Notre ministre du Redressement Productif, ce bellâtre qui
devrait faire un stage de six mois dans une école de commerce, a du travail sur
la planche pour redresser… le chômage. Le monde économique ne croit pas que la
voiture électrique soit tombée pile pour avoir une action à court terme et croit
même que le plan d’aide à l'industrie automobile ne sert encore une fois qu’à gagner un peu de temps.
Pendant ce temps justement « le nombre de demandeurs d'emploi sans
activité en France métropolitaine a poursuivi sa hausse en juin pour atteindre
2,945 millions de personnes, soit 23.700 de plus qu'en mai (+0,8%), marquant un
14ème mois consécutif de hausse, a annoncé mercredi le ministère du Travail. »
En incluant les personnes exerçant une activité réduite, ce sont 4,395
millions de personnes qui étaient à la recherche d'un travail --un record
depuis la mise en place des ces statistiques en 1991--, soit une hausse de
48.400 demandeurs d'emploi (+1,1%) en un mois, selon les chiffres de la Dares.
Ce dernier chiffre d’augmentation du nombre de chômeurs est à rapprocher de
l'attente de la mobilisation des 80.000 contrats aidés supplémentaires au
second semestre. A ce rythme, il ne faudra pas deux mois pour que cet apport
soit effacé dans les statistiques de l'emploi et que les dépenses de l’Etat
soient alourdies. La deuxième mesure d’embauche de 2.000 CDI pour Pôle Emploi
est sûrement une charge pour l’Etat mais bien moins sûrement un apport sensible
au reclassement des chômeurs. Le reclassement demande souvent une formation à
une autre activité puisque celle-ci débauche.
Notre ministre du Redressement Productif de chômage va donc refiler à son
collègue du ministère du Travail largement plus de 10% de chômeurs à fin 2012. Avant
de dire pauvres chômeurs, je suis tenté de dire pauvre Montebourg, ce chantre
de la « démondialisation », qui va devoir saluer le pape européen de
la mondialisation formé chez Goldman Sachs !
En effet dans le domaine des illusionnistes,
le patron de la BCE Mario Draghi, vient de faire une prestation époustouflante.
Par une phrase « Je ferai tout pour
sauver l’euro », il a effacé plus d’une semaine de dégringolade de la
Bourse, fait chuter les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie au-dessous
de leurs records historiques, ravit la Fed, le FMI et les chefs d’Etat
américain, allemand et français qui aspiraient à souffler un peu pour leurs vacances
d’été même de courte durée.
Ce « je ferai tout » signifie tout simplement mon compte bancaire
est ouvert et inépuisable, autrement dit, d’une façon ou d’une autre, des
liquidités seront à votre disposition pour vous banques et états. Mario Draghi vient donc de s'adjuger, avec la complicité franco-allemande qui n'en peut mais, le droit d’inonder l’Europe de monnaie factice à l’instar de
la Fed alors que sa mission n’est que dans la surveillance de l’inflation. Or
chacun sait que l'un des risques d’une telle opération est justement l’hyperinflation.
« Vas-y mon garçon, je te donne ma carte bancaire, amuses-toi surtout,
la somme dépensée n’a pas d’importance ». C’est le message de Mario Draghi à l’Espagne, entre autres pays et banques, qui n’ose pas officiellement demander de l’aide sans nouvelle
contrainte mais qui ne peut plus faire face ni au renflouement de ses banques
ni à celui de ces régions exsangues. Quand un catalan demande de l’aide à
Madrid c’est un signe qui ne trompe pas !
La valse de rachat des obligations bancaires et souveraines pour sauver
banques et états, la baisse du taux d’intérêt vont s’appuyer sur du vent pour
faire tourner le moulin de la monnaie. L’euro n’ayant pas la force militaire et
pétrolière du dollar et s’appuyant sur la garantie des mêmes états solidaires,
qui va payer la note quand ce système va s’écrouler ?
Peu importe… on a gagné du temps, cela dure depuis trois ans pourquoi pas
indéfiniment ?
Alors qu’Arnaud
consomme du vent
Pour faire
tourner les moulins automobiles
Mario produit
du vent pour faire tourner le moulin à monnaie
C’est toute la
différence !
Bonnes vacances !
Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF
Languedoc-Roussillon