une police usant d’une violence disproportionnée,
avaient servi à ternir la réussite totale du rassemblement devant l’Arc de
Triomphe. Afin de faire tomber la clameur, le pouvoir a, alors, accéléré le
processus parlementaire de manière à ce que la loi soit votée avant la
troisième manifestation.
La manœuvre est grossière : d’une part, on affirme
l’inutilité des cortèges puisque la loi est passée et on fait appel,
comme d’habitude à des sondages, qui disent que tel est l’avis de la majorité
des Français. D’autre part, on cherche à dissuader les Français de manifester
en soulignant les divisions des opposants, en feignant de croire à des
violences, en dénonçant à l’avance l’extrême-droite à laquelle on associe le
Printemps Français amalgamé dans la stigmatisation. Le même Valls, qui a été
incapable de prévoir et de gérer la fête virant à l’émeute du Trocadéro,
prétend interdire la liberté de s’associer et de manifester au nom d’une
démocratie qu’il piétine sans vergogne.
Act Up au pouvoir, et le Printemps
Français interdit ? Mais dans quel régime la France est-elle tombée ? Les
médias acquis à la cause du lobby gay ont biaisé systématiquement la question.
Les Français sont majoritairement favorables à la loi, ont-ils martelé, mais en
oubliant de dire que les Français acceptaient le mariage, non l’adoption, que
le mariage rend possible de plein droit.
Les inepties de Bergé sur la location
du ventre des femmes ou la soumission des consciences à la loi sont
infiniment plus préoccupantes pour l’humanisme et la vraie démocratie, celle
qui laisse vivre et parler Antigone, que les slogans du Printemps Français. Si
celui-ci inquiète tant le pouvoir, c’est qu’il estime que le combat n’est pas
fini et qu’il ne cessera qu’avec la chute des princes qui nous gouvernent si
mal. Qu’un certain nombre de membres de l’agence électorale qui s’appelle
abusivement UMP quittent le bateau, il faut s’en féliciter. Que d’autres se
rallient au langage de l’adversaire, nous y sommes habitués. Que Barjot
barjote, c’est dans sa nature.
Mais
il ne faut pas hésiter. Le pouvoir et ses complices utilisent tous les moyens
pour entraver l’expression populaire. Ecoutons le pape polonais qui avait
puissamment contribué au renversement des totalitaires dans son pays. Notre but
est le même. « N’ayez pas peur », disait-il !
Faudra-t-il d’autres sacrifices que
celui de Dominique Venner
Pour que la voix du peuple souverain se
fasse entendre ?
Après la marche pacifique, faudra-t-il
un putsch ?
Peuple réveille-toi, la France est en
danger !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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