Ce
dimanche annonce le
printemps sur les rives de la Méditerranée et l’on se prend au plaisir
de voir le soleil inonder les maisons et faire sortir la nature de sa
torpeur
hivernale. La nature est en pleine croissance, elle, pendant que nous
entrons
en récession. Il faut donc que la motivation soit forte pour que je
lance un
cri d’alarme dans les rayons de soleil qui réchauffent notre cœur d’une
douceur apaisante.
Mais, chers lecteurs, les rayons
du soleil nous aveuglent comme le font nos gouvernements et nous conduisent à
une politique de l’autruche pour mieux nous endormir. Ce gouvernement pompe
notre énergie dans des combats dont il tient solidement l’issue. Nous défendons
nos valeurs avec acharnement et conviction, convaincus que les problèmes de
société ne peuvent se résoudre sans un grand débat national et que le socle sur
lequel sont bâties celles-ci est sapé à la base dans le « mariage
pour tous », menaçant ainsi tout l’édifice.
La mise en avant de
revendications d’une minorité homosexuelle se traduit par un ébranlement de
notre société en ouvrant la route à toute une évolution vers la banalisation de la notion de couple, la marginalisation
de la famille, de la filiation et une atteinte aux droits de l’enfant, devenu un
objet de plaisirs personnels. L’évocation du risque pris pour les enfants
emmenés dans les manifestations par le rapporteur du projet de loi est recevable,
mais ses propos sur celui d’influencer ainsi leur « gender » dans le
sens de la « normalité » est plus que contestable. Passons, car l’abîme
vers lequel nous allons est pire encore sur le plan matériel de notre survie.
Les gouvernements européens,
y compris le nôtre, cherchent tous à se maintenir au pouvoir. Le nôtre est
ébranlé mais cherche, encore et d’abord, tous les moyens de ne pas perdre des
électeurs comme les précédents. Il ajoute juste une touche d’incompétence
globale en commençant par le Chef de l’Etat lui-même et commet l’erreur d’avoir
mis la moralité publique dans ses promesses de campagne. La moralité publique n’existe
plus depuis longtemps même si beaucoup de nos représentants restent
respectables.
Les gouvernements ne font qu’acheter
les voix de groupes importants, surtout ceux historiquement favorables, par des
allègements d’impôts, des programmes sociaux, des contrats d’aides, des emplois…
enfin tout ce qui va permettre qu’ils se tiennent tranquilles. Le but est le
pouvoir, le moyen est le maintien du robinet d’argent ouvert car il faut
financer tout cela. Ils savent bien qu’ils dépendent de la crédulité et de la
complaisance des masses moutonnières qu’ils vont tondre.
Chypre vient de révéler vers
quoi ils nous emmènent, la ponction de l’épargne. La France est encore crédible
pour une seule raison, son épargne répartie sur les livrets A, les PEL et les
assurances-vie. L’Etat est endetté jusqu’au cou et les quatre principales banques
françaises sont incapables de faire face à un retrait massif de notre argent.
Contrairement à ce que l’on nous affirme, pour éviter que nous nous affolions
et que justement nous retirions notre argent.
Comme le dit très bien le
journal Les Echos, « en retirant son argent,
l'actionnaire provoque un krach, le créancier, une flambée des taux d'intérêt,
le déposant, un "bank run". Dans les trois cas, le système
financier s'effondre comme un château de cartes. La sortie de la crise
dépendra de la capacité des autorités à appliquer les principes sans faire fuir
les moineaux de la finance. »
Chypre était
en danger parce que son secteur bancaire était hypertrophié avec huit fois la
valeur de son PIB. Savez-vous de combien est l’hypertrophie en France ? 4
à 4,5 fois le PIB ! On nous dit que nos dépôts sont garantis jusqu’à
100.000 euros (les chypriotes perdent 40% des dépassements au-dessus de cette
somme), le fonds de garantie (FGD) ne disposait que de 2 milliards d’euros à
fin 2010 alors que les dépôts atteignaient 1600 milliards à fin 2012 !
Heureusement
me direz-vous, j’ai mon argent dans une assurance-vie. Vous faites donc partie
des 1400 milliards mis ainsi à l’abri en janvier 2013. Vous disposez en effet du
Fonds de garantie des assurés contre la défaillance de sociétés d’assurance de
personnes (FGAP) à concurrence de 70.000 euros par société. Sauf que le Code des
assurances n'impose à celles-ci que de « disposer en permanence d’un montant global de
ressources égal à 0,05% du total des
provisions mathématiques constatées au 31 décembre de l’année précédente pour l’ensemble
des entreprises ».
Le
rédacteur de Vos Finances écrivait hier : « Pauvre Europe ! Au terme d'une semaine
écourtée, c'est le triste constat qui s'impose. La semaine dernière a commencé
en fanfare, démontrant que les investisseurs ont bon dos et qu'ils font encore
confiance à leurs dirigeants.
Jusqu'au
moment où le nouveau président de l'Eurogroupe et ministre des Finances
néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, ait la candeur d'évoquer tout haut ce que
beaucoup devaient penser tout bas : le hold-up sur les comptes
bancaires chypriotes est une solution ouverte pour résoudre d'autres crises. »
Pour durer un gouvernement a besoin d’argent.
Quand la croissance ne lui en apporte plus,
Il lui reste la poche des épargnants
A vider pour survivre…
Son seul objectif !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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