Les français n’ont jamais été
dans une telle indécision sur leurs intentions de vote. Jamais autant de
français n’auront hésité entre l’abstention, le vote blanc et le vote pour un candidat. Jamais sans
doute, il n’y aura autant d’électeurs qui, dans l’isoloir, glisseront leur
bulletin dans l’enveloppe avec hésitation et dans l’appréhension de ne pas
avoir fait le bon choix. C’est déjà le premier résultat d’une campagne qui n’a
pas permis de parler du vrai défit devant lequel se trouve la France.
Le MPF de Philippe De Villiers
n’est pas présent dans cette campagne et se réserve pour les législatives. Cela
lui permet d’avoir un regard serein sur l’ensemble des candidats présents dans
cette élection. Nous mesurons l’angoisse des français devant une situation de leur
pays qu’ils perçoivent confusément mais qu’on leur présente à travers le prisme
déformant des partis au pouvoir depuis trente ans. Quinze ans de gouvernement
de gauche et seize ans de gouvernement de droite nous ont amené à une dette
insupportable de 1700 milliards et à engloutir plus de 80% de nos impôts sur le
revenu dans le paiement des intérêts de la dette.
Oui la France est en danger parce
que l’on ne peut pas continuer avec une balance des paiements qui se détériore
d’année en année. La balance des paiements c’est le solde de toutes nos
transactions internationales, c’est le bilan des flux d’argent entrants et
sortants de notre pays. C’est comme notre différence entre les dépenses et les
recettes dans notre budget familial. La France a une balance des paiements
déficitaire de 43 milliards d’euros en 2011 soit 86% des intérêts annuels de
remboursement de la dette et près de 16% des recettes fiscales. Dans la même
année l’Allemagne affichait un excédent de 147,7 milliards d’euros ! Cet
écart de plus de 190 milliards entre les deux pays fait toute la différence de
nos économies.
Plus l’Allemagne se nourrit du
fonctionnement de la zone euro avec la France pour principal client, plus nous
nous appauvrissons. L’Allemagne s’appuie sur les pays de l’est à bas salaires
et développe des industries dans des secteurs où elle vend facilement, principalement
dans la zone euro. Il nous faut sortir de ce piège infernal dans lequel nous
nous sommes volontairement mis.
Alors que nous propose la gauche de
la gauche ? La dictature prolétarienne, l’ouverture sans limite à l’immigration
clandestine ou non sur les slogans de « il faut prendre l’argent chez les
riches et nationaliser les banques » et de « Le racisme est le
facteur de fracture sociale qu’il faut réduire ». Si la diminution des
inégalités, de quelque sorte qu’elle soit, est souhaitable, tout est dans les
causes à inventorier et dans les remèdes à y apporter.
Le premier mal est la diminution
de l’emploi. Celui-là se traite par la compétitivité et la reconquête de parts
de marché. Elle se traite aussi par de grands programmes structurels redonnant
soit de nouveaux marchés soit améliorant la compétitivité ou les deux à la fois. L’augmentation
des salaires ne peut être que la participation au bénéfice de la croissance,
encore faut-il que les conditions de celle-ci en soient créées. Pour ce qui est de l’immigration,
le premier aspect est l’assimilation des nouveaux arrivants. Elle est liée au
flux d’entrée, à notre capacité d’assimilation et à la difficulté d’intégrer
chaque culture importée.
On ne peut occulter le fait que
la culture musulmane est plus difficilement assimilable dans la mesure où la
charia, lois instituant l’inséparabilité du temporel et du spirituel, défie les
lois de la république et la laïcité. Le second aspect est l’aspect économique.
On peut difficilement nier que dans un pays où 5 millions de personnes sont au
chômage total ou partiel, l’arrivée d’immigrés complique le problème. Par
ailleurs l’arrivée d’individus en majorité sans qualification fait qu’ils nourrissent, plus
que d’autres, le chômage et les charges sociales.
La gauche ne promet pas grand-chose
de nouveau si ce n’est son credo habituel de l’augmentation des fonctionnaires
qui forment la plus grande partie de son électorat. Elle mise sur la diminution
de la dette à base principalement d’augmentation des impôts dont des charges
sur les entreprises. La croissance par la demande intérieure n’a de sens que
lorsque l’on a jugulé le déficit de notre commerce extérieur. Par ailleurs son
action sur l’UE ne peut être plus efficace que celle du gouvernement de droite
car elle a aussi signé ou adoubé les traités qui nous lient à elle.
Par les partis de gauche on ne
peut espérer quoi que ce soit pour éviter l’abîme qui s’ouvre devant nous, c’est
le premier constat qui s’impose à l’observateur qui ne regarde pas son intérêt
personnel immédiat mais celui de la France à moyen terme. On ne peut voter à gauche que sous deux
conditions. La première c’est que l’on a toujours voté à gauche et que l’on ne
veut pas en savoir plus. La deuxième c’est que l'on prend conscience que
depuis trente ans nous sommes mal gouvernés et que celui qui doit payer les
pots cassés c’est Sarkozy. C’est la sanction personnelle à la hauteur des espérances qu’il
a soulevées, des promesses non tenues, des « bling-blings », des
contradictions de son action.
La crise est passée par là, la France
l’a traversée comme elle a pu dans le cadre des traités et de la monnaie. Elle n’en
ressort guère mieux que l’Italie et l’Espagne sur ses perspectives d’avenir. Elle
reste engluée dans une zone euro, sujet mondial d’inquiétude où l’Allemagne et
quelques pays du nord ont su tirer leur épingle du jeu aux dépens des autres.
Sarkozy a creusé la dette pour adoucir l’impact de la crise en repoussant le
prix à payer sur la réduction des dépenses de l’Etat et sur un nécessaire
effort national de la population.
Il faut repartir sur d’autres
bases ce n’est donc pas le vote à gauche qui est la solution. Il faut que la
droite comprenne que la solution pour la France est ailleurs que dans l’UE
telle qu’elle est bâtie. Pour ce premier tour c’est donc tous ceux qui ouvrent
des perspectives nouvelles qui doivent retenir notre attention. Le choix est
restreint mais il existe et ils représentent la dynamique de la France, son
envie de survivre et de rebâtir un avenir meilleur. Ils vont obliger la droite
à repenser la politique de la France dans le contexte européen et mondial. Il
faut repenser la mondialisation, il faut repenser une politique d’austérité
basée sur les économies de l’Etat plutôt que sur les taxes et impôts nouveaux.
Il faut redonner des perspectives d’avenir à un peuple angoissé.
Mais votez, votez pour un vrai changement après trente ans de mauvaise gestion bipartite ! S'abstenir ou voter blanc c'est prendre le risque de voir un président, un gouvernement, un Sénat, la très grande majorité des régions et des départements, puis sans doute une Assemblée Nationale, tous inféodés à la gauche. Être totalement gouvernés par un parti unique, ce n'est plus la démocratie, c'est une dictature.
Mais votez, votez pour un vrai changement après trente ans de mauvaise gestion bipartite ! S'abstenir ou voter blanc c'est prendre le risque de voir un président, un gouvernement, un Sénat, la très grande majorité des régions et des départements, puis sans doute une Assemblée Nationale, tous inféodés à la gauche. Être totalement gouvernés par un parti unique, ce n'est plus la démocratie, c'est une dictature.
Repenser l’avenir au risque de se tromper
Est préférable à se consumer
Dans des recettes qui ont failli.
Claude Trouvé