Le Parlement vient sans
surprise de voter la loi sur le « Mariage pour tous ». Sauf avis
contraire du Conseil Constitutionnel, cette loi entrera en application. Le
refus d’un référendum et le passage direct et précipité par la voie
parlementaire donne une nouvelle impression de refus de démocratie. Ce refus a
son explication dans la peur que ce soit l’occasion d’exprimer un rejet global
de la politique présidentielle.
Il n’est pas nécessaire de
redire que le MPF avait pris une position raisonnable axée sur les problèmes de
filiation et d’adoption, sans stigmatiser l’homosexualité et la vie commune
dans le cadre du PACS. Ce dernier pouvait d’ailleurs avoir des aménagements
prenant en compte la difficulté de permettre d’hériter au conjoint restant.
Cette position lui a permis de se joindre à ces manifestations répétées, avec
un écho dans les grandes villes dans un calme quasi général.
Les quelques débordements
ont été pour une bonne part le résultat d’un politique de contrainte sur la
manifestation parisienne de grande ampleur en interdisant les Champs-Elysées et
en bloquant à l’Etoile le mouvement des manifestants qui ont buté sur les
forces de police. On peut regretter plus la prise de risque du gouvernement,
devant la marche en avant d’un mouvement de cette ampleur, que celle de
quelques extrémistes dont les organisateurs se sont désolidarisés.
Il est évident que cette
évolution législative ne s’arrêtera pas là. L’extension de la loi à la PMA est
déjà dans les tuyaux et la Gestation Pour Autrui va logiquement être revendiquée
par les couples hommes même si elle met en lumière l’ensemble des questions de
société. L’ensemble des religions a tenu à manifester ses inquiétudes mais la
machine est en marche et les pertes de repères menacent de plus en plus notre
société. On peut se demander si les problèmes des transsexuels ont été pris en
compte, si le nombre de femmes est limité à une dans le mariage hétérosexuel puisque
le Coran n’y fait pas obstacle et que des familles vivent ainsi en France, etc.
etc.
On a manifestement affaire à
un refus démocratique sur un sujet dont l’importance était inversement proportionnelle
à l’urgence. Cette dernière n’était que liée à une promesse présidentielle
attendue par une minorité d’une minorité de citoyens. L’anticipation de la date
prévue pour le vote ne fait que confirmer la tendance à se passer de la
démocratie directe. Pour se faire le Président avait débranché son sonotone !
Il nous faut une nouvelle
fois alerter l’opinion sur le recul de la démocratie en France. Les deux partis
majoritaires monopolisent le pouvoir et ne se privent plus de braver la volonté
du peuple dès lors qu’ils sentent un risque d’être désavoués. Ce fut le cas du
précédent gouvernement avec le vote négatif sur la Constitution européenne effacé
par la voie parlementaire sur le traité de Lisbonne. Cette attitude se répète.
Elle fait partie d’une volonté délibérée comme l’empêchement des partis,
recueillant plus de 15% des voix, de pouvoir siéger valablement dans les
Assemblées.
Ces deux partis considèrent
que le pouvoir ne peut leur échapper et que la démocratie directe doit être
étouffée comme pouvant mettre en danger l’exercice de celui-ci. Si depuis
trente ans, ces deux partis ont gouverné seuls, il faut bien constater que les
problèmes d’immigration et les déficits budgétaires sont essentiellement de
leur fait. Ces deux problèmes majeurs, qui font monter l’insécurité, le chômage
et le racisme, font plonger la France dans la récession et la perte d’identité.
La République française balbutie sa démocratie.
Une société qui perd ses repères ne peut survivre
Que par l’arrivée d’une autre culture qui lui en impose d’autres.
Claude Trouvé
Coordonateur MPF du
Languedoc-Roussillon
la chute de la FRANCE
RépondreSupprimeril faut virer hollande
cordialement