La reconnaissance de l’union civile s’impose
lentement mais sûrement dans les pays européens comme on peut le voir sur la
carte ci-jointe mais sous des formes diverses pouvant aller jusqu’au mariage. L’homosexualité
est ainsi considérée comme ne devant pas être l’objet de discrimination. La Cour
européenne des droits de l'homme a cependant estimé que le fait de réserver le
mariage aux couples constitués d’un homme et d’une femme relève des
prérogatives des lois nationales et ne constitue pas une discrimination.
Plus incisif dans un rapport adopté fin 2002, le Parlement
recommande « de reconnaître les relations non maritales, tant entre
personnes de sexe différent qu'entre personnes du même sexe, et d'associer à ce
type de relations des droits égaux à ceux qui découlent du mariage, tout en
inscrivant à l'agenda politique la reconnaissance mutuelle des relations non
maritales et du mariage entre personnes du même sexe ». Dans une
résolution de 2003, le Parlement européen réitère sa demande « d'abolir
toute forme de discrimination - législatives ou de facto - dont sont encore
victimes les homosexuels, notamment en matière de droit au mariage et
d'adoption d'enfants ».
L’union
homosexuelle en Europe
·
Mariage homosexuel autorisé
·
Unions civiles autorisées
·
Concubinage homosexuel reconnu
·
Question devant les parlements
·
non reconnu ou statut inconnu
·
Mariage homosexuel interdit
C’est bien sur ce dernier point de
la fécondité, qui est liée à l’arrivée d’enfants dans un couple homosexuel, que
la discussion est la plus âpre. SI se marier était seulement l'union de deux
personnes et la constitution d'un couple stable, on comprend qu'un couple
homosexuel, les couples homosexuels, ait le droit de se marier. Au nom de
l'égalité des droits, on doit reconnaître à tous le droit de se
marier. Mais la réalité humaine et sociale du mariage ne se réduit
pas à la constitution d'un couple, il comporte deux éléments essentiel: la
complémentarité et la fécondité, la procréation des enfants. Ces deux éléments manquent
au couple et au mariage homosexuel.
L'expression " homoparentalité "est relativement récente (1997).
Elle désigne l'adoption d'enfants par un couple homosexuel et pas seulement par
un des membres du couple. L'homoparentalité suppose souvent, mais pas
nécessairement, que la législation reconnaisse le mariage homosexuel. En
fait, ce sont surtout des couples homosexuels féminins qui adoptent des enfants
dans les pays ou l'homoparentalité est possible.
L'homoparentalité en France n'est pas possible. Un enfant peut être
adopté par une personne homosexuelle, mais pas par un couple de gays ou de
lesbiennes. Le tribunal de grande instance de Paris
a accordé à un couple féminin l’exercice partagé de l’autorité parentale. Dans
ce cas il s’agissait d’un couple dont l’une des femmes s’était fait inséminer.
Selon l’avis
d’un psychiatre : « Cette
reconnaissance implique-t-elle qu’un couple homosexuel soit " la même
chose " qu’un couple hétérosexuel ? A l’évidence, non. Beaucoup cependant
opèrent ce glissement et, réclamant le " droit à l’indifférence " –
entendu en fait comme droit à l’indifférenciation (sexuelle) –, demandent que
les couples homosexuels aient le droit " comme les couples hétérosexuels
" d’adopter des enfants. Cela me semble une erreur grave. »
L’avancée
que représente la reconnaissance du couple homosexuel représente en effet en
même temps leur reconnaissance sociale et leur droit à la différence. C’est
justement sur la filiation et l’adoption que la différence doit ouvrir des
droits différents. Nous en reparlerons dans un prochain article.
La liberté de disposer de son
corps
Autorise de facto l’union civile homosexuelle.
Elle s’arrête quand elle influe sur
la vie d’un enfant.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon