vendredi 19 avril 2013

Pour une autre politique…

La France a essayé les recettes Sarkozy et Hollande, aucune des deux ne donne satisfaction et la France s’avère plus en difficulté que la moyenne des pays européens pour le proche avenir selon le FMI et la Commission européenne. Même si l’on peut penser que le précédent gouvernement avait amorti la crise de 2008-2009, ce fut au prix d’une augmentation spectaculaire de la dette publique. Après la prise de conscience, post-candidature du Président Hollande, la situation économique de la France se dégrade à vue d’œil et le climat social se tend dans une ambiance morose qui s’approche du délétère.
Ne serait-il pas temps de se poser la question qui fâche… notre participation à la zone euro est-elle bonne pour la France ? En dehors des années 2002-2003, il est bien difficile d’y trouver un sujet de satisfaction. Hors certains pays de la zone euro y trouvent leur compte jusqu’à présent. Jusqu’à présent en effet car leur réussite a tenu pour beaucoup à la possibilité d’exporter vers les pays de la zone euro dont les pays du sud. Il n’est plus sûr que devant une diminution de la consommation intérieure de ces pays, il en soit de même encore longtemps.

Mais d’autres pays européens hors eurozone ou hors UE tirent très bien leur épingle du jeu, Norvège, Suède, Danemark, Suisse, entre autres. La première conclusion est qu’une vie « normale » est possible en dehors de l’euro et même de l’UE. Ceci contraste avec l’affirmation de Hollande, lors du dernier Conseil des Ministres, selon laquelle la sortie de l’euro serait catastrophique. C’est par ce genre d’affirmation effrayant, érigé en postulat, que se maintient le dogme de l’euro pour des gouvernements qui préfèrent perdre de leur autorité et de la souveraineté du pays plutôt que de regarder la vérité en face.

L’ouverture d’un débat sur cette question serait la mesure la plus salutaire et permettrait de faire déjà pression sur les pays pour qui l’euro est bénéficiaire. Nous nous complaisons dans l’attitude bienveillante de l’Allemagne, qui bénéficie d’un avantage de l’ordre de 250 milliards entre nos deux commerces extérieurs, le nôtre étant largement déficitaire. Sa bienveillance a ses raisons. La sortie de l’euro n’entrainerait pas une forte dévaluation mais permettrait par la suite d’ajuster notre économie le temps que notre compétitivité soit rétablie.

L’augmentation de la pression fiscale a toujours donné de mauvais résultats et nous sommes les champions en la matière. Il est donc suicidaire de l’augmenter encore en 2014. C’est pourquoi nous nous trouvons dans une impasse où la consommation intérieure va diminuer et la compétitivité s’affaisser un peu plus. Les rentrées d’impôt ne seront donc pas celles espérées et le déficit plus élevé que prévu. On reste dans le cercle vicieux.

Les deux partis principaux, et le centre mou, grand promoteur du « encore plus d’Europe », bloquent toute sortie volontaire et programmée de l’euro. Cette sortie ne pourra donc malheureusement se faire que dans l’urgence et dans une situation française beaucoup plus dégradée qu’aujourd’hui. Cela ne doit pas nous interdire de préparer l’avenir dans la recherche des axes d’une politique industrielle, d’y adapter la formation, et de faciliter le travail des entreprises dans la paperasserie, l’accès aux crédits d’investissement, l’encouragement à l’innovation et à la prise de brevets.

Mais l’Etat a un devoir urgent et salutaire, c’est d’assainir les dépenses publiques. C’est là que se trouvent les véritables niches, les gaspillages, ceux qui ont un impact minimum sur la consommation intérieure et le chômage. Les mille-feuilles de l’organisation territoriale en est l’exemple type avec ses redondances, sa complexité et son gaspillage. On peut y ajouter tous ces groupes de travail, ses commissions, dont les travaux n’ont pas ou peu d’impact sur les décisions politiques, dans lesquels on place des amis politiques en perte d’emploi public. C’est une mine de plusieurs dizaines de milliards au bas mot !

La fin de l’euro sous sa forme actuelle est inéluctable

Banquiers et politiques sont déjà à son chevet.

L’Etat attentiste garde… son embonpoint

Alors plus dure sera la chute !

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

3 commentaires:

  1. La France va droit dans le mur
    Cordialement
    Thizy gilbert

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  2. On peut reduire le nombre de sénateurs
    Cordialement

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  3. Avant de pousser les gens au sucide, il serait souhaitable de virer hollande
    Cordialement

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