On
peut être d’accord ou non avec le « Mariage pour tous », mais il est
un phénomène que l’on ne peut nier c’est que le peuple, sevré de démocratie,
est impatient et veut s’exprimer. Les manifestations populaires à répétition
sont le signe que la coupe est pleine. Le passage en force du gouvernement en s’appuyant
sur sa majorité parlementaire et en snobant le peuple, fait suite au même
passage en force du précédent gouvernement pour la Constitution Européenne. Nos
concitoyens n’ont pas oublié.
Le mode de
gouvernement par l’oligarchie dominante s’approche de plus en plus d’un mode monarchique
qui s’est terminé autrefois dans le sang. Pourtant Louis XVI avait mis fin à la
monarchie absolue et s’était soumis à une monarchie constitutionnelle. Surnommé
« Louis le dernier », ce roi a laissé dans l’histoire l’image d’un
honnête homme pétri de bonnes intentions mais qui n’était pas à la hauteur de
la tâche herculéenne de réforme de la monarchie.
Les finances de Louis
XVI, qui étaient bien mal en point, et une « pression sociale » ont
conduit à tenter d’abolir le servage et de rogner les avantages des
privilégiés. Les responsables des Finances se sont penchés avec plus ou moins
de succès au chevet du malade, Turgot, Necker, De Calonne, Brienne puis encore
Necker. Les politiques d’austérité de Necker ou la tentative de « relance »
par l’investissement public et l’emprunt de De Calonne n’ont pu éviter que le
Tiers Etat, majoritairement tenu par la bourgeoisie, bloque toute réforme salutaire.
Les fourches ont fait le reste.
Nous vivons des
moments qui ont une certaine similitude. Les politiques d’austérité ou de
relance, ou encore combinées, sont à l’ordre du jour sans efficacité pour l’instant.
Le blocage vient de la perte de confiance des citoyens et de la perte
de la démocratie. Un peuple qu’on n’écoute plus et qui n’a pas confiance se
retranche dans une position de conservation personnelle et de bas de laine que
l’on constitue pour affronter le pire. L'économie se bloque. Ce blocage est aussi initié par celui de
la zone euro qui mène une politique qui n’écoute que les lobbies et détruit la
souveraineté des Etats.
Il nous faut rétablir la démocratie et, en prenant
exemple sur la Suisse, :
- Redonner vie au référendum d’initiative populaire et abrogatoire à partir d’un nombre de citoyens qui ne soit pas un frein à son éclosion.
- Pouvoir déclencher un référendum local sur tout sujet, concernant les délégations territoriales de pouvoir, par une simple pétition réunissant un nombre suffisamment d’électeurs.
- Pouvoir doser la représentation proportionnelle afin de permettre à des pourcentages d’électeurs, de 5% par exemple, d’avoir des représentants à l’Assemblée et, à partir de 10% de pouvoir constituer un groupe parlementaire.
- Rétablir la liberté d’expression en abrogeant les lois liberticides (Pleven, Gayssot, Taubira, Perben) qui permettent aux groupes de pression et associations des pouvoirs de censure exorbitants, voire même d’inquisition.
- Redonner, comme aux Etats-Unis, une liberté d’expression qui ne soit pas assujettie à la « bien-pensance », pour raison de maintien en poste ou de privilège fiscal, dans tous les médias audio-visuels et la presse écrite.
- Etc.
La démocratie ne se réduit pas à une représentation parlementaire.
Une République qui confisque le pouvoir au peuple
Ne peut plus avoir le sens du « bien commun ».
« L’oligarchie ça
suffit, vive la démocratie »
(Hervé Kempf)
Claude Trouvé http://34pourlafrance.blogspot.com/
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon