J’ai eu l’occasion de dire que la démocratie en France
n’était plus le modèle auquel le monde se référait. Nous sommes devenus une démocratie imparfaite
dans laquelle le référendum n’est plus d’ailleurs qu’un souvenir d’apparence
démocratique. Pire nos gouvernants s’ingénient à trouver tous les moyens de l’éviter
et de déposséder le peuple du choix de son destin.
La constitution européenne nous a été imposée par le traité
de Lisbonne, lequel n’en est pratiquement que la copie conforme. Mais le pacte
budgétaire, que François Hollande va faire finalement adopter, matérialise un
abandon de souveraineté pour des concessions illusoires de l’Allemagne.
Il est moins que sûr que la mutualisation de la dette et que le MES franchissent l’étape désormais imposée par la saisine de la Cour Constitutionnelle allemande. Il en va de même pour que le coup de pouce européen à la croissance soit suffisant pour engendrer un effet notable, alors qu’il ne peut représenter au plus que 1% du PIB européen.
Il est moins que sûr que la mutualisation de la dette et que le MES franchissent l’étape désormais imposée par la saisine de la Cour Constitutionnelle allemande. Il en va de même pour que le coup de pouce européen à la croissance soit suffisant pour engendrer un effet notable, alors qu’il ne peut représenter au plus que 1% du PIB européen.
L’intervention de Véronique Besse, député MPF de Vendée, à
l’Assemblée le 3 juillet sur le discours de politique générale du Premier
Ministre, en fait une brillante démonstration
:
" Monsieur le président, monsieur le Premier
ministre, mes chers collègues, jamais
dans l’histoire de la Ve République, le contexte économique et
social n’aura été aussi délabré. Les
Français sont inquiets, ils n’ont plus confiance en l’avenir, le
libre-échangisme mondial détruit nos emplois, l’Europe ne protège pas et l’euro,
comme nous le disons depuis quinze ans, ruine notre économie. "
"
Aujourd’hui, la France cherche
un nouveau souffle. Il y a deux semaines, les Français se sont exprimés. Ils
attendent de leurs dirigeants, de leurs représentants, qu’ils remettent enfin
en cause les dogmes de la monnaie unique et du libre-échangisme mondial,
qu’ils aient le courage de redresser
les finances, qu’ils assurent la
compétitivité de nos entreprises et qu’ils maintiennent le principe de la solidarité nationale. Or, monsieur
le Premier ministre, qu’avez-vous à proposer ? Un double coup d’accélérateur vers le déclin. Premier coup
d’accélérateur, vous voulez déposséder
le peuple de son pouvoir de décision. L’Assemblée nationale représente le peuple français. L’Assemblée
nationale, c’est le cœur battant de notre démocratie. "
" Nos concitoyens nous font confiance.
Ils attendent que nos décisions soient
conformes au bien de notre pays. Les
Français veulent relever la tête et retrouver confiance en l’avenir.
"
" Pour cela, l’Assemblée nationale ne doit
pas être une chambre d’enregistrement des décisions de Bruxelles. "
" Or, que proposez-vous à travers votre pacte
budgétaire ? D’arracher aux
représentants du peuple un de leurs derniers pouvoirs pour le remettre à des
technocrates non élus. Vous
détruisez notre capacité à reprendre notre destin en main. "
" Deuxième coup d’accélérateur, vous
programmez la déstructuration de notre société. "
" Il vous restera la
démagogie et le clientélisme, qui vous permettront d’asseoir, pour un temps,
tous vos pouvoirs. "
" Vous allez faire le jeu du communautarisme, en répondant
à des intérêts particuliers et clairement ciblés, au détriment de l’intérêt
national. Une petite loi pour la communauté
homosexuelle, en dénaturant
l’institution du mariage et en promettant
un droit à l’enfant, mettant aux
oubliettes l’intérêt des enfants. "
" Une petite loi pour
les étrangers, en promettant le droit de vote, et en sacrifiant la citoyenneté française au profit
d’un nouvel électorat potentiel. "
" Une petite loi pour le lobby de l’euthanasie, en proposant la mort aux plus fragiles plutôt que la solidarité et le développement des soins palliatifs. "
" Des garanties aux fonctionnaires, en promettant qu’il n’y aura pas de baisse
des effectifs. "
" Et enfin, une mesure qui est, certes, symbolique :
l’augmentation du SMIC. Il reste à savoir ce que vous prévoyez pour
garantir la compétitivité de nos
entreprises, et la pérennité de
leurs emplois. En réalité, vous
préparez la déstructuration de notre société à grand renfort de promesses et
de vieilles lunes. "
" Où est
l’intérêt général ? Que faites-vous des valeurs fondamentales de notre
pays ? "
" La
société que vous proposez, c’est une société pulvérisée, éclatée et
impuissante. Les Français seront isolés les uns des autres, ils ne partageront
plus rien : aucun avenir commun ne leur est proposé. "
" Pire,
toutes les valeurs fondamentales de notre société sont menacées : la
famille, la liberté d’entreprendre, la responsabilité, la solidarité, ainsi que
la nation elle-même, fractionnée en petites communautés d’intérêts. "
" Cette
politique est déraisonnable. Vous proposez de déposséder la France par le haut,
de fractionner notre société, de faire peser le coût de vos propositions sur le
dos des Français et des générations futures. "
" Vous comprendrez, monsieur le Premier ministre,
que le Mouvement pour la France,
que je représente, ainsi que nos amis souverainistes
et les parlementaires attachés aux
valeurs fondamentales de la France, ne puisse voter la confiance à votre
gouvernement. "
" Nous ne
participerons pas à cette débâcle. Vous avez aujourd’hui tous les pouvoirs, vous
serez tenus pour responsables devant l’Histoire et devant le peuple français du
désastre auquel vous nous conduisez. "
" Vous nous trouverez sur votre chemin pour
vous rappeler, sans cesse, ce que doit être le rôle d’un gouvernement français : protéger la liberté du peuple, et lui
garantir la maîtrise de son destin. "
Il n’est pas de
pire trahison à son pays
Que l’abandon
de la maîtrise de son destin.
Claude Trouvé
Coordonnateur du MPF du Languedoc-Roussillon