mardi 16 avril 2013

Une France qui se cache la vérité !

La France va présenter le 17 avril son « plan de stabilité » dans une stratégie couvrant la période 2013-2017. Les mauvaises nouvelles s’accumulent avec une relance américaine plus molle que prévu et un taux d’emploi qui n’augmente pas ainsi qu’un ralentissement annoncé de la croissance chinoise. Les marchés accusent le coup sans trop d’affolement pour l’instant mais les menaces sont sérieuses.
Rien ne perturbe un Président Normal. Les prévisions seront tenues. Le déficit de 2013 sera de 3,7% du PIB, soit 75 milliards. La promesse est à rapprocher de celle qui devait être tenue coûte que coûte à hauteur de 3%, soit 60 milliards pour la même année 2013. L’affirmation tenait toujours en début d’année. Qu’est-ce qui a pu changer de si important dans le monde extérieur pour un tel décalage… ? Rien sinon le nuage de fumée qui s’est dissipé.

Le FMI, vient de publier ses propres prévisions pour la France et le voile se déchire. La prévision de croissance serait de -0,1% au lieu de +0,1% du PIB en 2013, soit donc une entrée en récession. Souvenons-nous la croissance dans la prévision de budget était de 0,8% ! Mais pour 2014, la croissance ne serait pas de 1,2% selon Bercy mais de 0,9% selon le FMI. C’est 6 milliards de plus à trouver. Le déficit public ne serait pas de 2,9% comme annoncé par la France, donc en-dessous des 3% reculés à 2014, mais de 3,5%.

Nous continuons une augmentation de la dette qui nous propulse vers les 95% du PIB, alors que le seuil de 90% est donné comme une valeur au-delà de laquelle il est très difficile de ne pas sombrer dans un cercle vicieux de dégringolade.

Comme d’habitude le gouvernement prend des hypothèses tellement optimistes qu’elles ont du mal à tenir un trimestre. Pensez-vous que nous puissions être pris au sérieux par les allemands ? Ces réajustements au coup par coup ne permettent pas de construire une trajectoire claire et nécessite des mesures fiscales en cours d’année sur l’un des 314 impôts de notre pays plus que des restrictions de dépenses bien difficiles alors.

Notre poids s’affaiblit dans l’Europe et l’Allemagne impose ses vues d’austérité que nous digérons grâce à un effet de langage sous forme de « rigueur budgétaire ». Nous aurions préféré qu’il se soit plutôt mué en « contrôle rigoureux des dépenses ». Hélas la pression fiscale restera le levier d’ajustement préférentiel malgré toutes les affirmations gouvernementales. L’orientation de rigueur que nous suivons ne peut pas nous sortir de la descente dans laquelle nous sommes.

A défaut de pouvoir faire un « choc monétaire », puisque nous sommes choqués de partout, il faut absolument diminuer les dépenses de fonctionnement, dépenses structurelles et gaspillages. Ce travail urgent se fait attendre. Le but n’est pas en première urgence de réduire le déficit par une augmentation de la pression fiscale. Il faut surtout permettre d’augmenter les dépenses d’investissement pour relancer l’économie tout en réduisant progressivement le déficit public.

Notre pays est en retard dans le pourcentage de PIB consacré à la Recherche et Développement (1,5% de PIB de différence entre La France et la Suède). Un grand plan de développement industriel sur des créneaux à définir avec les chercheurs et l’industrie doit précéder un effort de formation pour adapter celle-ci aux objectifs industriels définis. La Recherche demande un effort ciblé de l’Etat, le Développement et l’innovation sont en les mains des filières industrielles mais peuvent être encouragés. C’est un investissement beaucoup plus efficace que de sauver des industries qui n’ont plus ou n’ont pas trouvé des créneaux de production rentables.

Les mentalités entre les salariés et les employeurs doivent se rapprocher de la notion de participation et de contrat entre partenaires et non entre adversaires. C’est aussi une évolution nécessaire mais elle se fera naturellement si les salariés sont représentés dans les Conseils d’Administration avec voix délibérative. C’est un des secrets de la réussite allemande.

Comme d’habitude le rapport Gallois reste sur les étagères. Nous allons vers une austérité destructrice car elle ne réduit pas suffisamment les dépenses de fonctionnement de l’Etat, augmente la pression fiscale, alors que nous en sommes déjà les champions du monde et se met en retard dans ce qui peut procurer de la croissance et de l’emploi… les dépenses d’investissement dans les infrastructures, la recherche et l’innovation.


La France, qui se cache la vérité, ne veut pas voir l’abîme !

L’austérité à l’allemande est un remède de cheval

Qui pour nous sauver nous fera tous crever !


Claude Trouvé       http://34pourlafrance.blogspot.com/

Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

2 commentaires:

  1. bonjour

    vous avez raison, la france va vers la misere et la pauvrete
    il faut virer le gouvenement actuel

    thizy gilbert

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  2. Tresbien, mais il faut d avantage exporter, il faut mettre une tva sociale
    Cordia.lement

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