Après les révélations et les
soupçons qui pèsent sur la classe politique, un grand nombre de citoyens s’interrogent,
et des partis des extrêmes de l’échiquier politique crient haut et fort soit à
la démission du gouvernement, soit à la dissolution de l’Assemblée, soit en
appellent à une VIème République.
On peut citer les propos de
Jean-Luc Mélenchon : « le basculement de certains de ces
responsables politiques dans la délinquance financière ou fiscale, n’est pas la
dérive personnelle de quelques moutons noirs, mais bien le prolongement logique
du sentiment d’irresponsabilité et de toute-puissance qui habite cette nouvelle
oligarchie politico-financière. Les appels à la morale individuelle et à plus
de transparence ne seront donc qu’un emplâtre sur une jambe de bois si des
mesures à la hauteur de la situation ne sont pas prises ». On ne peut qu’être d’accord avec ces propos
mais après, cela traite-t-il les causes ?
En
fait ces causes et leur traitement sont dans le duo des pertes de souverainisme et de démocratie, d’ailleurs
fondamentalement liées entre elles. Nous sommes dans une Union Européenne qui
se tient éloignée de ses citoyens et montre une réticence congénitale à
solliciter ou à accepter le verdict populaire en dehors de l’élection de sa
représentation parlementaire. La simple évocation d’un référendum suffit à lui
donner des boutons.
Cette
oligarchie politique, technocratique et financière, rogne petit à petit la
souveraineté des Etats et encourage subrepticement le régionalisme, ce qui est
de nature à renforcer son pouvoir par diminution de celui de territoires
contestataires. L’oligarchie nationale en question y trouve son compte et se
plie à cette dépossession. Elle a vu s’ouvrir dans ce cadre une mondialisation
et une financiarisation permettant des enrichissements personnels au cartel d’initiés
qu’elle est.
La
perte de responsabilité, transférée à plus de 70% à l’Europe, et les perspectives
d’enrichissement personnel plus vastes suffisent à comprendre que les
opérations illégales sont tentantes et à portée de main. Les pertes de
souveraineté et de démocratie sont les vraies causes d’une montée de scandales
financiers et d’un désintéressement de la chose publique, la « res
publica », de la part des politiques. Par conséquence elle entraîne
une désaffection, voire un dégoût de ceux-ci de la part des citoyens de ce
pays.
La
souveraineté c’est montrer sa capacité à prendre des décisions dans les
évènements difficiles sans se soumettre forcément à celles des autres. Or il
semble que le pouvoir régalien dont nous avons fait preuve récemment n’est plus
que celui de décider une guerre en Libye, au Mali et de tenter de le faire en
Syrie (où les américains, et nous, avons perdu la main d’ailleurs). Nous sommes
allés seuls ou presque au Mali et nous en supportons donc la quasi-totalité des
dépenses. On parle de 400.000 euros par jour et on attend la publication du
bilan final qui risque fort ne pas être totalement honnête (1 heure de vol
d’un Rafale coûte 27.000€) !
Pendant ce temps le pays
creuse sa dette et le français croule sous les impôts. Chaque Français paye
maintenant plus d’impôt qu’un paysan de l’époque de l’Ancien régime, alors que
les péages, qui étaient honnis par les Français de l’époque, sont rétablis, que
des ponts et des routes n’ont jamais été aussi chers, que les Français ne font
plus les corvées mais les payent… très chers. L’ensemble de la pression fiscale
sur les Français est désormais d’une telle ampleur, qu’elle pèse plus lourd que
celle qui déclencha avec d’autres raisons la grande Révolution.
La France devient l’inquiétude
de l’UE, des voix qui craignent de la voir rejoindre les pays en difficulté se
font entendre partout en Europe, les promesses du gouvernement ne sont pas plus
crues que les affirmations de feu le Ministre du Budget. Le chômage ne baissera
pas avant la fin de l’année et la pression fiscale augmentera en 2014, contrairement
aux promesses gouvernementales. La France continuera à se désindustrialiser. La
croissance sera plus proche de -0,5% que du +0,1%, valeur déjà en dessous de la
prévision budgétaire de +0,8%. Nous sommes déjà en récession. Le déficit sera
plus important que prévu et les prévisions de croissance, pour 2014 et la suite,
sont continuellement revues à la baisse.
La confiance n’est plus là, les voix qui
regrettent le carcan de l’euro sont de plus en plus nombreuses, les français s’apprêtent
à souffrir et même leur bas de laine est menacé. Le Président Normal accompagne
notre descente sans la juguler et s’avère de plus en plus sans poids réel au
sein de la zone euro. Le pouvoir bafoue sa démocratie et perd chaque jour sa
souveraineté. L’heure du désenchantement et des scandales va miner de l’intérieur
ce pays, lui enlevant ses capacités de réaction dans la légalité pour éviter la
faillite.
Perte de souveraineté, perte de démocratie,
Sources de scandales et de médiocrité,
D’un gouvernement malade
Que l’euro tue !
Claude Trouvé http://34pourlafrance.blogspot.com/
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Tres bien,
RépondreSupprimerCordialement
Thizy Gilbert