La France va présenter le 17
avril son « plan de stabilité » dans une stratégie couvrant la
période 2013-2017. Les mauvaises nouvelles s’accumulent avec une relance
américaine plus molle que prévu et un taux d’emploi qui n’augmente pas ainsi qu’un
ralentissement annoncé de la croissance chinoise. Les marchés accusent le coup
sans trop d’affolement pour l’instant mais les menaces sont sérieuses.
Rien
ne perturbe un Président Normal. Les prévisions seront tenues. Le déficit de
2013 sera de 3,7% du PIB, soit 75 milliards. La promesse est à rapprocher de
celle qui devait être tenue coûte que coûte à hauteur de 3%, soit 60 milliards
pour la même année 2013. L’affirmation tenait toujours en début d’année. Qu’est-ce
qui a pu changer de si important dans le monde extérieur pour un tel décalage… ?
Rien sinon le nuage de fumée qui s’est dissipé.
Le FMI, vient de publier ses
propres prévisions pour la France et le voile se déchire. La prévision de
croissance serait de -0,1% au lieu de +0,1% du PIB en 2013, soit donc une
entrée en récession. Souvenons-nous la croissance dans la prévision de budget
était de 0,8% ! Mais pour 2014, la croissance ne serait pas de 1,2% selon
Bercy mais de 0,9% selon le FMI. C’est 6 milliards de plus à trouver. Le
déficit public ne serait pas de 2,9% comme annoncé par la France, donc
en-dessous des 3% reculés à 2014, mais de 3,5%.
Nous continuons une
augmentation de la dette qui nous propulse vers les 95% du PIB, alors que le
seuil de 90% est donné comme une valeur au-delà de laquelle il est très difficile
de ne pas sombrer dans un cercle vicieux de dégringolade.
Comme d’habitude le
gouvernement prend des hypothèses tellement optimistes qu’elles ont du mal à
tenir un trimestre. Pensez-vous que nous puissions être pris au sérieux par les
allemands ? Ces réajustements au coup par coup ne permettent pas de
construire une trajectoire claire et nécessite des mesures fiscales en cours d’année
sur l’un des 314 impôts de notre pays plus que des restrictions de dépenses
bien difficiles alors.
Notre poids s’affaiblit dans
l’Europe et l’Allemagne impose ses vues d’austérité que nous digérons grâce à
un effet de langage sous forme de « rigueur budgétaire ». Nous
aurions préféré qu’il se soit plutôt mué en « contrôle rigoureux des
dépenses ». Hélas la pression fiscale restera le levier d’ajustement
préférentiel malgré toutes les affirmations gouvernementales. L’orientation de
rigueur que nous suivons ne peut pas nous sortir de la descente dans laquelle
nous sommes.
A défaut de pouvoir faire un
« choc monétaire », puisque nous sommes choqués de partout, il faut
absolument diminuer les dépenses de fonctionnement, dépenses structurelles et
gaspillages. Ce travail urgent se fait attendre. Le but n’est pas en première
urgence de réduire le déficit par une augmentation de la pression fiscale. Il
faut surtout permettre d’augmenter les dépenses d’investissement pour relancer
l’économie tout en réduisant progressivement le déficit public.
Notre pays est en retard
dans le pourcentage de PIB consacré à la Recherche et Développement (1,5% de
PIB de différence entre La France et la Suède). Un grand plan de développement
industriel sur des créneaux à définir avec les chercheurs et l’industrie doit
précéder un effort de formation pour adapter celle-ci aux objectifs industriels
définis. La Recherche demande un effort ciblé de l’Etat, le Développement et l’innovation
sont en les mains des filières industrielles mais peuvent être encouragés. C’est
un investissement beaucoup plus efficace que de sauver des industries qui n’ont
plus ou n’ont pas trouvé des créneaux de production rentables.
Les mentalités entre les
salariés et les employeurs doivent se rapprocher de la notion de participation
et de contrat entre partenaires et non entre adversaires. C’est aussi une
évolution nécessaire mais elle se fera naturellement si les salariés sont
représentés dans les Conseils d’Administration avec voix délibérative. C’est un
des secrets de la réussite allemande.
Comme d’habitude le rapport
Gallois reste sur les étagères. Nous allons vers une austérité destructrice car
elle ne réduit pas suffisamment les dépenses de fonctionnement de l’Etat,
augmente la pression fiscale, alors que nous en sommes déjà les champions du
monde et se met en retard dans ce qui peut procurer de la croissance et de l’emploi…
les dépenses d’investissement dans les infrastructures, la recherche et l’innovation.
La France, qui se cache la vérité, ne veut pas voir l’abîme !
L’austérité à l’allemande est un remède de cheval
Qui pour nous sauver nous fera tous crever !
L’austérité à l’allemande est un remède de cheval
Qui pour nous sauver nous fera tous crever !
Claude Trouvé http://34pourlafrance.blogspot.com/
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
bonjour
RépondreSupprimervous avez raison, la france va vers la misere et la pauvrete
il faut virer le gouvenement actuel
thizy gilbert
Tresbien, mais il faut d avantage exporter, il faut mettre une tva sociale
RépondreSupprimerCordia.lement